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Chapuy, Nicolas-Marie-Joseph [Ill.]
Cathédrales françaises: Vues pittoresques de la cathédrale de Reims: et détails remarquables de ce monument — Paris, 1826

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https://doi.org/10.11588/diglit.1582#0020
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20 )

dignes de remarque par leur composition que par la légèreté de la
sculpture et la vivacité des couleurs (1).

L'église de Reims tient un des premiers rangs dans les églises de
France : douze princes ont été assis sur son siège, entre lesquels deux
fils de France, Àrnouit fils de Lothaire et Henri fils de Louis-le-Gros,
et quatre princes du sang royal, Bagues de Vermandois, Henri de Dreux,
Jean et Robert de Courtenay; elle a fourni quatre papes, Sylvestre II,
Urbain II, Adrien IV et Adrien V ; et elle joint à ces litres le titre
plus glorieux d'être en quelque sorte le berceau de la catholicité en
France.

Peu d'événemens mémorables se sont passés dans la cathédrale de
Reims, si on en excepte le fameux concile de 1148 (2); mais on sait
que les archevêques jouissent du brillant privilège de sacrer les rois
de France, qui semblent, dans cette circonstance, déposer la majesté
du trône pour venir recevoir dans cette antique basilique l'onction
sacrée qui sanctifie leur puissance, et jurer d'observer pendant leur
règne les lois de justice et de paix du Dieu au nom duquel ils com-
mandent.

vêques et des évêques suffragans, dont on trouve en partie les noms inscrits au-dessus des
figures.

(1) Les peintures des roses du portail représentent des prophètes, des patriarches, des papes,
des rois, des martyrs, des évêques, des anges, etc. ; celles de la rose méridionale représentent
l'Éternel dans toute sa majesté, environné de toutes les puissances célestes et celles de la rose
septentrionale, la création du monde, et la chute d'Adam et Eve.

(2) Le concile fui présidé parle pape Eugène III, on y comptait plus de mille prélats, parmi
lesquels étaient les primats d'Espagne et d'Angleterre ; on y traita de difTércns points de dogmes et
de.discipline; on remarque entre les principaux canons, le sixième qui défend aux avoués des
églises de rien prendre par eux ni par leurs inférieurs j au-delà de lei'rs anciens droits, sous peine
d'être privés de sépulture; le septième qui défend le mariage aux évêques, diacres sous-diacres,
moines et religieuses et le douzième qui défend les joutes, tournois, etc.
 
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