CINQUANTE-SIXIÈME ANNÉE___p_”* _du_??-pméro : 25 ^ceiltime"
SAMEDI 8 OCTOBRE 1887
ABONNEMENTS
PARIS
Trois mois. 18 fr.
Six mois. 36 —
Un an. 72 —
Les abonnements partent des 1er et 16 de chaque mois
DIRECTION
Politique, Littéraire et Artistique
PIERRE VÉRON
Rédacteur en Chef
BUREAUX
db la rédaction et de l’administration
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L’abonnement d'un an donne droit à la prime gratuite
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ANNONCES
ADOLPHE EWIG, fermier de la publicité
Rue Joquelet, 11
CHARIVARI
BULLETIN POLITIQUE
Si ça continue, nous verrons, un de ces matins, le
prince Vie!or faire coller sur les murs des affiches
pour déclarer que le plébiscite riest pas au coin (ht
quai.
11 se con'ente, pour le moment, de faire déclarer
la chose dans les journaux qui lui sont sympathi-
ques. Il se figure donc qu’elle a quelque importance?
Victor-Farina ne pouvait manquer de protester,
pour informer le peuple français que toutes les con-
currences n’ont pas la vraie formule.
Nous nous étonnons même que la protestation ne
soit pas venue plus vite.
Il en résulte que voilà le parti monarchiste plus
tronçonné que jamais. C’est un avant-goût des divi-
sions qui éclateront aux élections prochaines et, par
conséquent, un symptôme tout à fait rassurant pour
la République, en vertu du principe grammatical
qui établit que deux négations équivalent à une af-
firmation.
L’incident de Madagascar semble clos.
Il n’en est pas moins certain que la politique co-
loniale nous a encore donné là un échantillon des
tribulations qu’elle nous tient en réserve.
Avis spécialement à ceux qui croyaient avoir
trouvé une combinaison ingénieuse avec le protec-
torat. Ce protectorat qu’on proposait d’appliquer au
Tonkin, au lieu de la conquête pure et simple, ne
» produirait pas des résultats sensiblement meilleurs.
Il aurait l’hypocrisie eu plus, et probablement les
complications ne feraient que#-s aggraver avec cette
situation équivoque.
Leçon à méditer.
Quand s’ouvrira la prochaine session législative?
On donne comme probable la date du 2il.
Tenez pour assuré que le ministère reculera le
plus qu’il pourra. Ce qui ne l’empêchera probable-
ment pas de sauter.
Il reculera le plus qu’il pourra, parce qu’il sent
bien quelle fausse position sera la sienne, en pré-
sence de la Droite qui commence à lui tourner le
dos, et de la Gauche radicale qui ne s’accommodera
pas de ses tardives avances.
C’est la situation entre deux selles, dont aucun
cavalier ne s’est jamais bien trouvé.
Et voilà pourquoi \Officiel est resté muet jus-
qu’ici sur la convocation des Chambres.
Ou se gourme entre conservateurs à propos de
l’élection de l’Orne.
Beaucoup de journaux monarchistes reprochent
avec amertume aux meneurs électoraux d’avoir dé-
serté la lutte.
Lesdits meneurs, ne sachant trop quoi répondre,
font mine de s’en prendre à la presse républicaine,
qui a constaté leur impuissance.
« Il n’y a pas lieu, disent-ils, de s’émouvoir de ces
fanfaronnades prévues et annoncées et encore moins
de se laisser entraîner par réciprocité à y répondre.
» Ce n’est pas après avoir renoncé, dans une pensée
d'apaisement, aux avantages que devrait avoir pour
nous la nouvelle affirmation des sentiments de nos
électeurs, que nous pourrions, de gaieté de cœur,
nous prêter aux agitations et aux irritations que
nous avons voulu, avant tout, épargner à nos amis.
» Donc, que nos adversaires triomphent à leur
aise. Un jour viendra, nous l’avons déjà dit, et peut-
être plus tôt qu’on ne le pense, où on sera bien forcé
de rendre la parole au pays.
» Nous attendrons ce jour-là sans répondre un seul
mot aux vantardises et aux provocations des jour-
naux républicains. »
Quels anges! Voyez-vous ces pacificateurs !
Mais la réplique ne donnera le change à personne.
Tout le monde a compris que, s’ils ont battu en
retraite, c’est parce qu'ils étaient sûrs d’être vaincus
piteusement par M. Ghristoplile, dont le nom honoré
a eu la bonne fortune de faire l'unanimité dans la
démocratie.
Ceci prouve une fois de plus que les républicains
n’ont qu’à s’unir pour triompher, même sans com-
bat. Il faudrait tâcher de ne pas l’oublier.
