DOI article:
Stroganoff, Serge: Rapport
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.13583#0028
XX
temps des tessons et des anses d'amphores cassées, et du côté de l'E. une
flèche de bronze en forme de lance.
Un autre membre de la Commission Archéologique, Mr. Tiesenhausen,
poursuivit ses recherches dans lë pays des Cosaques du Don et fit pour
cette fois des fouilles dans la ferme de Nédvigofka, entre Rostof et Tagan-
rog, sur la droite du Mertvôï-Donetz. Les inscriptions découvertes dans l'en-
ceinte fortifiée («gorodistché») de Nédvigofka il y a trente ans et à l'époque
des grands travaux exécutés ici en 1853 par Mr. P. M. Léontief, pro-
fesseur de l'Université de Moscou, permettent de croire qu'au IIIe siècle de
notre ère il se trouvait ici un établissement moitié grec, moitié barbare,
nommé Tanaïs, ou dumoins dépendant des Tanaïtes. L'espoir de découvrir
d'autres monuments du même genre, pouvant servir à confirmer cette hypo-
thèse ou à résoudre la question de l'existence ici-même de l'antique Tanaïs,
détruite au Ir siècle de notre ère par Polémon, roi du Bosphore, cet espoir
décida Mr. Tiesenhausen a attaquer en grand l'enceinte fortifiée, notam-
ment la partie S.-O., tournée vers la rivière. Toutefois, le résultat ne fut
pas conforme à son attente : * la partie explorée ne présenta qu'une masse
confuse de pierres brutes, provenant d'édifices renversés, parmi lesquelles on
ne trouva que les objets les plus communs, servant dans la vie ordinaire,
comme des meules, des pots grossiers en argile, des amphores entières ou
brisées, des lampes en terre-cuite, des poids en argile pour les filets et
quelques monnaies du Bosphore, en bronze, du IIIe siècle de notre ère.
Tels furent aussi les produits de tranchées d'essai, creusées en divers
endroits plats, au voisinage immédiat du fossé et du retranchement environ-
nant l'enceinte fortifiée à l'O.
L'exploration de quelques remblais allongés, situés du même côté, fît
temps des tessons et des anses d'amphores cassées, et du côté de l'E. une
flèche de bronze en forme de lance.
Un autre membre de la Commission Archéologique, Mr. Tiesenhausen,
poursuivit ses recherches dans lë pays des Cosaques du Don et fit pour
cette fois des fouilles dans la ferme de Nédvigofka, entre Rostof et Tagan-
rog, sur la droite du Mertvôï-Donetz. Les inscriptions découvertes dans l'en-
ceinte fortifiée («gorodistché») de Nédvigofka il y a trente ans et à l'époque
des grands travaux exécutés ici en 1853 par Mr. P. M. Léontief, pro-
fesseur de l'Université de Moscou, permettent de croire qu'au IIIe siècle de
notre ère il se trouvait ici un établissement moitié grec, moitié barbare,
nommé Tanaïs, ou dumoins dépendant des Tanaïtes. L'espoir de découvrir
d'autres monuments du même genre, pouvant servir à confirmer cette hypo-
thèse ou à résoudre la question de l'existence ici-même de l'antique Tanaïs,
détruite au Ir siècle de notre ère par Polémon, roi du Bosphore, cet espoir
décida Mr. Tiesenhausen a attaquer en grand l'enceinte fortifiée, notam-
ment la partie S.-O., tournée vers la rivière. Toutefois, le résultat ne fut
pas conforme à son attente : * la partie explorée ne présenta qu'une masse
confuse de pierres brutes, provenant d'édifices renversés, parmi lesquelles on
ne trouva que les objets les plus communs, servant dans la vie ordinaire,
comme des meules, des pots grossiers en argile, des amphores entières ou
brisées, des lampes en terre-cuite, des poids en argile pour les filets et
quelques monnaies du Bosphore, en bronze, du IIIe siècle de notre ère.
Tels furent aussi les produits de tranchées d'essai, creusées en divers
endroits plats, au voisinage immédiat du fossé et du retranchement environ-
nant l'enceinte fortifiée à l'O.
L'exploration de quelques remblais allongés, situés du même côté, fît