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https://doi.org/10.11588/diglit.41977#0028
"1 2
L’ŒUVRE GRAVE DE WATTEAU.
[34a-35a]
portant, au lieu & place des vers, l’inscription : Posa
alba, en a déduit que cette estampe serait le portrait
de Rosalba Carriera, peint par Watteau en fé-
vrier 1721 & peut-être pendant les séances où la
Vénitienne faisait elle-même le portrait de Watteau
pour Crozat. Mais, en 1721, la Rosalba était âgée
de 45 ans, & ni cet âge, ni les traits caractéristiques
de son visage, que l’on connaît par des documents
certains, ne paraissent s’accorder avec ceux de la
présente figure. Tout ce qu’on peut dire, — encore
est-ce beaucoup s’avancer sans aucune preuve, —
c’est, avec L. de Fourcaud, que la peinture, aujour-
d’hui disparue, a pu être faite pour Rosalba Carriera
pendant son séjour à Paris [Rev. de l’art anc. & mod.,
t. X [ 19o 1 ], p. 171 ) ; en tout cas, le fait qu’elle a été
réunie intentionnellement par Jullienne sur la même
feuille que le portrait de Watteau peut laisser supposer
qu’il s’agit ici d’une amie du peintre.
3/f a. — Mademoiselle ***.
Arrangement dans lequel la figure a été tirée, au
moyen d’une cache, dans un ovale découpé au mi-
lieu d’un cadre Louis XVI. Ce cadre rectangulaire
(0,251 x 0,1 65) est orné à sa partie supér. d’une
lyre & de guirlandes de Heurs, & en bas, à g., d’un
violon & d’une flûte, &à dr., d’un masque & d’une
torche. Sur la tablette infér., on lit :
Mademoiselle***
La plus belle des fleurs ne dure qu’un matin . . .
& les cinq vers comme ci-dessus.
Plus bas, à g. : A. Watteau Pinx. ; — & à dr. :
J. M. Liotard Sculp. — Enfin, au bas de la pi., sur
1 ligne : A Paris che£ BUgny Lancier du Roi Cour du
jVfanecre aux Thuilleries.
O
Thomas-Vincent Bligny, lancier de la Grande
Écurie du Roi, tenait boutique d’estampes dans la
cour du Manège aux Tuileries. Son aéle de décès,
inédit (Arch. Nat., O1 883) nous apprend qu’il y
mourut le 28 février 1783, âgé de 6 3 ans & demi.
Le surlendemain, il fut inhumé à Saint-Germain-
l’Auxerrois.
3/i b. — Autre arrangement où la figure est tirée,
au moyen d’une cache, dans un cadre ovale sus-
pendu à un nœud de ruban; au bas du cadre, une
branche de laurier à dr. & à g. Le cadre se détache
sur un fond reélangulaire ombré de tailles hori-
zontales (dim. du cadre : 0,15)2x0,128). Au-
dessous de l’ovale, une tablette pareillement om-
brée, sans aucune lettre.
Au bas de la pi., sur 1 ligne : A Paris che£ Bligny
Lancier du Roi Cour du Manège aux Thuilleries.
35 (169). — BON VOYAGE.
Tirée sur la même feuille que la suivante & au-
dessus. — Au t. c. : 0,183 x 0,225•
Le titre au milieu, avec deux lignes d’inscription
en lat. & en franç., à dr. et à g.
Pas de nom de peintre (à g). — B. Audran sculp.
(à dr.).
Sans nom d’éditeur. — Annoncée au Mercure de
déc. 1727 (ordinaire, p. 2677), sans nom de gra-
veur, sous le titre de le Voyage : première annonce
détaillée, qu’ait publiée F. Chereau, d’estampes
nouvellement gravées, d’après Watteau, au nombre
de 22.
Citée par Xlariette : «Un amant prenant congé de
sa maîtresse avant que de s’embarquer pour Cythère;
cette pièce est intitulée Bon voyage & est gravée par
Benoist Audran le jeune « (notes mss, op. cit., t. IX,
fol. 1 p 1 [11]).