Pierre Véron.
L’ENTREVUE
On s’est perdu en conjectures sur l’entrevue de
Friedrichsruhe. La vérité, la voici : il s’agissait,
pour les deux hommes d'Etat, d’examiner si la chou-
croute est supérieure au macaroni et si la bière ne
vaut pas mieux que le vin de Chiauti.
L’entretien des deux premiers ministres d’Allema-
gne et d’Italie étant désormais historique, le Chari-
vari se fait un devoir d’en publier le compte rendu
fidèle.
M. de Bismarck. — Eh bien, mon cher Crispi, je
ne saurais vous dire combien je suis heureux de
vous voir à ma table. Gomment avez-vous trouvé
cette choucroute?
M. Crispi. — Délicieuse, prince. La choucroute
est une des gloires de l’Allemagne, jamais je ne l’a-
vais mieux compris.
M. de Bismarck. — Et cette bière, qu’en pensez-
vous?
M. Grispi. — Divine, prince.
M. de Bismarck. — Avouez, Grispi, que votre ma-
caroni tant renommé n’est pas à comparer avec ce
mets délicieux...
Grispi. — Pourtant, prince, permettez-moi de
vous dire...
M. de Bismarck. —- Et ces saucisses de Francfort,
et ce jambon de Westphalie, qu’en pensez-vous,
Grispi?
M. Grispi. — Un régal digne des dieux, prince.
M. de Bismarck. — Vous croyez aux dieux, cher
ami ?
M. Crispi. — Une manière de parler. Je ne crois
pas même au pape. A propos du pape, prince...
M. de Bismarck. — Oh ! pas de politique, s’il vous
plaît. Ge n’est pas pour cela que nous sommes réu-
nis. Vous avez fait un bon voyage?
M. Grispi. — Excellent, prince. Vos chemins de
fer sont les meilleurs de l’Europe.
M. de Bismarck. — Avouez que l’Allemagne est
un beau pays. Vos plaines de la Lombardie sont-
elles aussi riantes que les environs de Berlin?
M. Grispi. — La Prusse, prince, est le plus riche
pays qui soit.
M. de Bismarck. — Encore un verre de bière.
Voyons, la main sur la conscience, persistez-vous à
penser que le macaroni vaut mieux que la chou-
croute ?
M. Crispi. — A Dieu ne plaise, prince. Rien dans
les cinq parties du monde n'est comparable à la
choucroute. J’oserai dire cependant à Votre Excel-
lence que le macaroni n’est pas à dédaigner, avec du
bon fromage de Gruyère ou de Parme. Il y a tout
d’abord un véritable plaisir pour les yeux à voir filer
le gruyère...
M. de Bismarck. — ?
M. Crispi. —■ Et puis, quelle variété dans les
moyens de manger le macaroni! Vous pouvez le
mettre au gratin ; vous avez encore la sauce tomate ;
vous pouvez aussi le manger bouilli avec poivre, sel
et autres condiments. Je vous assure, prince, qu'il
n’y a rien de comparable en... Bulgarie.
M. de Bismarck. — Ne parlons pas des Bulgares,
s’il vous plaît. On ferait des commentaires à perte
de vue là-dessus.
M. Grispi. — G’est juste; mais pensez-vous que
l’Europe soit disposée à croire que j’aie fait le voyage
de Friedrichsruhe tout simplement pour manger de
la choucroute?
M. de Bismarck. —* Cela seul vaudrait le voyage,
mon cher Crispi.
M. Grispi. — Je l’avoue. Entre nous, prince, la
choucroute et le macaroni réunis enfoncent la vieille
réputation de la cuisine française. Et à propos de la
France, prince, ne pensez-vous pas qu’il serait bon
d’envisager certaines éventualités...
M. de Bismarck. — Encore un verre de bière,
Crispi.
M* Grispi. — Prince, je suis déjà rond comme une
poimne ; mais pour vous faire plaisir, il u’est rien à
quoi je ne sois prêt.
M. de Bismarck. — Aimez - vous les harengs
fumés <}
M. Grispi. — Et vous, prince?
M. de Bismarck. — Moi, je les adore; j’en mange
une demi-douzaine à déjeuner : ils allument la soif.
En prenez-vous un, Crispi ?
M. Crispi. — Après le dessert ? Allons, j’en pren-
drai un tout de même. Je sais ce qu’on se doit entre
alliés. Appréciez-vous, prince, le veau en papillote?
G’est un de3 triomphes de la cuisine italienne.
M. de Bismarck. — Trop fade, votre veau. Grispi,
ce qui me déplaît dans votre cuisine nationale, c’est
qu’elle n’incite pas à boire.
