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Le charivari — 14.1845

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Avril (No. 91-120)
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MARDI 29 AVRIL 18*ï.

de la rédaction et de l'administration, à Paris,

L bu croissant, 16 (hôtel colbkkt).

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jjjjnnemensdatent dealer eH6 de chaque mois.

QUATORZIÈME ANNÉE.—N° 119.

Publiant chaque jour un nouveau dessin en fitoograplâ,

ou gravures, et vignettes sur bois.

La collection complète de la nouvelle série, du \" jan*
paris, oépartemens, ~*£îf/-M/sfê 2SiMKÊKM)kHI$ffî'sù%- > ^~HÏ?^! J31JilliIIlli W vier 1838 au 31 déc. \843, 13 vol. Prix. 390 fr. -

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»' —@888®— ^^^^^W| ïfëÊ-MiSfflffitli \ W\ WRIÈrtIÉf rH^flf On reçoit en paiement des abonnemena, les man-

. ï 9gwfra3j|H|9H jÊwMibS'\sd^Lt9^^ Wt^'^'Wwï ÏWlli dats à vue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets

* ,m Abonne, pour la France et l'Etranger, aux bu- 5SllÉS§!8Ka#^ mÊÊM^\Wi BE& -WÊ&ÊMË, Ml' 6ur le3 maisons de Banque de Paris. - Tout ce qui

mux du )°urna1' Ch6Z leS Corre3P°ndan3' le3 Li" Çe^"?£BÊmm^ -W&km^Œ&tmrlJBk concerne le Journal doit être adressé (franco) au M-

"aires.le* Directeurs de poste et, sans aucune aug- ^ .^^^à^^l^BM'^ recteur. _ Les lettre, non affranchie, seront rigoK

InUUon de F*. «*« Directeurs des messager.e» ; ^T^5™^g?P<^^|^ reusement refusée

l3 Belgique, chei Jules Géruzet, Uhrure, rut —-
Sff^.e.aBruxeUe*

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LE CHARIVARI.

LA CAISSE D'EPARGNE

PREND TOUJOURS ET 1 REND PAS MENT.

Au Rédacteur du Charivari.
Monsieur le rédacteur,

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Bien des gens s'imaginent, sur la foi de l'étiquet-
te, que la caisse d'Épargne, cette institution popu-
laire et philantropique, est un vide-poche com-
mode où l'on n'a qu'à se baisser pour ramasser l'ar-
gent qu'on y a déposé, quand survient un moment de
gêne imprévue, un remboursement à effectuer ou
une maladie grave à soigner.
H Cette opinion est toute fantastique. La caisse d e-
rj pargue est toujours ouverte pour recevoir, mais elle
2 I M l'est que trois heures par semaine pour payer.

Trois heures, pas une seconde de plus. Tant pis pour
m ceux dont la montre retarde de quelques minutes,
m ou pour les imprudens qui se sont four voyés dans
p| un omnibus avec le fol espoir d'arriver plus vite!
Q Voici, en effet, une clause du règlement assez cu-
rieuse pour mériter une mention peu honorable.
# M vous tombe une tuile sur la tète ou un parent de

§! Kovince sur les bras, ce qui est la plus lourde de
toutes les tuiles: vous courez à la caisse d'épargne,
fti votre livret à la main, demandant tout ou partie de
votre capital. « C'est aujourd'hui mardi, vousrépond
^ O U.n employé avec la grâce qui caractérise cette ins-
titution ; revenez dimanche ou lundi: ce sont Us
seulïjours où l'on vise les livrets. »

~Parbleu, vous écriez-vous, il faut convenir que
je joue \e malheur ! me voilà réduit à tirer le diable
la qteuejusquàla fin de la semaine, tandis que
J aurairpu être immédiatement remboursé si je m'é-
4is prsenté aussi bienUwr ou avant-hier.»

mm ■ i i m&ëm —■

Je respecte votre illusion, mais je suis forcé de
vous dire qu'elle ne sera pas de longue durée.

