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https://doi.org/10.11588/diglit.41977#0100
94
«03 (183).— L’HIVER.
Au t. c. : 0,298 x 0,373.
A. Watteau pinxit. — N. De Larme s in [ Larmessin ]
Sculp.
A Paris; sans nom d’éditeur.
203 a. — Win ter.
Sur cette copie anglaise, voir le n° 201 a.
Les peintures originales mesurent, d’après les
estampes, uniformément 1 p. 3 po. x 1 p. 8 po.,
c’est-à-dire 0,439 x 0,540.
Toutes sont, d’après ïes estampes : Du Cabinet de
A4' de Jullienne.
Aucune d’eiles ne faisait plus partie de ia colleétion
JuIIienne en 1736, date vers laquelle fut rédigé un
catalogue manuscrit, iiiustré de dessins, des peintures
appartenant à cet amateur (coil. M. Fenaille).
On remarquera le style flamand de ces quatre
compositions, qui sembleraient avoir été faites pour
servir de cartons de tapisseries.
«04 (68).— COMÉDIENS ITALIENS.
Titre & inscription en franç. & en ïat. — Au t. c. :
0,3 3 1 X 0,402.
A. Watteau pinxit. — [Z?.] Baron Sculp.
A Paris; sans nom d’éditeur. — Annoncée par la
Vve de F. Chereau & Surugue au Mercure de mars
1733 (p. 3 34): c’est «une estampe nouvellement
gravée en Angleterre par le sieur Baron, d’après un
tableau de feu Watteau qui est dans le cabinet de
M. Mead, médecin du Roy de ia Grande Bretagne.
Il ïe fit faire à Watteau dans le voyage qu’il fit à
Londres. Ce tableau est gravé sous le titre des Comé-
diens Italiens ; ce sont presque tous portraits de gens
habiles dans ieur art que Watteau peignit sous les
différais habits des aéleurs du Théâtre Italien33.
icr ét. : eau-forte pure; — 20 et. : état intermé-
diaire entre l’eau-forte pure & ia pi. terminée; avant
l’achèvement au burin du rideau, dans le haut, à g.,
& de l’homme qui le soulève, lesquels sont encore à
i’eau-forte pure; avant de nombreux travaux sur le
masque, au-dessus de ia porte; sur le ciel qu’on
voit par la porte; sur les pierres du mur de dr. & le
costume du Mezzetin de ce côté; sur ies marches de
i’escaiier (coil. M. Fenaille); — 2e ét. : pi. terminée,
avant toute lettre; — 3e ét. : avec la lettre (reprod.).
Le cuivre figure à l’invent. Chereau de 1733
& aux catai. Chereau de 1770 & de 1778.
La peinture mesure, d’après l’estampe : 2 p. 1 po.
X 2 p. 6 po., c’est-à-dire 0,675 X 0,8 1 o.
[203-204]
D’après l’estampe : Tiré du Cabinet du Dr Mead,
Médecin du Roy de la grande Bretagne a Londre.
Richard Mead (1673-1754), célèbre médecin
anglais & grand amateur, dont ies coiiedions consi-
dérables & «dignes d’un prince 33, pour employer
un mot du catalogue de planches du fonds Boydeli
(1779), composées de livres, manuscrits, médailles,
gemmes, sculptures, tableaux & dessins, furent dis-
persées en 1754* D’après une hypothèse soutenue
par divers auteurs, c’est pour consulter le Dr Mead,
dont la réputation était venue jusqu’à lui, que Wit-
teau aurait fait le voyage de Londres en 1720.
Nous pensons au contraire, & nous en avons donné
les raisons à propos du Naufrage (catab, n° 182) que
Watteau est ailé à Londres pour refaire sa bourse.
