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CHAPITRE V
pour déclarer ce qu’il savait sur l’affaire qui était à cette époque à l’ordre du jour, que parce
qu’il m’avait fait en particulier des déclarations dont je ne voulus pas me charger de rendre
compte, et que les contradictions qui furent remarquées entre ce qu’il m’avait dit devant
plusieurs témoins, et ses réponses aux interpellations qui lui furent faites, l’ayant convaincu
de mensonge et fait suspecter ses intentions, la Société crut devoir l’exclure du nombre de
ses membres.
» Gette radiation fut-elle arbitraire?
» Gela se peut; mais il est absurde de me l’imputer comme un fait personnel, puis-
qu’elle fut le résultat d’une délibération de la Société sur laquelle on sait que je n’ai jamais
exercé aucune sorte d’influence.
» Et comment l’aurais-je fait? On sait que je n’ai pas le talent de la parole et que ce
moyen est le seul par lequel on puisse exercer quelque empire sur les assemblées nombreuses.
On sait aussi que cette influence était réservée à un très petit nombre de membres de la
Convention qui dirigeaient la Société et que je n’y parlais jamais en public.
» L’autorité qu'on m’attribue sur l’esprit des membres de cette Société est donc une
supposition notoirement fausse et évidemment imaginée pour donner quelque vraisemblance
à l’imputation ridicule que je viens de réfuter.
» Sur le projet d’assassinat dont le citoyen Boze a embelli son récit, j’invoquerai la
déclaration du citoyen Dufourny, qu’il cite comme témoin de la scène qui eut lieu à l’issue
de la séance de ce jour. Ge citoyen déclarera que je me réunis à lui pour retenir la fureur de
deux volontaires marseillais qui, indignés de ce qui venait de se passer, paraissaient déter-
minés à se porter contre le citoyen Boze aux dernières violences.
» Voilà, dans l’exacte vérité, comment fai voulu faire assassiner ce citoyen en sortant
des Jacobins. »
DIXIÈME CHEF D’ACCUSATION.
D'avoir été vu parmi les femmes qui assistent aux séances de VAssemblée générale, pour
les exciter à applaudir les orateurs de tel côté., et à huer ceux qui voulaient parler de
l’autre. Il est à remarquer que le côté que David appelait celui des patriotes était composé
de Fleuriot, Trincliard et autres agitateurs de cette trempe.
(Voyez la déclaration du citoyen Marcel, n° 10.)
« Je déclare, que depuis que je suis représentant du peuple je n’ai assisté à aucune
Assemblée générale de ma section; que jamais je ne me suis mêlé en aucune manière de ses
délibérations; que je ne suis même entré dans le lieu où se tiennent les assemblées qu’une
seule fois, pour y chercher la citoyenne qui tient mon ménage; et que Marcel est un atroce
imposteur lorsqu’il ajoute m’avoir vu écrivant avec un crayon les noms des citoyens qui ne
parlaient pas dans le sens des patriotes.
» Je défie ce calomniateur effronté de produire un seul témoin, et je lui donne sur son
allégation le démenti le plus solennel qu’un honnête homme ait jamais pu donner à un
insigne calomniateur.
CHAPITRE V
pour déclarer ce qu’il savait sur l’affaire qui était à cette époque à l’ordre du jour, que parce
qu’il m’avait fait en particulier des déclarations dont je ne voulus pas me charger de rendre
compte, et que les contradictions qui furent remarquées entre ce qu’il m’avait dit devant
plusieurs témoins, et ses réponses aux interpellations qui lui furent faites, l’ayant convaincu
de mensonge et fait suspecter ses intentions, la Société crut devoir l’exclure du nombre de
ses membres.
» Gette radiation fut-elle arbitraire?
» Gela se peut; mais il est absurde de me l’imputer comme un fait personnel, puis-
qu’elle fut le résultat d’une délibération de la Société sur laquelle on sait que je n’ai jamais
exercé aucune sorte d’influence.
» Et comment l’aurais-je fait? On sait que je n’ai pas le talent de la parole et que ce
moyen est le seul par lequel on puisse exercer quelque empire sur les assemblées nombreuses.
On sait aussi que cette influence était réservée à un très petit nombre de membres de la
Convention qui dirigeaient la Société et que je n’y parlais jamais en public.
» L’autorité qu'on m’attribue sur l’esprit des membres de cette Société est donc une
supposition notoirement fausse et évidemment imaginée pour donner quelque vraisemblance
à l’imputation ridicule que je viens de réfuter.
» Sur le projet d’assassinat dont le citoyen Boze a embelli son récit, j’invoquerai la
déclaration du citoyen Dufourny, qu’il cite comme témoin de la scène qui eut lieu à l’issue
de la séance de ce jour. Ge citoyen déclarera que je me réunis à lui pour retenir la fureur de
deux volontaires marseillais qui, indignés de ce qui venait de se passer, paraissaient déter-
minés à se porter contre le citoyen Boze aux dernières violences.
» Voilà, dans l’exacte vérité, comment fai voulu faire assassiner ce citoyen en sortant
des Jacobins. »
DIXIÈME CHEF D’ACCUSATION.
D'avoir été vu parmi les femmes qui assistent aux séances de VAssemblée générale, pour
les exciter à applaudir les orateurs de tel côté., et à huer ceux qui voulaient parler de
l’autre. Il est à remarquer que le côté que David appelait celui des patriotes était composé
de Fleuriot, Trincliard et autres agitateurs de cette trempe.
(Voyez la déclaration du citoyen Marcel, n° 10.)
« Je déclare, que depuis que je suis représentant du peuple je n’ai assisté à aucune
Assemblée générale de ma section; que jamais je ne me suis mêlé en aucune manière de ses
délibérations; que je ne suis même entré dans le lieu où se tiennent les assemblées qu’une
seule fois, pour y chercher la citoyenne qui tient mon ménage; et que Marcel est un atroce
imposteur lorsqu’il ajoute m’avoir vu écrivant avec un crayon les noms des citoyens qui ne
parlaient pas dans le sens des patriotes.
» Je défie ce calomniateur effronté de produire un seul témoin, et je lui donne sur son
allégation le démenti le plus solennel qu’un honnête homme ait jamais pu donner à un
insigne calomniateur.