Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Chapuy, Nicolas-Marie-Joseph [Ill.]
Cathédrales françaises: Vues pittoresques de la cathédrale de Paris: et détails remarquables de ce monument — Paris, 1826

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.1580#0010
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
(6)

La place appelée Parvis qui précède ce portail principal, long-temps
obstruée de constructions d'un aspect désagréable a été successivement
agrandie et rendue plus régulière ; lesol paraît avoir été considérablement
exhaussé, et Sauval (hist. des Antiq. de Paris, T. I, p. 2 ) assure qu'au
temps de Louis XII, il fallait monter treize marches pour entrer dans
l'Eglise. On y remarquait jadis une fontaine construite en 1639, et une
statue de Notre-Seigneur tenant le livre des évangiles , élevée sur un
piédestal orné des figures d'Aron et de David : l'une et l'autre furent
détruites en xjffi.

L'Évêque de Paris avait dans le Parvis une échelle patibulaire, mar-
que de la haute-justice qu'il exerçait dans sa juridiction; elle fut rem-
placée en 1767 par un carcan fixé au poteau vis-à-vis un des contre-forts de
la tour septentrionale et qui lui-même a tout-à-fait disparu en 1790. C'est
du lieu où était placé ce poteau que l'on commence à compter les distances
itinéraires delà France ; il était d'usage autrefois que les criminels vinssent

s'étonnerait, sans doute, de trouver une pareille figure à la porte d'un lieu saint, si l'on ne
savait que dans ces temps de mœurs simples, ces sortes de représentations n'étaient pas plus une
indécence, que l'usage pieux qu'avaient les Dames romaines les plus chastes de porter un phallus
d'or au cou.

Le reste des voussures est occupé par des légions d'Archanges, de Chérubins, et quelques
personnages de l'Ancien-Testament. Les parois latéraux de cette porle, jadis décorés des statues
des douze Apôtres, ne présentent plus que des niches vides. Les sculptures des soubassemens ont
seules été respectées, et représentent des allégories sur les vices et les vertus, divisées en vingt-
quatre tableaux.

La porte à droite, nommée porte Sainte-Anne _, est également décorée d'un grand bas-relief qui
occupe tout le timpan, et représente divers sujets de la vie de la Vierge et de la naissance de
H.-S. On voit sur le pilier, au trumeau qui partage la porte en deux ventaux, une slatue de
Saint Marcel foulant aux pieds un dragon sortant de dessous le linceul d'une femme couchée aux
pieds du Saint, dans un tombeau servant de piédestal. ( Voir la vie de Saint Marcel et l'histoire du
Dragon.)

Montfaucon a décrit et publié les statues qui décoraient, avant 1 jq3, les parois latéraux de cette
porte ; elles étaient réputées d'une époque antérieure à la construction de l'Église actuelle, et par cela
même très-précieuses pour l'histoire de l'art.

La troisième porte à gauche, dite porte de la Sainte-Vierge, est la plus remarquable et la
plus riche en sculpture; le timpan est divisé en trois parties : dans la première, on voit six fi-
gures de Prophètes tenant des inscriptions écrites sur des bandelettes; au-dessus est représentée
la mort delà Vierge, ensevelie par les Apôtres, enfin son couronnement dans la partie supérieure.
Sur le trumeau est placée l'image de la Sainte-Vierge, tenant l'Eniant-Jésus, et foulant aux pieds
!e serpent enlacé autour de l'arbre de la science du bien et du mal ; sur le piédestal étaient jadis
 
Annotationen