Le cuivre figure à l’invent. Chereau de 1755
& aux catal. Chereau de 1770 & de 1778.
Cette planche est ordinairement tirée sur la même
feuille que la suivante. Toutefois, on trouve des
feuilles au format de l'Œuvre gravé réunissant Bon
O
voyage & les Entretiens badins (catal., n° p 5 ) présen-
tés dans le sens de la largeur (coll. Al. Fenaille). Une
telle disposition, que la différence de format des
deux planches rend particulièrement désagréable à
l’œil, est exceptionnelle.
La composition est un fragment de /’Embarque-
ment pour Cythère. II ne faut donc pas confondre
cette pièce avec une autre, gravée par Caylus sous
le même titre (Cabinet des Estampes de la B. N.,
Œuvre de Caylus, 1.1, fol. 1 o 1 ), mais qui représente
le Pèlerin de l’Isle de Cythère, gravé par Desplaces
dans les Figures françaises & comiques (voir plus loin,
n° 60), & gravé aussi, sans titre, par J. Audran, au
n° 1 5 o des Figures de différents caraüères.
La peinture originale, de la même grandeur que
l’estampe.
Vente Casimir Périer (Paris, 1 8 avril 1 8 3 8 , n° 62 :
la Déclaration d’amour; sans dim.); — vente Boulet
(Paris, 8-p déc. 1 873 , n° 21 : Pèlerin courtisant une
jeune dame ; étude peinte sur papier, sans dim. [paraît
être plus vraisemblablement l’étude pour un Pèlerin
aidant une jeune femme a se relever, qu’on rencontre
dans plusieurs ventes du même temps; voir la notice
sur /'Embarquement pour Cythère, catal., n° 1 10]).
Aujourd’hui : Paris, coll. du sculpteur Alfred
Boucher.
35 a. — La même composition, gravée en sens in-
verse par L. Crépy. —- Au t. c. : 0,1 80 X 0,222.
L’ŒUVRE GRAVE DE WATTEAU.
[34a-35a]
portant, au lieu & place des vers, l’inscription : Posa
alba, en a déduit que cette estampe serait le portrait
de Rosalba Carriera, peint par Watteau en fé-
vrier 1721 & peut-être pendant les séances où la
Vénitienne faisait elle-même le portrait de Watteau
pour Crozat. Mais, en 1721, la Rosalba était âgée
de 45 ans, & ni cet âge, ni les traits caractéristiques
de son visage, que l’on connaît par des documents
certains, ne paraissent s’accorder avec ceux de la
présente figure. Tout ce qu’on peut dire, — encore
est-ce beaucoup s’avancer sans aucune preuve, —
c’est, avec L. de Fourcaud, que la peinture, aujour-
d’hui disparue, a pu être faite pour Rosalba Carriera
pendant son séjour à Paris [Rev. de l’art anc. & mod.,
t. X [ 19o 1 ], p. 171 ) ; en tout cas, le fait qu’elle a été
réunie intentionnellement par Jullienne sur la même
feuille que le portrait de Watteau peut laisser supposer
qu’il s’agit ici d’une amie du peintre.
3/f a. — Mademoiselle ***.
Arrangement dans lequel la figure a été tirée, au
moyen d’une cache, dans un ovale découpé au mi-
lieu d’un cadre Louis XVI. Ce cadre rectangulaire
(0,251 x 0,1 65) est orné à sa partie supér. d’une
lyre & de guirlandes de Heurs, & en bas, à g., d’un
violon & d’une flûte, &à dr., d’un masque & d’une
torche. Sur la tablette infér., on lit :
Mademoiselle***
La plus belle des fleurs ne dure qu’un matin . . .
& les cinq vers comme ci-dessus.
Plus bas, à g. : A. Watteau Pinx. ; — & à dr. :
J. M. Liotard Sculp. — Enfin, au bas de la pi., sur
1 ligne : A Paris che£ BUgny Lancier du Roi Cour du
jVfanecre aux Thuilleries.
