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MAISONS DE PARIS ET DES ENVIRONS.

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Elle a coûté 83,268 francs, répartis de la manière suivante:

Terrasse, maçonnerie et carrelage. ... 42,300 fr.
Charpente. 9,800
Couverture et plomberie. 2,750
Menuiserie. 13,000
Serrurerie et fontes. 7,600
Marbrerie. 1,150
Fumisterie. ^18
Peinture, tenture et vitrerie. 5,650
Sculpture. 300

Total. 83,268 fr.

Cette maison couvrant une superficie de terrain de 162 mètres, compris
l’épaisseur totale des murs mitoyens, le prix de construction du mèt. sup.
revient à 514 francs.
Les matériaux employés, sont, à très-peu près, les mêmes que dans la
maison précédente, spécimen B3 ; les planchers cependant sont tous en bois
au lieu d’être en fer, et la brique de Bourgogne a été employée pour la
façade sur la cour, dans toute la hauteur du rez-de-chaussée.

— Spécimen D3 pl. 1 et 2, boulevard du Prince-Eugène et rue de la Ro-
quette. Groupe de trois maisons.
Celle qui est à l’angle du boulevard du Prince-Eugène et de la rue de la
Roquette a été bâtie en 1860-61 en vue de fournir des logements au prix
moyen de 350 £ 400 francs par an. La surface de terrain de cette maison est
de 294m.77 ; le prix de revient de la construction est de 650 francs le mèt.
sup. et de 25 francs le mètre cube.
Les prix de revient de cette maison sont indiqués à la fois au mètre super-
ficiel et au mètre cube, attendu qu’il y a des travaux dans les cours qui
comportent des caves et un rez-de-chaussée seulement. Ces parties n’ont pu
être régulièrement comprises dans l’estimation moyenne par mètre super-
ficiel. Même observation pour les deux maisons qui suivent.
La deuxième maison, faisant suite à la précédente, sur la rue de la Ro-
quette, date de 1860-61 ; elle est revenue à 600 fr. le mètre superficiel ou
23 fr. le mètre cube, la surface du terrain étant de 260m.05.
La troisième maison, à la suite de la précédente, mais formant angle
comme la première, a été bâtie également en 1860-61. Le propriétaire avait
imposé à l’architecte une distribution telle que la moyenne des logements
restât dans les prix de 500 à 600 francs. Cette maison, dont le terrain
occupe une surface de 310m.50,.a coûté 700 fr. le mètre superficiel ou 27 fr.
le mètre cube.
Dans les évaluations ci-dessus sont comprises les glaces et la viabilité,
mais comme trottoirs et égouts particuliers seulement ; les honoraires de
l’architecte n’y sont pas compris.
Toutes ces maisons, grâce à l’élévation du loyer des boutiques, calculé à
raison de 40 fr. du mètre superficiel, rapportent environ 10 pour 100 du
capital engagé.
Ces constructions sont avec sous-sol, mais elles n’ont pas de deuxièmes
caves ; elles sont établies sans économie comme gros œuvre. Tous les points
d’appui et dosserets sont en pierre de taille depuis la basse fondation ; le
rez-de-chaussée et le premier étage sont en pierre de Lorraine, les façades
en banc royal de Marly-la-Ville et de Saint-Maximin ; les planchers sont en
fer partout, avec chaînes dessus et dessous, dans le genre des planchers
système Bleuze, mais avec rivures au lieu d’agrafes ; les murs sur les
cours et les murs de refend sont en briques et pans de bois ; la menuiserie
et la serrurerie ont été largement et solidement établies, mais sans luxe.
La sculpture des trois façades n’a coûté que 6,500 fr. Si ces trois maisons,
élevées à six étages et construites avec autant de solidité que les bâtiments
de deuxième classe,, n’ont pas coûté plus cher de prix de revient, malgré
les nombreuses distributions intérieures exigées par la destination en petits
logements, on doit l’attribuer aux marchés passés avec les entrepreneurs et
au rabais fort grand que ces derniers ont consenti.

VILLAS.
Le plus ou moins de luxe des matériaux employés dans la
construction des villas, et la recherche plus ou moins marquée
qu’on apportera à leur décoration, fera varier leurs prix de
revient dans des proportions au moins aussi considérables que
pour les hôtels.
En général la villa est élevée sur caves et sous-sol (mi-partie
l’un, mi-partie l’autre), d’un rez-de-chaussée, d’un premier
étage carré et d’un second étage lambrissé (quelquefois le
second étage aussi est carré, pour que le toit puisse former
terrasse) ; les baies du dernier étage sont ordinairement ornées
de lucarnes. Parfois aussi, mais assez rarement, la villa peut
compter plus de deux étages ; c’est qu’alors est intervenu

