Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Chapuy, Nicolas-Marie-Joseph [Ill.]
Cathédrales françaises: Vues pittoresques de la cathédrale de Reims: et détails remarquables de ce monument — Paris, 1826

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.1582#0004
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
(4)

Ce temple, réduit, vers le commencement du neuvième siècle, à
un état complet de vétusté, fut reconstruit sur un plan plus magni-
fique, par l'archevêque Ébon , élevé au pontificat en 822, sous le
règne de Louis I, dit le Débonnaire. Rumualde ou Rumualdus ,
architecte de ce prince, cité pour ses talens et son goût pour les
arts, en dirigea les travaux et les termina en 846, époque à laquelle
Hincmar avait succédé à Ebon au siège apostolique. Si l'on en croit
l'historien Flodoard, qui nous a laissé une description fort détaillée
de cet édifice, c'était alors un des plus beaux monumens de la
France. Les voûtes et les murs , décorés de peintures et de dorures
éclatantes; des pavés de marbre et de mosaïque; des vîtreaux ma-
gnifiques; la quantité et la beauté des sculptures; de riches tapisseries;
de nombreux chefs-d'œuvre d'orfèvrerie; attestaient aux regards
émerveillés la pieuse munificence de ses fondateurs; mais ce tem-
ple, sur lequel nous ne pouvons toutefois avoir que des idées très-
vagues, malgré les pompeuses descriptions de Flodoard, et le témoignage
d'un vieux sceau qui en représentait l'extérieur, conservé long-temps,
dit-on, au chapitre (1), devint entièrement la proie des flammes en
l'an 1210, ainsi qu'une partie de la ville. C'était alors le temps
où, plus que jamais, les peuples étaient dévorés du zèle de la maison
du Seigneur: Alors, dans chaque province, comme nous l'avons observé
ailleurs (2), on rivalisait à qui bruirait sur de nouveaux modèles la
plus belle église, la cathédrale la plus magnifique; aussi, le désastre
affreux de l'église de Reims ne pouvait rester long-temps sans être ré-
paré : On se mit de suite à l'ouvrage, et les caisses du trésor,
promptement épuisées, furent presqu'aussitôt remplies, comme par
enchantement, du produit immense des quêtes et des libéralités des
princes, des seigneurs, du clergé et du peuple, tellement que, l'année
suivante, l'archevêque ÀlbéricdeHumbert put poser la première pierre

(]) Ce sceau serait pour nous une chose fort curieuse et il est à regretter que les historiens qui
en parlent, ne noiu indiquent point =i le chapitre possède encore cet objet ou si l'on sait ce qti il
est devenu.

{■2) Description de l'église d'Amiens, p. 4.
 
Annotationen