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Chapuy, Nicolas-Marie-Joseph [Ill.]
Cathédrales françaises: Vues pittoresques de la cathédrale de Reims: et détails remarquables de ce monument — Paris, 1826

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https://doi.org/10.11588/diglit.1582#0005
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( 5 )
du nouvel édifice : cet édifice est celui qui subsiste encore aujour-
d'hui, et que nous allons décrire. Les travaux, poussés avec une acti-
vité dont on voit peu d'exemples ailleurs, furent presqu'entièrement
terminés dans le court espace de trente ans, sous la direction d'un seul
architecte, Robert de Couci, né a Reims, et qui, par cet ouvrage, l'un
des plus parfaits de ce genre , rendit son nom justement célèbre.

Depuis, la cathédrale de Reims, en traversant les siècles, a subi le
sort commun aux choses dont l'existence est marquée par une longue
durée ; non-seulement, l'influence des élémens a noirci ses murs, cal-
ciné ses pierres et altéré la pureté et la délicatesse des profils, mais
encore les événemens qui dépendent des passions, de la volonté ou de
la négligence des hommes, l'ont quelquefois menacée d'une ruine
totale, et lui ont du moins fait perdre quelques-uns de ses primitifs
ornemens (1). Enfin, combien le manque absolu de réparations et
d'entretien pendant plus de vingt années (a) n'a-t-il pas accéléré
les effets pernicieux du temps, et laissé des traces, que des répara-
tions incomplètes n'ont point encore fait disparaître.

(i) En i48i , un incendie allumé par l'imprudence des plombiers qui travaillaient alors, acci-
dent si fréquent dans le moyen âge, réduisit en cendres, en peu d'instaus, toute la couverture, la
charpente inférieure des tours du portail, mit en fusion tous les plombs, ainsi que onze cloches, et
détruisit tes cinq flèches ou pyramides qui ornaient le centre et les extrémités de la croisée. La pé-
nurie des linances et les affaires du temps ne permirent de reparer ce malheur que très-lenlement,
et jamais il ne l'a été entièrement.

En 179^, ce même édifice n'échappa aux spéculations destructives de la bande noire, qui en pro-
voqua la démolition, que par la motion adroite d'un Rémois qui proposa de le conserver pour y
établir un club patriotique et un temple nu culte dr la raison. Ce moyen le préserva aussi de l'excès
des dévastations de celte époque, dont tant d'autres ont beaucoup plus souffert.

(a) A diverses époques l'ancien chapitica fait faire plusieurs réparations assez importantes à ce
monument, mais on s'est aperçu que quelques-unes des réparations n'avaient pas été exécutées
avec tous les soins que ce travail exigeait. Le chapitre de Reims employa il annuellement vingt-
cinq mille francs pour l'entretien de cette cathédrale. Depuis 1809 on a commencé de nouvelles
réparations devenues d'autant plus urgentes qu'elles avaient été plus long-temps négligées.
M. riuliut, architecte , avait été chargé à cette époque des travaux de restauration, ils furent
continués par M. Rondelet fils, architecte deci: monument, mais l'invasion de »8i4, vint tout-
à-coup suspendre cette restauration; on a déjà réparé la croisée à droite et les arcs-boutans du rond
point, dont plusieurs étaient dégradés, ce premier travail a été terminé au mois de mai 18)3.
[DesL-rijH. historiq. de l'église métropolitaine de Reims ; par M. Gilbert, 1825. )
 
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