Après avoir végété pendant cinq jours sans savoir
où trouver de l'argent, si ce n'est au Mont-de-Piété,
—car vous auriez fait fi de la caisse d'épargne si
vous aviez le moindre banquier à votre service,—
vous vous levez le dimanche avant l'aurore, et vous
attendez avec une impatience fiévreuse l'ouverture
des bureaux en vous promettant de dédommager
splendidement votre hôte de la maigre chère dont
vous l'avez régalé faute de monnaie. Vous formulez
votre requête et vous tendez la main pour recevoir
les fonds ; mais, au lieu d'espèces sonnantes et ayant
cours, comme disent ces gueux dJhuissiers, on vous
allonge un chiffon de papier- qui mentionne votre de-
mande en remboursement et vous autorise à vous
présenter à la caisse pour toucher le mardi de la se-
maine subséquente ; vous avertissant que, faute
par vous de comparaître en personne ledit jour, de
dix heures du matin à une heure de relevée, votre
demande sera considérée comme nulle et non avenue,
ce qui vous rejetterait encore à un nouveau délai de
quinze jours.

Pendant ce laps beaucoup trop prolongé le malheu-
reux père de famille à qui manque subitement le tra-
vail et conséquemment le pain de chaque jour ; le
petit trafiquant qu'une traite à son ordre, non payée
par le souscripteur, expose à des frais ruineux pour
sa bourse et compromettans pour son crédit,—tous
ceux enfin, qui, par des accidens subits, se. trouvent
avoir besoin, du jour au lendemain, des économies
qu'ils ont confiées à la caisse d'épargne, se voient
exposés à des pertes, à des privations, et sont trop
heureux de se procurer à un taux exorbitant, par
l'entremise du Mont-de-Piété ou d'un autre usurier,
la somme que leur garde cette caisse charitable à
raison de trois et demi pour cent.

Cependant nos philantropes officiels ont trouvé cet
état de choses encore trop favorable aux malheu-
reux. On vient de voter une loi qui crée, non pas
seulement une limite au maximum des dépôts, ce
qui est bien, mais aussi de nouvelles entraves aux
demandes de remboursemens, ce qui est mal. Le
remboursement doit être prompt, sinon immédiat,
sans quoi la cuisse d'épargne n'est pas un tiroir hos-
pitalier, c'est un secrétaire où l'ouvrier met ses éco-
nomies et dont, après, il perd la clé.

Agréez, etc.

UN DÉPOSANT A LA CAISSE D^PARGNE.

A l'occasion de la fête royale, le système d'am-
nistie a fait pratiquer une visite domiciliaire chez les
correspondans du journal VAfrique. Au parquet

comme dans les omnibus, il paraît que les jours de
fête on supprime la correspondance.

* *

Les persécutions contre la presse commencent
déjà en Algérie. M. Bugeaud a raison de dire que la
colonie s'identifie avec la métropole.

UNE MENACE DE MAÇON,

'autre jour, je parcou-
rais ce paisible quartier
qui s'appelle le Marais,
dans l'espoir d'y trouver
le sujet d'un roman du
dix-septième siècle ; je
n'y trouvai que des mai-
sons neuves.
Des maisons comme
' ^—celles de la rue Notre-
'çT Dame-de-Lorette, avec
sculptures modernes, ja-
lousies aux fenêtres, et
balcon au cinquième éta-
ge: c'était à ne pas recon-
naître la rue du Pas-de-
la-Mule.

Voilà pourtant com-
ment Paris change, com-
ment de tous côtés sur-
gissent de nouveaux quartiers.

Vous savez mieux que moi comment ili s'impro-
visent. On part, on s'absente pour un mois à peine,
et à son retour on trouve toute une série de rues
nouvelles qui sont sorties de terre comme par en-
chantement. Je n'ai fait que passer, et ils étaient dé-
jà bâtis.

Chaque semaine, un quartier inédit voit le jour.
Un quartier se bâtit aujourd'hui plus vite qu'un
feuilleton.

En voici un nouveau que je vous présente : il est
vrai qu'il n'est pas encore sorti de terre, ni de la
poche des spéculateurs. Il n'existe qu'à l'état de plan.
Mais qu'importe ? au signal donné, ne verrons-nous
pas les pierres de taille s'élever d'elles-mêmes pour
former des hôtels, des pavillons, des édifices de
toute espèce! Bientôt l'or va rayonner aux arabesques
des balcons, les figures en relief s'épanouiront aux
façades, les places, les carrefours, les asphaltes en-
core tendres se verront sillonnés d'omnibus.

En attendant que ce projet se réalise, les premiers
oiseaux de l'année chantent dans les branches des
tilleuls et des marronniers; les feuilles mortes, der-
niers débris de l'hiver, courent encore dans les rues
futures, les tilleuls étalent leurs jeunes feuilles sur
ce terrain où, le terme prochain, on va planter des
concierges, qui tireront le cordon dans ces lieux où
 
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