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Daly, César [Hrsg.]
L' architecture privée au XIXe siècle: nouvelles maisons de Paris et de ses environs (Sér. 1,1): Hotels privés — Paris: Ducher, 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.51410#0031
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MAISONS DE PARIS ET DES ENVIRONS.

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Mais ces principes importants sont cependant subor-
donnés à un principe plus général encore : celui de
l’harmonie de l’édifice avec le caractère des lieux, avec
les traditions et le goût particulier de la famille pour
laquelle on construit.
— Notre architecture des campagnes est loin d’avoir
atteint le terme de son développement; elle est en voie
seulement de se constituer. Plusieurs de nos collèges
de Paris ont leurs succursales dans la zone extra-muros;

il en est de même des hospices et des hôpitaux : c’est
tout un mouvement nouveau, immense , qui est en
train de s’accomplir, sans dessein préconçu, sans en-
tente collective, mais sous une même influence, une
même pression, celle des progrès de la civilisation. La
villa, avons-nous dit, c’est l’hôtel privé à la campagne;
il y faut aussi la maison à loyer; enfin, toutes les
formes de l’habitation urbaine à peu près paraissent
devoir trouver tôt ou tard leur contre-partie dans les
champs.

PRIX D’ESTIMATION
DES NOUVELLES MAISONS DE PARIS ET DES ENVIRONS.

Au lieu de donner simplement les « prix de revient » des
habitations dont nous avons publié les dessins, nous avons
préféré offrir à nos lecteurs un tableau des prix moyens, par
mètre superficiel, de chacune des neuf classes d’habitations
qui font ici l’objet de nos études, sauf à citer à titre « ^Exem-
ples particuliers » les prix de revient des principaux spécimens
d’hôtels, de maisons à loyer et de villas qui figurent dans ces
volumes.
Les prix moyens ci-dessous ne comprennent pas les hono-
raires de l’architecte. Par « surface du terrain bâti » on ne
comprend ni le sol des perrons ni celui des varandes, etc.
HOTELS PRIVÉS.
Il est assez difficile d’établir une donnée générale et par
conséquent une moyenne de « prix de revient » pour les con-
structions de ce genre. La forme du plan, la nature des maté-
riaux, le luxe plus ou moins grand de la décoration, etc., peu-
vent donner des différences de prix énormes. On peut établir,
•cependant, dans chacune des trois classes d’hôtels privés, un
ou même deux types reproduisant les principaux caractères des
habitations de cet ordre et auxquels nous appliquerons un prix
moyen de revient.
Hôtels privés. — lre classe. — 1er Type. — Plan régulier;
bâtiment élevé sur caves et sous-sol, d’un rez-de-chaussée
contenant les grands appartements de réception, d’un premier
étage pour les appartements privés et d’un étage de comble où
se trouvent installés divers services de la maison qui n’ont pu
être établis dans le sous-sol, ainsi que le logement des domes-
tiques ; deux escaliers (un principal, un de service) ; calorifère
dans le sous-sol, chauffant l’hôtel entier; eau de la ville aux
différents étages de l’hôte], éclairage au gaz, etc. Perron sur
la façade avec marquise en fer et verre.
Construction de premier ordre, très-soignée : les quatre
faces en pierre de taille, les murs intérieurs et de distribution
en moellons et en briques, les escaliers en pierre, les planchers
et le comble en fer, la couverture en ardoises avec ornements
en zinc, les parquets en chêne à l’anglaise et à point de Hon-

grie; la menuiserie, la marbrerie, la peinture très-soignées; la
quincaillerie, la miroiterie, les tentures de premier choix,
riches et de bon goût.
Prix moyen de revient du mètre superficiel de terrain bâti,
de 600 à 650 francs.
2e Type. — Bâtiment élevé sur caves et sous-sol, d’un rez
de-chaussée et de deux étages, le dernier mansardé ; escalier
principal et escalier de service, calorifère dans le sous-sol,
distribution d’eau, éclairage au gaz.
Construction de 2e ordre : murs de la façade principale en
pierre de taille, les autres en moellons; murs intérieurs et de
distribution en briques et pans de bois ; escalier principal en
pierre jusqu’au premier étage, le surplus en bois, ainsi que
l’escalier de service ; planchers en fer ; comble en charpente
(chêne); couverture en ardoises et zinc; parquets en chêne;
la menuiserie, la marbrerie, la peinture, établies plus sim-
plement que dans le premier type ; la quincaillerie, la miroi-
terie, les tentures de choix, mais sans luxe.
Prix moyen de revient du mèt. sup. de terrain bâti, de 500
à 550 fr.
— Exemple particulier. Spécimen B1, pl. 1 à 11, boulevard Monceaux.
Cet hôtel, construit en 1858-59, a coûté 226,608 fr. 11 c.,qui se décomposent
ainsi, d’après les mémoires réglés :

Maçonnerie.
112,376
fr. 75
Charpente. . . «.
19,859
13
Serrurerie.
20,765
25
Menuiserie . ..
18,953
77
Marbrerie ...».
3,848
87
Couverture et plomberie ......
14,123
71
Établissement des eaux de la Ville.
1,077
52
Peinture, tenture et vitrerie ....
21,267
05
Sculpture .
2,274
09
Carton-pierre.
3,573
05
Pavage et bitume.
2,539
31
Fumisterie.
4,944
53
Appareils à gaz..
1,005
08
Total.
226,608
fr. 11

Hôtels privés. — 2e classe. — Un hôtel privé de deuxième
classe peut être construit aussi luxueusement qu’un hôtel de
première classe ; seulement, comme il n’aura pas de pièces de
 
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