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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0087
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FASTRASIE

♦ 1° v.intr. “dire des phrases intentionnellement
obscures et incohérentes” (13es. - 3et. 15es., Noo-
menFabl n° 90,46 [Quant li preudom, qui herne-
choit, Oï celui qui fastroilloit, Ne set que il va de-
visant: 'Que vas tu, fait il, fastraillant? ’]; Bret-
ToumD 61 [Conrat Warnier... Lors commença a
fastroillier Et le bonfransoiz essillier, Et d’un va-
lais tout despannei M’a dit:...], TL 3,1642; Gdf
3,726b; DMF; FEW 3,422b); ♦ p.p. substan-
tivé “celui qui dit des phrases intentionnellement
obscures et incohérentes” (employé dans des sur-
noms(3)) (fin 13es.; 14es., SongeEnfM 191 [(dans
une énumération de tavemiers parisiens) Gantiers
Moriaus, n 'en dont de riens, Jehans, boçus et arti-
siens, Hermers, Guiars lifardoilliez(var. ms. 14es.
H. Guion et fastroliez, ms. fin 13es. H. Gluon ne
faustrolié), Qui mainz bricons ont despoilliez]).
♦ 2° v.tr. “prononcer (des propos) en les ren-
dant intentionnellement obscures et incohérentes”
(13es. - av. 1460, NoomenFabl n° 90,48 [v. le
contexte sous 1° ci-dessus]; BretToumD 916 [Ensi
fastrouioit son français Conrat Warnier contre
son fil]; [PathelinT 776], TL 3,1642; Gdf 3,726b;
DMF; FEW 3,422b).
• ^fastroilleïz m.
(fatroulleïz CoincyII29Kr 50 var. ms. fin 13es.)
♦ “phrase intentionnellement obscure et incohé-
rente” (fin 13es., CoincyII29Kr 50 [Tout autelfont
bestial gent: Tant par sonft] plain de grant folage
G 'une risee, un rigolage, Une grant truffe, une fa-
lorde, Une fastrasie (var. ms. fin 13es. Un fatroul-
leïz), une bourde Oient plus vol entiers, parm ’ame,
Que de Dieu ne de nostre Dame Un biau sermon
n’un biau traitié], TL 3,1642). — Stâdtler.
FAT m.
[Emprunté au 1t. FATUM “prédiction”, “destin” et
“destinée” (ThesLL 6^355) qui aboutit sous une
forme héréditaire à FÉ (FEW 3,436b). Notons
que la première attestation est loin d’être claire, v.
ci-dessous.]
([fat Bersuire DMF (trois att.); ChastellK
6,242], [fate Bersuire ms. Ste-Gen. 777 f°9r°a],
fait ConsBoèceTroyS IV 350; 371; 374; etc., fas
ca. 1285 VengAlE 1250var., /<7/.s' ConsBoèceTroyS
IV 379)
♦ “puissance extérieure à la volonté humaine,
qui, selon certaines croyances, régirait le cours des
événements” (ca. 1285 - 1589, VengAlE 1250 [A
ce/e cort que tint li rois Macedonas Vint li rois
(3) Notons que la construction syntaxique n’est
pas très claire dans les deux attestations.

Alixandres, li fins Olimpias. Ses pere ot de noviel
prise Cleopatras Et ot lesié sa mere el régné Cleo-
fas; Un fil ot de celi, çou ne mescroit on pas. Li
bons rois Alixandres ne le tint mie a gas, Iluec
desfist les noces en la cort Golias. Ains la mort
de son pere l’enclina Bucifas, (var. ms. de base
ca. 1285 Puis la mort de sonpere 1 ’encusa bien cis
fas, passage pas très clair) Li bons cevaus Phelipe
qi onques ne fu las; Mains rois fu en batalle par
lui venais et mas]; ConsBoèceTroyS IV 350 [en le
question de le simplece de le pourveance de Dieu
et en celi de 1 ’ordenance dou fait et en celei des
cas d’aventures et de le connissance de le destinee
de Dieu et de le francisse d’arbitre sieut on de-
mander et moult douter]; 371; 374; etc.; [Bersuire
ms. Ste-Gen. 777 f°9r°a [Maispour voir si comme
je croy, la naissance de si très grant cité comme
Romme devoit estre ans fates ou ans destinées];
Bersuire DMF (deux autres att.); ChastellK 6,242],
Gdf 3,726c; DMF; Hu 4,46b; FEW 3,436b).
• francoit. faté f.
♦ “puissance extérieure à la volonté humaine, qui,
selon certaines croyances, régirait le cours des évé-
nements” (ca. 1300, Rolv41G2300 [Dientpaiens:
'Mal somes unques né, Si pesime jors avomes oi
ajorné, Perdu avons noç amis et noçpere! De cils
de France li cors oimes clere, Grant noise i oie de
'Monçoie! ’ criere: Çarlo reparie a soa grant ost,
li berie; E Rollant est de molt male faté, Ja ni ert
vendra per nul home çarnele... ’]). — Stâdtler.
[FATAL adj.
[Emprunt au 1t. cl. FÀTÀLIS “qui concerne le des-
tin, le sort” (ThesLL 61,332). Pour le mit. cf.
MltWb 4,94 et LathamDict 1,909a. — Pour le
syntagme livre fatal “livre d’oracles lié aux pro-
phètes politiques et dynastiques, consulté par le
Sénat dans certaines circonstances graves”, v. FA-
TAL DMF.]
♦ “qui est imposé par le destin” (dep. 1358, Ber-
suire Gdf [/es choses fatalz]; Bersuire DMF [La ou
ilfremissoient en telle maniéré, 1 ’eure de la fatal et
destinee confusion vint, laquelle fist toutes choses
plus tristes par expérience de fait que elles n ’a-
voient esté par pensees de courages], TL 3,1642
[renvois]; Gdf 3,726c; GdfC 9,602c; DMF; TLF
8,675b; FEW 3,434a).] - Dôrr.
FATIGACION f
[Emprunté au 1t. FATIGATIO “lassitude, fatigue”
et “action de vexer” (ThesLL 6^344); pour le

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