DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.4604#0015
14 RAPPORT SUR UNE MISSION ARCHÉOLOGIQUE
nous firent obtenir dans celte région toutes les facilités dési-
rables pour nos recherches. Un cas de peste s'étant sur ces
entrefaites déclaré à Trébizonde, nous quittâmes ce port sous
la menace de quarantaines, et le 25 juin nous débarquions à
Galata, près de trois mois après notre départ.
Nous avons le devoir de remercier, en terminant ce rapport,
les autorités ottomanes, qui durant notre expédition nous ont
constamment prêté l'appui le plus efficace, et dont la vigilance
nous a garanti de tout accident fâcheux. Nous avons aussi de
grandes obligations aux missionnaires jésuites, qui ont fondé à
Mersivan, à Amasie, à Tokad et à Sivas des écoles françaises, et
nous ont fait largement profiter de leurs relations et de leur con-
naissance du pays. Enfin les employés de la Régie des tabacs et
de la Dette publique se sont empressés de nous rendre service,
dans toutes les circonstances où nous avons eu recours à eux.
* *
Comme j'ai eu l'honneur, Monsieur le Minisire, de vous
l'exposer avant mon départ, une raison particulière qui
m'engageait à explorer l'ancien royaume du Pont, c'était
l'espérance d'y trouver des documents, qui éclairciraient
l'histoire encore si obscure du mazdéisme ou plus précisément
des mystères de Mithra en Asie Mineure. Celte espérance ne
s'est pas réalisée ; et les données nouvelles qu'il m'a été possible
de recueillir sur la religion des mages dans ces contrées, se
réduisent à presque rien. Mais, comme il arrive souvent, cette
expédition a produit à d'autres égards des résultats imprévus.
A la vérité, le Pont n'offre point au touriste comme d'autres par-
ties de l'Asie Mineure, le spectacle de ruines imposantes qui
permettent à l'imagination de relever les cités disparues avec
leurs temples et leurs théâtres, leurs thermes et leurs gymnases.
Les guerres incessantes qui ont ravagé le pays durant des
siècles, aussi bien que sa prospérité sous les Seldjoucides, ont,
plus encore que les rigueurs d'un climat extrême, amené la
disparition presque complète des constructions antiques. A
nous firent obtenir dans celte région toutes les facilités dési-
rables pour nos recherches. Un cas de peste s'étant sur ces
entrefaites déclaré à Trébizonde, nous quittâmes ce port sous
la menace de quarantaines, et le 25 juin nous débarquions à
Galata, près de trois mois après notre départ.
Nous avons le devoir de remercier, en terminant ce rapport,
les autorités ottomanes, qui durant notre expédition nous ont
constamment prêté l'appui le plus efficace, et dont la vigilance
nous a garanti de tout accident fâcheux. Nous avons aussi de
grandes obligations aux missionnaires jésuites, qui ont fondé à
Mersivan, à Amasie, à Tokad et à Sivas des écoles françaises, et
nous ont fait largement profiter de leurs relations et de leur con-
naissance du pays. Enfin les employés de la Régie des tabacs et
de la Dette publique se sont empressés de nous rendre service,
dans toutes les circonstances où nous avons eu recours à eux.
* *
Comme j'ai eu l'honneur, Monsieur le Minisire, de vous
l'exposer avant mon départ, une raison particulière qui
m'engageait à explorer l'ancien royaume du Pont, c'était
l'espérance d'y trouver des documents, qui éclairciraient
l'histoire encore si obscure du mazdéisme ou plus précisément
des mystères de Mithra en Asie Mineure. Celte espérance ne
s'est pas réalisée ; et les données nouvelles qu'il m'a été possible
de recueillir sur la religion des mages dans ces contrées, se
réduisent à presque rien. Mais, comme il arrive souvent, cette
expédition a produit à d'autres égards des résultats imprévus.
A la vérité, le Pont n'offre point au touriste comme d'autres par-
ties de l'Asie Mineure, le spectacle de ruines imposantes qui
permettent à l'imagination de relever les cités disparues avec
leurs temples et leurs théâtres, leurs thermes et leurs gymnases.
Les guerres incessantes qui ont ravagé le pays durant des
siècles, aussi bien que sa prospérité sous les Seldjoucides, ont,
plus encore que les rigueurs d'un climat extrême, amené la
disparition presque complète des constructions antiques. A