O
Thomas-Vincent Bligny, lancier de la Grande
Écurie du Roi, tenait boutique d’estampes dans la
cour du Manège aux Tuileries. Son aéle de décès,
inédit (Arch. Nat., O1 883) nous apprend qu’il y
mourut le 28 février 1783, âgé de 6 3 ans & demi.
Le surlendemain, il fut inhumé à Saint-Germain-
l’Auxerrois.
3/i b. — Autre arrangement où la figure est tirée,
au moyen d’une cache, dans un cadre ovale sus-
pendu à un nœud de ruban; au bas du cadre, une
branche de laurier à dr. & à g. Le cadre se détache
sur un fond reélangulaire ombré de tailles hori-
zontales (dim. du cadre : 0,15)2x0,128). Au-
dessous de l’ovale, une tablette pareillement om-
brée, sans aucune lettre.
Au bas de la pi., sur 1 ligne : A Paris che£ Bligny
Lancier du Roi Cour du Manège aux Thuilleries.
35 (169). — BON VOYAGE.
Tirée sur la même feuille que la suivante & au-
dessus. — Au t. c. : 0,183 x 0,225•
Le titre au milieu, avec deux lignes d’inscription
en lat. & en franç., à dr. et à g.
Pas de nom de peintre (à g). — B. Audran sculp.
(à dr.).
Sans nom d’éditeur. — Annoncée au Mercure de
déc. 1727 (ordinaire, p. 2677), sans nom de gra-
veur, sous le titre de le Voyage : première annonce
détaillée, qu’ait publiée F. Chereau, d’estampes
nouvellement gravées, d’après Watteau, au nombre
de 22.
Citée par Xlariette : «Un amant prenant congé de
sa maîtresse avant que de s’embarquer pour Cythère;
cette pièce est intitulée Bon voyage & est gravée par
Benoist Audran le jeune « (notes mss, op. cit., t. IX,
fol. 1 p 1 [11]).
Le cuivre figure à l’invent. Chereau de 1755
& aux catal. Chereau de 1770 & de 1778.
Cette planche est ordinairement tirée sur la même
feuille que la suivante. Toutefois, on trouve des
feuilles au format de l'Œuvre gravé réunissant Bon
O
voyage & les Entretiens badins (catal., n° p 5 ) présen-
tés dans le sens de la largeur (coll. Al. Fenaille). Une
telle disposition, que la différence de format des
deux planches rend particulièrement désagréable à
l’œil, est exceptionnelle.
La composition est un fragment de /’Embarque-
ment pour Cythère. II ne faut donc pas confondre
cette pièce avec une autre, gravée par Caylus sous
le même titre (Cabinet des Estampes de la B. N.,
Œuvre de Caylus, 1.1, fol. 1 o 1 ), mais qui représente
le Pèlerin de l’Isle de Cythère, gravé par Desplaces
dans les Figures françaises & comiques (voir plus loin,
n° 60), & gravé aussi, sans titre, par J. Audran, au
n° 1 5 o des Figures de différents caraüères.
La peinture originale, de la même grandeur que
l’estampe.
Vente Casimir Périer (Paris, 1 8 avril 1 8 3 8 , n° 62 :
la Déclaration d’amour; sans dim.); — vente Boulet
(Paris, 8-p déc. 1 873 , n° 21 : Pèlerin courtisant une
jeune dame ; étude peinte sur papier, sans dim. [paraît
être plus vraisemblablement l’étude pour un Pèlerin
aidant une jeune femme a se relever, qu’on rencontre
dans plusieurs ventes du même temps; voir la notice
sur /'Embarquement pour Cythère, catal., n° 1 10]).
Aujourd’hui : Paris, coll. du sculpteur Alfred
Boucher.
35 a. — La même composition, gravée en sens in-
verse par L. Crépy. —- Au t. c. : 0,1 80 X 0,222.