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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 1): Notice et documents biographiques — Paris, 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.41975#0135
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ANTOINE WATTEAU.

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L’accord parfait, gravé par B. Baron, d’après le tableau tiré du Cabinet de M. de Julienne. Celui-ci est
le pendant du précédent, et avoit été peint pareillement pour M. Hénin. » (Abeced., VI, p. 108.)
Hénin hérita d’une partie des dessins que laissa Watteau à sa mort; on peut
supposer que Jullienne se rendit acquéreur de ces dessins, comme des deux tableaux
cités ci-dessus, à la mort du premier possesseur survenue en 1724, et qu’il fit graver
les dessins dans le Recueil des Figures de Différents Caractères, comme plus tard
il fit graver les tableaux. Lors du décès de Geneviève Doumangin, mère de N. Hénin,
survenu le 14 avril 1744, ce fut un neveu, Dominique Jacques Barberie de S. Contest,
marquis de Courseilles, maître des requêtes ordinaire de l’Hôtel du Roi et ambas-
sadeur en Suisse, qui fut héritier universel.
1721. Harenger ami de Watteau. — Pierre Maurice Harenger, chanoine de Saint-
Germain l’Auxerrois, ami de Watteau depuis plusieurs années, connaissant son
désir de trouver une maison à la campagne, s’entremit auprès de Philippe Le Eèvre,
ancien Intendant des Menus Plaisirs du Roi, qui était de ses relations; celui-ci lui
offrit l’hospitalité dans sa propriété de Nogent près Vincennes.
A la mort de Watteau, l’abbé Harenger hérita d’une partie des dessins que le
peintre laissa à ses amis. L’abbé, grand amateur d’art, fit faire son portrait par Hya-
cinthe Rigaud, en 1684.
L’inventaire après son décès (10 mai 1735), dressé, le 17 mai suivant, par le notaire
Dutartre, n’a pu être retrouvé, les archives du notaire, antérieures à 1870, ayant été
brûlées en 1871 pendant la Commune.
A défaut des renseignements qui pourraient être fournis par ce document, l’an-
nonce du Mercure d’août 1721 indique que l’abbé Harancher (sic) « aime les bons
tableaux, et qu’il en a des meilleurs maîtres dans son Cabinet. » En ce qui con-
cerne Watteau, Mariette, dans ses Notes manuscrites sur les peintres et les graveurs,
indique : « F Amante inquiète gravé far P. Aveline d’après le tableau qui est dans
le Cabinet de M. l’abbé Aranger. » Il est permis de supposer que l’abbé a possédé
le pendant, La Rêveuse, N° 166, ces deux tableaux en hauteur mesurant 18X'24et
tous deux gravés par P. Aveline.
Dans l’exemplaire des Figures de différents caractères conservé à l’Arsenal, le
N° 198 représentant un vieillard, aux cheveux longs, assis, vu de trois quarts, la main
droite appuyée sur une béquille, [gravé par] b|oucherj, porte au bas une inscription
manuscrite :
Portrait de l’abbé (Larancher raturé,) Haranger; Gaston Schefer attribue l’anno-
tation à Mariette; mais ce dernier n’aurait commis une telle erreur de personne;
et Watteau n’aurait jamais eu l’intention de représenter un abbé, chanoine de
Saint-Germain-l’Auxerrois, dans pareil costume.
11 existe des épreuves avec la lettre donnant le nom du personnage, représenté
plusieurs fois par Watteau dans diverses compositions : c’est le comédien La Tou-
rilère.
L’abbé Harenger hérita d’une partie des dessins que laissa Watteau à sa mort;
Jullienne put faire son choix, dans ce lot, des sujets qu’il destinait à être reproduits
par la gravure.
1721. Watteau a Nogent.— Philippe II Le Eebvre, Intendant et contrôleur général
de l’Argenterie, Menus-Plaisirs et Affaires de la Chambre du Roi, était fils de Phi-
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