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https://doi.org/10.11588/diglit.5669#0140
So ANTIQUITÉS
clans aucun Recueil. En sécond lieu, il pourrait prouver
que les Egyptiens admettoient des vases de plusieurs for-
mes dans leurs cérémonies religieuses ; car on pourrait
regarder ce vase , à cause des caractères dont il est orné,
comme étant destiné à l'usage domestique & particulier ;
Ôd'on conviendra sans peine qu'il est fort différent des Ca-
napés célèbres par l'eau du Nil} à laquelle ils étoient plus
particulièrement consacrés : mais cette consécration ne
donnoit point l'exclusion à d'autres usages. En effet,
nous en connoissons qui renfermoient des bitumes des-
tinés aux embaumemens , ôc d'autres qui contenoient des
mumies d'oiseaux. Tout ce que l'on pourroit conclure
de cette réflexion 9 est que la forme des Canopes étoit
plus pratiquée en Egypte qu'aucune autre : d'ailleurs ,
cette espèce de vase avoit toujours des couvercles for-
més par des têtes d'animaux différens 9 ôc je crois pou-
voir avancer que l'objet dont on représentoit la figure,
étoit révéré dans le Nome 9 pour lequel le Canope étoit
fabriqué. Plus on examine le Vase rapporté sous ce N°,
& plus il paroît n'avoir jamais eu de couvercle.
Après avoir parlé de ce Monument comme Egyptien;
ôc d'autant plus qu'il a été trouvé en Egypte , on peut le
regarder comme une des preuves la plus marquée des
liaisons que ce pays avoit avec Persépolis ; puisqu'en
effet le principal caractère dont les inscriptions sont écri-
tes dans cette ville , forme une ligne & demie d'écriture
courante & très-lisible sur le Vase : elle s'étend d'une anse
à l'autre , tandis qu'une bande d'hiéroglyphes véritable-
ment Egyptiens , est appuyée d'un côté sur le milieu de
cette même ligne, & de l'autre sur une continuation de
caractères pareils en tout aux premiers : ils font le tour
du Vase , mais ils sont trop usés & trop peu apparens
pour être copiés.
J'ai lu un Mémoire à l'Académie des Belles-Lettres
pour prouver que Persépolis étoit une Colonie Egyptienne.
Cet
clans aucun Recueil. En sécond lieu, il pourrait prouver
que les Egyptiens admettoient des vases de plusieurs for-
mes dans leurs cérémonies religieuses ; car on pourrait
regarder ce vase , à cause des caractères dont il est orné,
comme étant destiné à l'usage domestique & particulier ;
Ôd'on conviendra sans peine qu'il est fort différent des Ca-
napés célèbres par l'eau du Nil} à laquelle ils étoient plus
particulièrement consacrés : mais cette consécration ne
donnoit point l'exclusion à d'autres usages. En effet,
nous en connoissons qui renfermoient des bitumes des-
tinés aux embaumemens , ôc d'autres qui contenoient des
mumies d'oiseaux. Tout ce que l'on pourroit conclure
de cette réflexion 9 est que la forme des Canopes étoit
plus pratiquée en Egypte qu'aucune autre : d'ailleurs ,
cette espèce de vase avoit toujours des couvercles for-
més par des têtes d'animaux différens 9 ôc je crois pou-
voir avancer que l'objet dont on représentoit la figure,
étoit révéré dans le Nome 9 pour lequel le Canope étoit
fabriqué. Plus on examine le Vase rapporté sous ce N°,
& plus il paroît n'avoir jamais eu de couvercle.
Après avoir parlé de ce Monument comme Egyptien;
ôc d'autant plus qu'il a été trouvé en Egypte , on peut le
regarder comme une des preuves la plus marquée des
liaisons que ce pays avoit avec Persépolis ; puisqu'en
effet le principal caractère dont les inscriptions sont écri-
tes dans cette ville , forme une ligne & demie d'écriture
courante & très-lisible sur le Vase : elle s'étend d'une anse
à l'autre , tandis qu'une bande d'hiéroglyphes véritable-
ment Egyptiens , est appuyée d'un côté sur le milieu de
cette même ligne, & de l'autre sur une continuation de
caractères pareils en tout aux premiers : ils font le tour
du Vase , mais ils sont trop usés & trop peu apparens
pour être copiés.
J'ai lu un Mémoire à l'Académie des Belles-Lettres
pour prouver que Persépolis étoit une Colonie Egyptienne.
Cet