quelque circonstance particulière, comme une superficie à bâtir
restreinte ou un nombreux personnel à loger.
11 existe de nombreux points de ressemblance entre les
villas et les hôtels privés, et, au point de vue spécial du prix
moyen de revient du mètre superficiel, il n’y a pour ainsi dire
pas de différence, en considérant, comme nous le faisons ici,
simplement et seulement les conditions générales et ordinaires
des constructions. Si dans les hôtels privés on rencontre cer-
tains détails qui ne se trouvent pas dans les villas, celles-ci en
possèdent d’autres que n’ont point d’ordinaire les hôtels privés
et qui font compensation.
Villas. — lre classe. — Sous-sol et caves, rez-de-chaussée,
deux étages et comble ; perron avec marquise ou varande en
fer ; serre chaude adossée au bâtiment; calorifère dans le sous-
sol chauffant la serre et la maison d’habitation; escalier prin-
cipal et escalier de service.
Bonne construction : le soubassement des murs en pierre
de taille, ainsi que les murs des deux façades principale et
postérieure ; les autres murs en moellons, avec cordons, ban-
deaux, etc., en pierre; les murs de refend en briques; les
planchers en fer, le comble et le faux plancher en chêne, la
couverture en ardoises et zinc avec ornements de plomb ;
l’escalier principal en pierre jusqu’au premier étage, le reste
en bois, ainsi que l’escalier de service ; menuiserie et peinture
soignées; aménagement et décoration intérieure très-confor-
tables, mais sans trop de luxe.
Prix moyen de revient du mèt. sup., de 500 à 600 fr.
— Exemples particuliers. —Spécimen B^pl. 1 à 4, à Pierrefonds (Oise).
Construit en pierre et briques, le soubassement en pierre dure et les
étages au-dessus en pierre de Pierrefonds de très-bonne qualité ; le grand
escalier est en pierre de liais jusqu’au premier étage. Les couvertures et
plomberies ont été exécutées avec grand soin. Les eaux des combles s’écou-
lent dans des égoux latéraux, destinés également à assainir les alentours du
château. A quelque distance de la façade postérieure sont des communs
importants.
Les intérieurs sont traités simplement : ni dorures ni pâtes, mais des
lambris de chêne et des tentures ; le salon est blanc et décoré de panneaux.
La dépense s’est élevée, pour le corps d’habitation seulement, à 250,000 fr.,
chiffre rond.
— Spécimen D i, pl. 1 à 15, parc de Montretout, à Saint-Cloud (Seine-et-
Oise).
Cette villa, construite pour M. Mocquart, sénateur, secrétaire particulier
de l’Empereur, date de 1858-1860. Une stricte économie avait été recom-
mandée à l’architecte, qui a dû resserrer dans d’étroites limites la décoration
de sa villa. Les murs de cette construction sont en moellons, briques et pans
de bois ; les appuis des fenêtres, les seuils et les perrons sont en pierre ;
tous les planchers sont en bois, à l’exception de celui du premier étage qui
est en fer ; les brisis de la couverture sont en ardoises et les terrassons en zinc.
L’ensemble des travaux, y compris terrassements, remblais, murs de
soutènement, murs et grilles de clôture, a donné lieu à une dépense de
250,000 francs. Dans cette dépense figurent les travaux extraordinaires
nécessités par l’état du sol inférieur, qui avait été fouillé en carrières. Le
corps de bâtiment principal seul revient à 450 fr. environ le mètre sup.
— Villa à Colombes (Seine). (Voy. Parallèles de villas de 7re classe.')
Cette villa, construite en 1863-64, est élevée sur sous-sol avec fosses en
contre-bas, d’un rez-de-chaussée, d’un premier étage carré et d’un deuxième
étage lambrissé, avec comble perdu. Le soubassement, jusqu’à la hauteur
du rez-de-chaussée, est revêtu en meulière piquée ; les murs extérieurs sont
en moellons avec cordons, bandeaux et entablement en pierre Vergelé; les
murs intérieurs sont en moellons, les murs de refend en briques; les
tuyaux de cheminée en briques Gourlier, les planchers en fer, la couverture
en ardoises et zinc. Une serre chaude règne de plain-pied avec le rez-de-
chaussée ; elle est chauffée, ainsi que le rez-de-chaussée et le premier étage,
par’ un calorifère établi dans le sous-sol. Le perron d’entrée est recouvert
d’une varande en fer de forme circulaire. Les eaux des toits sont reçues
dans une citerne, le sol de la cour étant en contre-bas de la route ; les eaux
ménagères et celles des ruisseaux sont recueillies dans des caniveaux qui les
conduisent à un puisard placé à 150 mètres environ du bâtiment d’habitation.
L’aménagement intérieur, sans être très-luxueux, esttout à fait confortable.
Cette villa, dont la surface bâtie est de 270 mètres, a coûté 127,000 fr.,
soit 470 fr. le mètre superficiel, y compris la serre exécutée à forfait par
un entrepreneur pour la somme de 6,000 fr. Voici le détail de ce chiffre de
127,000 fr. :
 
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