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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

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https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0108
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GALERAN

17,474b).
$ trigale f. “objet de moqueries” (pic. déb.l3e
s., GautDarg, Gdf 8,75b; FEW 17,474b) [cp.
mfr. trigal m. “ébats amoureux” hap. entre 1340
et 1382, MirNDPersP, FEW 17,474b, et “bruit,
tapage” mil. 15es., SCrespin, Gdf 8,75b].
$ galifre m. “esp. d’oiseau de proie” (pic.
ca.1180, AlexParHM 260,2; Gdf 4,210b; TL 4,
71; FEW 17,477b [cp. mfr. galifre Molinet 1482
- Wid 1675; il faut ajouter mfr. galiffre adj. “vo-
race” hap., Gdf et v. FlutreMPic]) [galer +
LEFFUR, FEW 16,453, famille pop. et affec-
tive répartie largement en galloroman avec un
vocalisme varié (p.ex. afr. lefru “lippu” pic.
ca.1240, mfr. lifrelofre t. d’injure, art. lafrer
“manger gloutonnement”, etc.) qu’on retrouve
dans galifre, galêfre, galoufe, etc. (FEW
17,477b). Dans beaucoup de chansons de geste,
on trouve Galafre pour désigner des capitaines
sarrasins (p.ex. Huon 6965); on le retrouve
comme nom d’un géant chez Rab. Du galloro-
man sont empruntés piém. galafrè “manger
gloutonnement”, galafrun “glouton”, etc. Il me
paraît certain que Wartburg a raison de ratta-
cher galifre à cette famille (FEW 17,482); c’est
sûrement par erreur que ce mot a été repris
parmi les mots d’origine inconnue, FEW
21,236a; cp. aussi la famille provenant de l’esp.
galoffa, FEW 21,462b],
0 galoberies f. pl. (var. galoperies [avec
influence de galoper} comme var. dans le même
texte) “amusements, divertissements, prodi-
galités” (agn. ca.1180, RomRom, Gdf 4,211c;
FEW 17,478b [la déf. “débauche” tirée de
Gdf est prob. trop poussée; TL 4,79 définit
“Galoppreiten” en le rattachant à galoper
(-> galop), ce qui est peu convaincant étant
donné la forme avec -b- et le contexte]). [Très
prob. galer + afr. loberie “cajolerie trompeuse,
séduction, tromperie” bien attesté dep. le début
du 13es., dér. de lober < afrq. *LOBBÔN
(FEW 16,473b; 17,482b) ou emprunté du mha.
loben “louer” (BW5 sub galibot); v. encore
-* galobier].
$ rigale f. “bruit joyeux” (norm. 1316, Fauvel-
ChaillL 170, FEW 17,480b [mfr. faire rigalle et
banquet “banqueter” MistR]) [gale + rigo-
le(r) “s’amuser” < RIDERE FEW 10,398b; ri-
goler lui-même vient de riole + galer et doit
donc son -g- à la famille de *WALA; les deux
familles qui se sont rencontrées sur le plan sé-
mantique se sont mutuellement influencées sur
le plan de la forme de l’expression; FEW 10,399-
400; 17,482b], - Baldinger.
GALERAN m. [Etym. inconnue, FEW 21,243b.
Emprunté au mit. GALERANNUS (lem,13es.

dans le Tractatus de arte venandi cumavibus de
Frédéric II), galeranus (R 44,339). DC 4,14c
rapproche ce mot de *calandra “alouette hup-
pée” (FEW 2,56b); si ce rapprochement était
justifié il faudrait penser plutôt au h.galeritus m.
“coiffé d’ungalerus”, chez Varron, au sens d’“a-
louette huppée” (galerita avis chez Pline), mais
on voit mal le rapport entre les deux oiseaux
(DC les confond parce que leur nom commence
par gai-, cal-); cp. aussi Le frere mestre Galeren
comme nom de personne (Taillel297M 80).]
(y&r.galleran mss. G et ST, ZrP 46,262) “bu-
tor (ardea stellaris)” (fin 13es., Tilander ZrP 46,
262; A.Thomas R 44,339; TL 4,68; FEW
21,243b [mfr. frm. galerand 1555 - Lar 1872,
surtout comme mot de la Bretagne, où l’on
trouve aussi galereau Trév 1721-1771; RIFn 2,
376; valeran Du Fouill., Gdf 8,141b; R 44,339;
corgalerans est indiqué par Bersuire comme mot
du Poitou (= CORVUS + galeran, à ajouter
FEW 2,1239b), Thomas R 44,339]). - Baldinger.
GALERNE f. [D’origine prélatine, difficile à dé-
terminer (BW5). D’après FEW 4,29b, *GA-
LERNA, t. maritime de la côte atlantique, au
sens de “vent froid du nord-ouest”, prob. formé
d’un radical prélt.*GAL- (dans gaul. *galare
“geler”) et d’une finale -ERNA d’après 1t. hiber-
num, mot sémantiquement proche; des côtes
normandes de la Manche, galerne aurait pénétré
dans l’intérieur du pays, d’où le maintien de g
devant a. Esp. (côtes du nord) et cat. galerna
“vent du nord-ouest”, port, galerno m., astur.
galernazu et basq. kalerna “tonnerre” semblent
être de la même origine, tandis que mbret. ga-
lern, bret. gwalern, gwalarn “le nord-ouest” se-
raient des emprunts au fr. - Au contraire, Co-
rom considère fr. galerne comme un emprunt au
breton où gwalern aurait été dérivé de aangl. Wa-
las “pays de Galles” à l’aide d’un suffixe celt.
-ern; esp. galerna (avec e non diphtongué) et
port, galerno viendraient du fr. Cette étymolo-
gie, comme aussi celles de Gam2 (gaul. *galerna
“vent violent”, de *galâ, irl. gai, gail “bourras-
que, fumée”) et d’Alleyne RLiR 25,121 (rad.
celt. gai- “puissant”) paraissent moins fondées
que celle du FEW.] (galerne dep. ca. 1150, gua-
lerne ThebesC 9114) 1° “vent du nord” et
d’une façon plus précise “vent du nord-ouest”
(galerne, bise ne altre vent, ki ferent al paleis
devers occident PelCharl, GdfC 9,680c; TL 4,69;
du costé de septentrion vient aquilo, que aulcuns
appellent galerne 1379, BonBerger, TL 4,69; ga-
lerne, qui vient de devers septentrion, entre occi-
dent et bise 1379, BonBerger, TL 4,69; H venz qui
est apelez auster, que aucunes genz nomment ga-
lerne ChronSDenis, GdfC 9,680c [auster, en réa-

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