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Chabas, François J.; Birch, Samuel [Contr.]
Mélanges égyptologiques (Band 1): Contenant sept mémoires et treize planches de textes hiératiques — Chalon, 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.5711#0008
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VOLS DANS LES HYPOGÉES. 3

l'application. Plaignants et défendeurs exposaient par
écrit leurs prétentions respectives sans le ministère des
avocats ; l'une et l'autre partie avaient le droit de répli-
quer une fois, mais toujours par écrit. Ensuite les juges
délibéraient, et le président prononçait la sentence. Une
prudente lenteur était apportée dans toute cette procé-
dure ; les plaignants avaient un temps suffisant pour ex-
poser leurs griefs , les accusés pour se défendre , et les
juges pour se former une opinion'.

Plutarque raconte qu'à Thèbes les statues des juges
étaient sans mains , et que celle du président avait les
yeux fermés, pour montrer que la justice ne doit se lais-
ser gagner ni par les présents, ni par les prières2.

La vie des rois était réglée par des lois jusque dans ses
moindres détails. Il y avait un temps déterminé non-
seulement pour les audiences et les jugements , mais
encore pour la promenade, pour le bain, pour la cohabi-
tation, en un mot pour tous les actes de la vie. En rap-
portant ces usages , Diodore ne peut s'empêcher d'expri-
mer son étonnement de ce qu'un roi n'eût pas la liberté
de choisir sa nourriture quotidienne ; il trouve encore
plus étrange qu'il ne pût prononcer un jugement, ni
prendre une décision , ni punir quelqu'un , soit par pas-
sion, soit par caprice, ou par toute autre raison injuste,

1 Diodoue, liv. I, ch. 7G. Cet historien décrit une scène judiciaire
qui décorait le tombeau d'Osymandias, et dit qu'au milieu des juges
se trouvait l'archi-juge, portant au cou une figure de la Vérité aux
yeux fermés, et ayant devant lui beaucoup de livres. Ibid., ch. 48.

* Sur Isis et Osiris.
 
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