M. Grispi. — Vous avez mille fois raison, prince.
Mais nous allons changer tout cela. A mon retour à
Rome, j’adresserai une circulaire à tous les cuisi-
niers du royaume pour leur enjoindre de relever
leurs sauces. Me promettez-vous de venir faire un
voyage à Rome dès que la circulaire sera en vi-
gueur ?
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prince Vie!or faire coller sur les murs des affiches
pour déclarer que le plébiscite riest pas au coin (ht
quai.
11 se con'ente, pour le moment, de faire déclarer
la chose dans les journaux qui lui sont sympathi-
ques. Il se figure donc qu’elle a quelque importance?
Victor-Farina ne pouvait manquer de protester,
pour informer le peuple français que toutes les con-
currences n’ont pas la vraie formule.
Nous nous étonnons même que la protestation ne
soit pas venue plus vite.
Il en résulte que voilà le parti monarchiste plus
tronçonné que jamais. C’est un avant-goût des divi-
sions qui éclateront aux élections prochaines et, par
conséquent, un symptôme tout à fait rassurant pour
la République, en vertu du principe grammatical
qui établit que deux négations équivalent à une af-
firmation.
L’incident de Madagascar semble clos.
Il n’en est pas moins certain que la politique co-
loniale nous a encore donné là un échantillon des
tribulations qu’elle nous tient en réserve.
Avis spécialement à ceux qui croyaient avoir
trouvé une combinaison ingénieuse avec le protec-
torat. Ce protectorat qu’on proposait d’appliquer au
Tonkin, au lieu de la conquête pure et simple, ne
» produirait pas des résultats sensiblement meilleurs.
Il aurait l’hypocrisie eu plus, et probablement les
complications ne feraient que#-s aggraver avec cette
situation équivoque.
Leçon à méditer.
Quand s’ouvrira la prochaine session législative?
On donne comme probable la date du 2il.
Tenez pour assuré que le ministère reculera le
plus qu’il pourra. Ce qui ne l’empêchera probable-
ment pas de sauter.
Il reculera le plus qu’il pourra, parce qu’il sent
bien quelle fausse position sera la sienne, en pré-
sence de la Droite qui commence à lui tourner le
dos, et de la Gauche radicale qui ne s’accommodera
pas de ses tardives avances.
C’est la situation entre deux selles, dont aucun
cavalier ne s’est jamais bien trouvé.
Et voilà pourquoi \Officiel est resté muet jus-
qu’ici sur la convocation des Chambres.
Ou se gourme entre conservateurs à propos de
l’élection de l’Orne.
Beaucoup de journaux monarchistes reprochent
avec amertume aux meneurs électoraux d’avoir dé-
serté la lutte.
Lesdits meneurs, ne sachant trop quoi répondre,
font mine de s’en prendre à la presse républicaine,
qui a constaté leur impuissance.
« Il n’y a pas lieu, disent-ils, de s’émouvoir de ces
fanfaronnades prévues et annoncées et encore moins
de se laisser entraîner par réciprocité à y répondre.
» Ce n’est pas après avoir renoncé, dans une pensée
d'apaisement, aux avantages que devrait avoir pour
nous la nouvelle affirmation des sentiments de nos
électeurs, que nous pourrions, de gaieté de cœur,
nous prêter aux agitations et aux irritations que
nous avons voulu, avant tout, épargner à nos amis.
» Donc, que nos adversaires triomphent à leur
aise. Un jour viendra, nous l’avons déjà dit, et peut-
être plus tôt qu’on ne le pense, où on sera bien forcé
de rendre la parole au pays.
» Nous attendrons ce jour-là sans répondre un seul
mot aux vantardises et aux provocations des jour-
naux républicains. »
Quels anges! Voyez-vous ces pacificateurs !
Mais la réplique ne donnera le change à personne.
Tout le monde a compris que, s’ils ont battu en
retraite, c’est parce qu'ils étaient sûrs d’être vaincus
piteusement par M. Ghristoplile, dont le nom honoré
a eu la bonne fortune de faire l'unanimité dans la
démocratie.
Ceci prouve une fois de plus que les républicains
n’ont qu’à s’unir pour triompher, même sans com-
bat. Il faudrait tâcher de ne pas l’oublier.
Pierre Véron.
L’ENTREVUE
On s’est perdu en conjectures sur l’entrevue de
Friedrichsruhe. La vérité, la voici : il s’agissait,
pour les deux hommes d'Etat, d’examiner si la chou-
croute est supérieure au macaroni et si la bière ne
vaut pas mieux que le vin de Chiauti.
