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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0148
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FESLON

munyun, Ceo est le cors Jhesu, en devocyun. Il
le receut a tel delyt Ke sa fervence les autres
aprist.]-, [doc. 1395 RotParlG 3,329 [Et sur ce re-
hercea la manere du passage du roi vers Irland, et
del grande fervence q 'il avoit vers celles parties
pur conquere ses rebealx\], ANDE1; Gdf 3,768c;
DMF; Hu 5,82b [= Gdf]).
• fervir v.intr. [Attestation incertaine. SCath-
CleinM 1105 donne d’après le même manuscrit au
lieu de Trestut li sanc nus en fervi la leçon Tres-
tut li sanc nus enfui (commun, aimable de Gilles
Roques); à vérifier dans le ms.]
♦ “(du sang) devenir brûlant” (2em. 13es., SCath-
ClemJ 1099 [Trestut li sanc nus en fervi Ver tuit
en fumes esbaï], TL 3,1767 [cf. DMF FERVIR, le
p.p. employé comme adj., déf. ‘brûlant’ avec une
att. de 1450]).
• agn. fervier m.
♦ “enthousiasme et ardeur passionnée qui en-
traînent une adhésion très positive pour qn ou
qch.” (2eq. 13es., MirourEdmBW 7,15 [e kuantke
enblaunche vostre affection en fervier de charité],
ANDE1 [range notre forme sous FERVUR, v. su-
pra]). — Dôrr.
agn. FERVIDE adj.
[Emprunté au 1t. mit. FERVIDUS adj. “bouillant,
ardent (aussi au fig.)” (ThesLL 6^596; MltWb
4,176, LathamDict 1,931b).]
♦ “qui peut blesser par son caractère caustique”
(fin 13es., AncrRiwleTT 201,22 [Ceo est ore une
cruele parole e un fervide mot ke nostre seignur
irrément dit, = AncrRiwleCH 82,20 c 'est un cruel
mot, une treshange^parole], ANDE1).
• agn. fervidement adv.
♦ “d’une manière qui peut blesser par son ca-
ractère caustique” (fin 13es., AncrRiwleTT 206,17
[E autresint fu il (Jésus-Christ) fervidement pur
nus cheitifs echarniz, les euz bendez, la face cra-
chez...], ANDE1). — Stâdtler.
[pic. FESERIE f. figure dans un doc. de la fin
du 13es. dans GigotPér 10,103 (aussi 109: ms./e-
sesérié corr. par l’éd. dans une note en fe sérié].
Voici le contexte: vechi Pieron qui vient a vous
a clain et jou pour lui que vous droit li faciès de
Robert de .c. .s. qu’il li doit et de sen catel; se
l'en faites droit et assés, vuage et feserie me don-
nés, fait li justice. L’éd. donne dans le glossaire
(1) Cp. *haïngeos “qui excite de la haine” DEAF
H 64,34.

l’entrée fesserie (d’où -55- ?) et définit “gage, cau-
tion ?”. Cette déf. est possible, mais n’explique pas
de quel mot il s’agit. Son étymologie et son sens
précis nous sont inconnus. Il faudrait vérifier la le-
çon dans le doc. en question* * * * (1).] — Dôrr.
pic. flandr. hain. FESLON m.
[Etymologie non assurée. Le mot afr. est répandu
dans la Flandre française, le Hainaut et la Picar-
die. Il semble correspondre à néerl. vetlok “arti-
culation du canon avec le pâturon du cheval qui se
manifeste à l’extérieur comme grosseur ronde sou-
vent poilue, boulet, aussi la touffe de crins même,
fanon” (dep. 1773, Woordenboek 21,150), mlia.
vizzeloch “id.” (?)(1) (Ie att. 1444, Weisthümer,
gesammelt von Jacob Grimm, Darmstadt 21957,
4,427; 1472, ib. 1,124; 1473, ib. 1,140; déb. 16es.
id. 4,316; Lexer 3,383; Grimm2 3,1692) et mangl.
fitlok,fetlak,fotlak, etc., et angl./e//ocA:“id.” (dep.
ca. 1300, MED 3,598a; OED 4,176c).
Ces mots genn. remontent à genn. *FET “pied”
(mlia. vuoz, alla, fuoz, < indoeur. pêd-, pdd-,
cf. KlugeM20 226a; Pokomy 791; DeVriesNéerl
796b) et *LOK “touffe de poils, crins” (alia.mlia.
loc, aangl. lok, néerl. lok, KlugeM20 443b, Lexer
1,1948; BenMüZa 1,1040b). Afr. feslon pourrait
en dériver par changement de la finale -ok en
-on (v. FEW 17,426b et RoquesRég 203), le suf-
fixe -on formant fréquemment des dénominations
d’outils (cp. dans ce champ afr. pas turonm. “partie
du membre du cheval comprise entre le boulet et la
couronne, pâturon” (FEW 7,762b; TLF 12,1206b);
fim. canon m. “partie du membre du cheval com-
(1)Mais l’éd. commente: «Malgré les regret-
tables mais inévitables carences de lecture dues au
mauvais état de ce document, nous avons estimé
devoir le publier...».
(1) Selon les dictionnaires, le mot mlia. ne dé-
signe pas le boulet mais la partie de la jambe du
cheval qui suit au-dessous, c’est-à-dire le pâturon.
Toutefois, il nous semble permis de douter de ce
sens car nous ne trouvons pas d’évidence qui em-
pêcherait de comprendre “boulet”, d’autant plus
que l’étymologie de Balider, cf. note 2, suggère
le sens de “fanon”, le poil du boulet, comme sens
principal du mot et de comprendre alors le sens de
“boulet” comme métonymie. En outre, Kôte, la dé-
signation ail. pour le boulet, n’est pas attestée pour
le mlia., cf. Grimm2 11,1885. Noter qu’il existe un
adj. vizzeloch “qui a un pâturon élevé”, attesté déjà
ca. 1220 (Lexer 3,383; vizzelich BenMüZa 3,334a;
Grimm2 3,1692 sub FISZLOCH).

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