Niais il a pu consulter Richard Mead par la même
occasion. En tout cas, le médecin fut certainement
en relations avec Watteau, car il avait, de celui-ci,
deux peintures, Comédiens italiens & l’Amour paisible
(catab, n° 268),— ce dernier tableau vraisemblable-
ment peint en Angleterre, dit M. P. Alfassa, si l’on en
juge par le costume de l’homme assis à terre & jouant
du luth, —& trois dessins, que l’on retrouve au cata-
logue de la vente de 1754* H fut aussi en relations
avec Caylus, qui l’appelle «un des plus galans hommes
de l’Angleterrene manquait pas de le visiter lors
de ses voyages à Londres [Rec. d’antiq. égypt.,
étrusques, grecques, rom. N gauloises, t. III [1759],
p. 47) &qui acheta plusieurs objets d’art à sa vente.
Il est à remarquer que c’est B. Baron, fixé à Londres
à cette date (voir, sur lui, la notice du n° 146), qui
a gravé le portrait de cet amateur d’après Ramsay
& les deux peintures de Watteau de sa colieélion.
Vente du Dr R. Mead (Londres, 20 mars 1754,
n° 43)* — Dans Mosaïque (1856, n° 75, p. 102),
P. Bédouin signale une copie réduite de ce tableau
chez un M. Ries, employé au ministère du Com-
merce à Paris.
Aujourd’hui : Paris, coil. Groult.
Le- tableau des Comédiens italiens est reproduit
dans une curieuse tapisserie encadrée d’arabesques,
faisant partie de la coil. Albert Lehmann. Cette
tapisserie présente une particularité remarquable. En
sa partie centrale, on voit, sous un rideau relevé,
entre deux pilastres décorés en leur milieu de deux C
entrelacés, les Comédiens Italiens de Watteau, dans le
sens inverse de la gravure; le groupe, à dr. du Pierrot,
ne comprend que trois personnages (le barbon
appuyé sur sa canne, l’homme qui désigne Pierrot
de la main, & l’Isabelle debout entre les deux der-
niers personnages); à g., on a supprimé les deux
enfants & le fou tenant une marotte, assis à terre.
Par contre, de chaque côté de ce groupe central, on
L’ŒUVRE GRAVE DE WATTEAU.
«03 (183).— L’HIVER.
Au t. c. : 0,298 x 0,373.
A. Watteau pinxit. — N. De Larme s in [ Larmessin ]
Sculp.
A Paris; sans nom d’éditeur.
203 a. — Win ter.
Sur cette copie anglaise, voir le n° 201 a.
Les peintures originales mesurent, d’après les
estampes, uniformément 1 p. 3 po. x 1 p. 8 po.,
c’est-à-dire 0,439 x 0,540.
Toutes sont, d’après ïes estampes : Du Cabinet de
A4' de Jullienne.
Aucune d’eiles ne faisait plus partie de ia colleétion
JuIIienne en 1736, date vers laquelle fut rédigé un
catalogue manuscrit, iiiustré de dessins, des peintures
appartenant à cet amateur (coil. M. Fenaille).
On remarquera le style flamand de ces quatre
compositions, qui sembleraient avoir été faites pour
servir de cartons de tapisseries.
«04 (68).— COMÉDIENS ITALIENS.
Titre & inscription en franç. & en ïat. — Au t. c. :
0,3 3 1 X 0,402.
A. Watteau pinxit. — [Z?.] Baron Sculp.
A Paris; sans nom d’éditeur. — Annoncée par la
Vve de F. Chereau & Surugue au Mercure de mars
1733 (p. 3 34): c’est «une estampe nouvellement
gravée en Angleterre par le sieur Baron, d’après un
tableau de feu Watteau qui est dans le cabinet de
M. Mead, médecin du Roy de ia Grande Bretagne.
Il ïe fit faire à Watteau dans le voyage qu’il fit à
Londres. Ce tableau est gravé sous le titre des Comé-
diens Italiens ; ce sont presque tous portraits de gens
habiles dans ieur art que Watteau peignit sous les
différais habits des aéleurs du Théâtre Italien33.
icr ét. : eau-forte pure; — 20 et. : état intermé-
diaire entre l’eau-forte pure & ia pi. terminée; avant
l’achèvement au burin du rideau, dans le haut, à g.,
& de l’homme qui le soulève, lesquels sont encore à
i’eau-forte pure; avant de nombreux travaux sur le
masque, au-dessus de ia porte; sur le ciel qu’on
voit par la porte; sur les pierres du mur de dr. & le
costume du Mezzetin de ce côté; sur ies marches de
i’escaiier (coil. M. Fenaille); — 2e ét. : pi. terminée,
avant toute lettre; — 3e ét. : avec la lettre (reprod.).