L’entretien des deux premiers ministres d’Allema-
gne et d’Italie étant désormais historique, le Chari-
vari se fait un devoir d’en publier le compte rendu
fidèle.
M. de Bismarck. — Eh bien, mon cher Crispi, je
ne saurais vous dire combien je suis heureux de
vous voir à ma table. Gomment avez-vous trouvé
cette choucroute?
M. Crispi. — Délicieuse, prince. La choucroute
est une des gloires de l’Allemagne, jamais je ne l’a-
vais mieux compris.
M. de Bismarck. — Et cette bière, qu’en pensez-
vous?
M. Grispi. — Divine, prince.
M. de Bismarck. — Avouez, Grispi, que votre ma-
caroni tant renommé n’est pas à comparer avec ce
mets délicieux...
Grispi. — Pourtant, prince, permettez-moi de
vous dire...
M. de Bismarck. —- Et ces saucisses de Francfort,
et ce jambon de Westphalie, qu’en pensez-vous,
Grispi?
M. Grispi. — Un régal digne des dieux, prince.
M. de Bismarck. — Vous croyez aux dieux, cher
ami ?
M. Crispi. — Une manière de parler. Je ne crois
pas même au pape. A propos du pape, prince...
M. de Bismarck. — Oh ! pas de politique, s’il vous
plaît. Ge n’est pas pour cela que nous sommes réu-
nis. Vous avez fait un bon voyage?
M. Grispi. — Excellent, prince. Vos chemins de
fer sont les meilleurs de l’Europe.
M. de Bismarck. — Avouez que l’Allemagne est
un beau pays. Vos plaines de la Lombardie sont-
elles aussi riantes que les environs de Berlin?
M. Grispi. — La Prusse, prince, est le plus riche
pays qui soit.
M. de Bismarck. — Encore un verre de bière.
Voyons, la main sur la conscience, persistez-vous à
penser que le macaroni vaut mieux que la chou-
croute ?
M. Crispi. — A Dieu ne plaise, prince. Rien dans
les cinq parties du monde n'est comparable à la
choucroute. J’oserai dire cependant à Votre Excel-
lence que le macaroni n’est pas à dédaigner, avec du
bon fromage de Gruyère ou de Parme. Il y a tout
d’abord un véritable plaisir pour les yeux à voir filer
le gruyère...
M. de Bismarck. — ?
M. Crispi. —■ Et puis, quelle variété dans les
moyens de manger le macaroni! Vous pouvez le
mettre au gratin ; vous avez encore la sauce tomate ;
vous pouvez aussi le manger bouilli avec poivre, sel
et autres condiments. Je vous assure, prince, qu'il
n’y a rien de comparable en... Bulgarie.
M. de Bismarck. — Ne parlons pas des Bulgares,
s’il vous plaît. On ferait des commentaires à perte
de vue là-dessus.
M. Grispi. — G’est juste; mais pensez-vous que
l’Europe soit disposée à croire que j’aie fait le voyage
de Friedrichsruhe tout simplement pour manger de
la choucroute?
M. de Bismarck. —* Cela seul vaudrait le voyage,
mon cher Crispi.
M. Grispi. — Je l’avoue. Entre nous, prince, la
choucroute et le macaroni réunis enfoncent la vieille
réputation de la cuisine française. Et à propos de la
France, prince, ne pensez-vous pas qu’il serait bon
d’envisager certaines éventualités...
M. de Bismarck. — Encore un verre de bière,
Crispi.
M* Grispi. — Prince, je suis déjà rond comme une
poimne ; mais pour vous faire plaisir, il u’est rien à
quoi je ne sois prêt.
M. de Bismarck. — Aimez - vous les harengs
fumés <}
M. Grispi. — Et vous, prince?
M. de Bismarck. — Moi, je les adore; j’en mange
une demi-douzaine à déjeuner : ils allument la soif.
En prenez-vous un, Crispi ?
M. Crispi. — Après le dessert ? Allons, j’en pren-
drai un tout de même. Je sais ce qu’on se doit entre
alliés. Appréciez-vous, prince, le veau en papillote?
G’est un de3 triomphes de la cuisine italienne.
M. de Bismarck. — Trop fade, votre veau. Grispi,
ce qui me déplaît dans votre cuisine nationale, c’est
qu’elle n’incite pas à boire.
M. Grispi. — Vous avez mille fois raison, prince.
Mais nous allons changer tout cela. A mon retour à
Rome, j’adresserai une circulaire à tous les cuisi-
niers du royaume pour leur enjoindre de relever
leurs sauces. Me promettez-vous de venir faire un
voyage à Rome dès que la circulaire sera en vi-
gueur ?