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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 1): Notice et documents biographiques — Paris, 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.41975#0133
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ANTOINE WATTEAU.

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à gauche, au simple trait de sanguine, d’une extrême légèreté, une femme nue
assise, tournée à droite et appuyée sur le bras gauche. Autour du portrait de l’abbé, et
coupant la femme en deux, a été ajouté postérieurement et dessiné à la mine de plomb
un grossier encadrement.
M. E. Dacier (Bulletin de l’Art ancien et moderne) a fait justice du nom de Payleur
qu’un lecteur avait lu au lieu de Caylus.
On peut faire des réserves au sujet de l’attribution du dessin; il est surprenant que
Caylus ait oublié de graver un dessin qu’il possédait.
1721. 1er mai. — Décès a Valenciennes de Catherine Reuse, grand’mère paternelle
de Watteau, âgée de 84 ANS.
Extrait des registres de la paroisse Saint-Jacques (Etat civil, vol. 139) :
L’an mil sept cent vingt un, le premier may, est décédée dans cette paroisse Catherine
Reuse, veufve de Bartholomé Watiau, âgée de quattre vingt qnattre ans. Elle fut inhumée
le jour suivant dans l église où nous l’avons conduit avec les cérémonies accoustumées de
V Eglise, auquel convoie et enterrement ont assisté ses pare ns et amis.
P. Villain, vicaire.
Publié par Paul Foucart (Société des Beaux-Arts des Départements, 1892).
1721. Nicolas Hénin, ami de Watteau. — Nicolas Hénin, né le 29 août 1691, conseiller
du Roi au Châtelet de Paris en 1713, acheta, le 12 janvier 1720, la charge d’intendant
et ordonnateur des bâtiments du Roi, Arts et Manufactures du royaume, de Pierre
Lauvergne, titulaire depuis 1712, au prix de 190 00011 .
Il était fils de Adrien Joseph Hénin, Conseiller du Roi en sa cour du Parlement, et
de Geneviève Doumangin; il épousa, en 1720, Angélique-Marie Boucot, fille de Jacques
Boucot, receveur de l’Hôtel de Ville; elle mourut le 8 décembre 1720, laissant une fille.
Il demeurait, à cette époque, rue Vieille-du-Temple, paroisse Saint-Paul; en 1724,
le 13 juin, très gravement malade chez sa mère, au château de Courgoussou, paroisse
de Saint-Germain de Pecqueux diocèse de Sens, il fit son testament, laissant sa mère
exécutrice testamentaire. Il mourut le 16 juin 1724 et fut enterré dans l’église de
Saint-Germain de Pecqueux.
Dans l’inventaire daté du 20 juillet 1724, on remarque trois tableaux de Watteau : un
sujet religieux; V Accord parfait, N° 23, et la Surprise, Nu 31; ces deux derniers devinrent
la propriété de Jullienne qui ne les conserva pas. (Voir III, N° 23.)
A la suite d’autres désignations de tableaux : deux boîtes de peinture, une palette.
Hénin, en 1715, était à Rome en compagnie du Comte de Caylus; à la date du 25 juin,
Pœrson écrit à d’Antin :
« M. le Comte de Quélus, Colonel de Dragons, qui a beaucoup d’esprit et d’inclinations pour les
sciences, a pris tant d’amour pour la peinture qu’il vient tous les jours, à cinq heures du matin, dessiner
à l’Académie d’après le modèle. Ce bon exemple est suivi par M. Hénin et de quelques autres cavaliers
François, qui nous font honneur à Rome. Je vois leurs desseins et les anime du mieux qu’il m’est pos-
sible. » (Correspondance des Directeurs de l’Acad. de France à Rome, IV, p. 409.)
Dans la Vie d’Antoine Watteau, le Comte de Caylus raconte les relations qu’il entre-
tenait avec le peintre, en compagnie de son ami Hénin :
« Là où il [Watteau] se lixoit le plus, ce fut en quelques chambres que jeus en différens quartiers de
Paris, qui ne nous servoient qu’à poser le modelle, à peindre et à dessiner. Dans ces lieux uniquement
 
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