Le cuivre figure à l’invent. Chereau de 1733
& aux catai. Chereau de 1770 & de 1778.
La peinture mesure, d’après l’estampe : 2 p. 1 po.
X 2 p. 6 po., c’est-à-dire 0,675 X 0,8 1 o.
[203-204]
D’après l’estampe : Tiré du Cabinet du Dr Mead,
Médecin du Roy de la grande Bretagne a Londre.
Richard Mead (1673-1754), célèbre médecin
anglais & grand amateur, dont ies coiiedions consi-
dérables & «dignes d’un prince 33, pour employer
un mot du catalogue de planches du fonds Boydeli
(1779), composées de livres, manuscrits, médailles,
gemmes, sculptures, tableaux & dessins, furent dis-
persées en 1754* D’après une hypothèse soutenue
par divers auteurs, c’est pour consulter le Dr Mead,
dont la réputation était venue jusqu’à lui, que Wit-
teau aurait fait le voyage de Londres en 1720.
Nous pensons au contraire, & nous en avons donné
les raisons à propos du Naufrage (catab, n° 182) que
Watteau est ailé à Londres pour refaire sa bourse.
Niais il a pu consulter Richard Mead par la même
occasion. En tout cas, le médecin fut certainement
en relations avec Watteau, car il avait, de celui-ci,
deux peintures, Comédiens italiens & l’Amour paisible
(catab, n° 268),— ce dernier tableau vraisemblable-
ment peint en Angleterre, dit M. P. Alfassa, si l’on en
juge par le costume de l’homme assis à terre & jouant
du luth, —& trois dessins, que l’on retrouve au cata-
logue de la vente de 1754* H fut aussi en relations
avec Caylus, qui l’appelle «un des plus galans hommes
de l’Angleterrene manquait pas de le visiter lors
de ses voyages à Londres [Rec. d’antiq. égypt.,
étrusques, grecques, rom. N gauloises, t. III [1759],
p. 47) &qui acheta plusieurs objets d’art à sa vente.
Il est à remarquer que c’est B. Baron, fixé à Londres
à cette date (voir, sur lui, la notice du n° 146), qui
a gravé le portrait de cet amateur d’après Ramsay
& les deux peintures de Watteau de sa colieélion.
Vente du Dr R. Mead (Londres, 20 mars 1754,
n° 43)* — Dans Mosaïque (1856, n° 75, p. 102),
P. Bédouin signale une copie réduite de ce tableau
chez un M. Ries, employé au ministère du Com-
merce à Paris.
Aujourd’hui : Paris, coil. Groult.
Le- tableau des Comédiens italiens est reproduit
dans une curieuse tapisserie encadrée d’arabesques,
faisant partie de la coil. Albert Lehmann. Cette
tapisserie présente une particularité remarquable. En
sa partie centrale, on voit, sous un rideau relevé,
entre deux pilastres décorés en leur milieu de deux C
entrelacés, les Comédiens Italiens de Watteau, dans le
sens inverse de la gravure; le groupe, à dr. du Pierrot,
ne comprend que trois personnages (le barbon
appuyé sur sa canne, l’homme qui désigne Pierrot
de la main, & l’Isabelle debout entre les deux der-
niers personnages); à g., on a supprimé les deux
enfants & le fou tenant une marotte, assis à terre.
Par contre, de chaque côté de ce groupe central, on
L’ŒUVRE GRAVE DE WATTEAU.