2 MÉLANGES ÉGYPTOLOGIQUES.
par M. S. Birch dans la Revue Archéologique. Ce travail,
excellent pour son époque, peut aujourd'hui être complété,
grâce aux progrès qu'a faits la science du déchiffrement,
et aussi à l'abondance des matériaux mis à la disposition
des égyptologues. Mais il s'en faut que la science du dé-
chiffrement ait dit son dernier mot-; le champ des recher-
ches philologiques s'agrandit sans cesse, et chaque jour
les recherches, sur ce champ presque inépuisable, amènent
d'intéressantes découvertes ; l'étude n'a pas cessé d'être
pleine d'attraits et couronnée de succès incessants. Chaque
traducteur doit conséquemment s'attendre à voir son
œuvre plus ou moins améliorée par de nouveaux inter-
prètes. Tel sera sans doute le sort de celle-ci. Je me gar-
derai bien de m'en plaindre.
i H
LA JUSTICE EN EGYPTE.—NOTIONS CLASSIQUES.
Les auteurs s'accordent à attribuer aux anciens Égyp-
tiens un grand respect pour l'observation des formes lé-
gales, et un sentiment très-élevé de la justice. D'après
Diodore1, ils avaient institué leur magistrature de manière
que l'action de la justice eût beaucoup d'influence sur la
vie sociale , en assurant la punition des coupables et la
protection des offensés. Ils ne voulaient pas qu'en aucun
cas la crainte inspirée par la justice pût être atténuée ni
par l'argent, ni par la corruption.
Les lois, qui remplissaient huit volumes, étaient cons-
tamment placées sous les yeux des juges chargés d'en faire
1' Livre I., ch. 75.
par M. S. Birch dans la Revue Archéologique. Ce travail,
excellent pour son époque, peut aujourd'hui être complété,
grâce aux progrès qu'a faits la science du déchiffrement,
et aussi à l'abondance des matériaux mis à la disposition
des égyptologues. Mais il s'en faut que la science du dé-
chiffrement ait dit son dernier mot-; le champ des recher-
ches philologiques s'agrandit sans cesse, et chaque jour
les recherches, sur ce champ presque inépuisable, amènent
d'intéressantes découvertes ; l'étude n'a pas cessé d'être
pleine d'attraits et couronnée de succès incessants. Chaque
traducteur doit conséquemment s'attendre à voir son
œuvre plus ou moins améliorée par de nouveaux inter-
prètes. Tel sera sans doute le sort de celle-ci. Je me gar-
derai bien de m'en plaindre.
i H
LA JUSTICE EN EGYPTE.—NOTIONS CLASSIQUES.
Les auteurs s'accordent à attribuer aux anciens Égyp-
tiens un grand respect pour l'observation des formes lé-
gales, et un sentiment très-élevé de la justice. D'après
Diodore1, ils avaient institué leur magistrature de manière
que l'action de la justice eût beaucoup d'influence sur la
vie sociale , en assurant la punition des coupables et la
protection des offensés. Ils ne voulaient pas qu'en aucun
cas la crainte inspirée par la justice pût être atténuée ni
par l'argent, ni par la corruption.
Les lois, qui remplissaient huit volumes, étaient cons-
tamment placées sous les yeux des juges chargés d'en faire
1' Livre I., ch. 75.