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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0032
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FAÎNE2

RenclMisH CLVII 11 var. ms. déb. 14es.,yhwvzfre
BalJosCamA 12730, [fauwine RenclMisH CLVII
11 var. ms. fin 14es.],yh7e/7e cart. 13es. [ms. 14es.J
GdfC 9,593b, faine GlParR 3\62, fouyne GIVatR
2572, [])
♦ “fruit du hêtre, faîne” [souvent dans un emploi
collectif] (dep. av. 1188, PartonG 529 [Après la
faste Sainte Crois Que sengler encrassent de nois:
De nois, de glant et de faîne]; ThomKentF 4699
[Le tierzpople i est qe semble gentporcine. Pomes
de bois mangue e g/an e faîne]; GuillAnglH 428;
SaisnAB 2242; SaisnLB 1998; GuillPalMa 3206;
BalJosCamA 4092; 12730; Turpin5Wa XVII 124;
AnsMetzNG 4523; SJeanPaulusOctA 936; Rencl-
MisH CLVII 11; etc.etc.; doc. 1260 DocHMar-
neG 113,5 [la g/an et la faîne et toutes postures
que sunt necessaires a pors]; GIDouaiR 1061
[fagina : favine]; etc.etc., TL 3,1563; Gdf 3,737c;
GdfC 9,593c; ANDE1; DMF; TLF 8,594a; FEW
3,367b); ♦ “id.” comme expression d’une valeur
minimale (ms. 14es., VenjAlH 833 [La cité ne
crient homme vaillant une angevine (var. ms. 14e s.
une faîne)]); 4 par métonymie “arbre forestier, de
grande taille, à tronc droit, cylindrique, à écorce
lisse de couleur cendrée, à feuilles ovales, à fruits
(faînes), hêtre” (3eq. 13es., RutebF 1,350,266 [Du
fondement de la meson Vous di que tel ne vit mes
hom... Li sueil sont de desesperance Et lipommel
de mescheance; Li torcheïs est de haine; D'autre
chose que de faîne Fu cele meson empalee Quar
l’endurefu engelee(ïy], Gdf 3,702a [notre att. avec
un ‘?’ au heu d’une définition]). — Dôrr.
FAÎNE2 f
[D’un It.vulg. *FAGINA f. “petit animal du genre
des martres (Mustelidés), fouine”, à l’origine adj.
(de la même famille que It.cl. FÀGINUS adj.
“qui appartient, qui se rapporte au hêtre”, ThesLL
61,172), qui est hé à un substantif tel que 1t.
müstëla ou 1t. mëlës (donc “martre du hêtre”, cf.
ail. Buchmarder). Les graphies faîne, foÿne (fr.
fouine) s’expliquent ou par une influence de la fa-
mille de FO “hêtre” DEAFpré ou par une labia-
lisation, cf. RlieinfelderL § 307; § 740. Pour les
continuateurs de 1t. faginus, v. FEW 3,370b. —
Pour le commerce de la fourrure en général et de la
fouine en particulier, cf. DelortFourr 446; passim.

(1)Cf. MélHenry2 101: faîne, nom du fruit em-
ployé pour désigner l’arbre? Hypothèse renforcée
par les att. de type fr. fayen, fr. fayin enregistrées
par R1F1 10,97 comme désignations du hêtre.

Rem.: 1) Dans OvMorB VII 3643 et XII 3152
figure le mot faîne dans des passages qui ne se
trouvent pas dans le lexte 1t. des Métamorphoses.
Le sens du mot reste obscur; le ms. Ars. 5069
donne pour la première att. (fD105v°c) faîne, pour
la seconde (fD172v°c) foÿne. Voici les contextes
d’après l’ed. B: (VII 3643) Et le leu glout et ravis-
sable Qui le fol (= “troupeau”) vague et foloiable
Hape et met a perdicion Au ray de predicacion.
Chacent et metent en faîne Et confondent par lor
doctrine; (XII3152) Aigles devint, si com j ’entens,
Vivons de tolte et de rapine, Mes tant corne il iere
en faîne Fist moult d’anuis et de damage A Her-
cules au fier corage.
2) Gdf 4,45a relève sous mfr. faine “peau de
fouine” comme première farinez tiré d’un doc.
du Coutumier des foires de Troies qui se trouve
dans le ms. Troyes Bibl. mun. 365. Or, ce ms. dans
lequel figurent les datations ‘1289’ et ‘1291’ est
une pièce d’archives du 15es. ou du 16es., v. Sama-
ran/Marichal 5,663, de sorte que nous renonçons
à enregistrer cette attestation.]
(faîne LMestD 326; RenContrR 31568 [dissyl-
labique], faÿne MPolRustB 88,62; LMestD 326
var. ms. 2em. 14es., [faÿnne LMestD 326 var. ms.
2eml4es.], faîne ca. 1176 EstFougL 819, [foÿne
DeschQ 9,19,2356], fouine doc. 1237 [cart. 13es.]
GdfC, [phoïne GaceBuigneB 10765])
♦ “animal du genre des martres (Mustelidés),
mammifère et carnivore, qui a le corps mince et le
museau allongé, plus petit que la martre des pins,
fouine” (dep. ca. 1176 [EstFougL v. ci-dessous],
doc. 1237 [cart. 13es.] GdfC; LMestD 326 [pians
de faîne]; MPolRustB 88,62 [et sunt (les zibe-
lines) delàgrantd'unefaÿne]; RenContrR31568;
[GaceBuigneB 10765 [(chiens) prennent lievres
et connins, Blaireaux, phoïnes, chas sauvaiges,
Renars, loultres, qui grans donmaiges Font en
estans et en rivieresÿf TL 3,1563 [déf. “Haus-
marder; Hausmarderfell” sans att. pour l’animal];
GdfC 9,649a; DMF; TLF 8,1147a; FEW 3,368a
[ne donne aucune att. pour le fam. fouine]); ♦ par
métonymie “peau de la fouine” (ca. 1176; dep. fin
14es. [att. rares av. le 16es.(1)], EstFougL 819 [Ve
vende pas eive por vin, Pel de livre por de conin
Ne faîne por cenbelin, Fust de pleine por mazelin];
[DeschQ 9,79,2356; doc. 1395 Gdf], TL 3,1563;
Gdf 4,45a; GdfC 9,649a; DMF; TLF 8,1147a).
• foinetm. [Il est impossibile d’identifier avec
certitude le sens du mot. Le contexte unique n’est
pas éclairant, d’autres mss. donnentfurés etfurons
(= “furet”), fremiz,formiz et fremins (= “fourmi”).
(1)Cp. la rem. n°2 supra.

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