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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

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https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0117
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GAMBAIS

4,214a; FEW 17,484b et 485a); ♦ les galopels
petis loc.adv. “au petit galop, à faible allure”
(ca. 1190 - ca.1240, Chétifs Gdf; Gaydon 210;
GilChin 3929, TL 4,78; Gdf 4,214a).
• galopon m. “galop, grande allure” (ca. 1195,
RenMontC 9495 < : Foucon; arragon > , TL
4,79; FEW 17,484b).
£ galopin m. [Galopin et ->■ trotin sont attes-
tés comme surnoms dès la fin du 12es.; ils ont
probablement été créés comme surnoms, surtout
de garçons de courses. Pour d’autres noms pro-
pres avec le suffixe 1t. -IN et pour l’étude de ces
mots v. Michaëlsson MélRoques 4,18Iss. et Ga-
millscheg ARom II 2,52; cp. Godin — GAUT.
Sont empruntés du fr.: A.galoppino ( 18es., Batta-
glia), esp. galopin (17es., Corom 2,637a), port.
galopim (18es., Mach2).] 0- “garçon de cour-
ses” (dep. 1388, doc.; Desch, FEW 17,485a;
[Galopin, sobriquet, dep. fin 12es., Elie; Gar-
Lorr; doc. mit. 1198; etc., Langlois; Flutre; Mi-
chaëlsson MélRoques 4,183; FEW 17,486nl]).
0 [Galopine f. est seulement attesté comme sur-
nom: Galopine Agnes, NecrArrB an 1293, cp. le
précédent.] - Mëhren.
GALOPPE f. [Emprunté au gr. koXôôiov, CO-
LOBIUM “tunique à manches courtes ou sans
manches” est attesté dans les textes 1t. dep. le
4es. (Servius; Ambroise; etc., ThesLL 3,1693;
mot très vivant au moyen-âge, v. DC 2,412c). Il
est passé à plusieurs reprises en fr. où il vit sous
des formes plus ou moins latinisantes: colobion
m. 13es., SBart [date à corr. dans le FEW], mfr.
colobe Hu [Ph. de Marnix; genre non identi-
fiable]; Cotgr 1611 [m.; genre à corr. dans le
FEW]; avec dissimilation: calobian m. 1374,
JGoul [manque au FEW], calobe f. 1374, JGoul,
calobe m. doc. 1432 [forme à corr. dans le
FEW], calobre f. Trév [comme vieux mot; cette
forme subsiste en norm.]. La forme galoppe
montre en plus de la dissimilation une sorte de
métathèse de sonorité des explosives. Gdf
l,772a;2,183c; GdfC 8,414a; Gay l,256a;534b;
Hu sub colobe; FEW 2,919b, [colobium, colobe
ont vécu aussi en angl., v. OED]; cp. -> colo-
bion] “tunique longue (sans manches ou
avec manches courtes; faisant partie aussi bien
du costume civil que du costume ecclésiastique;
se porte au-dessus des autres vêtements)”
(fin 13es., MontRayn VI p.154 [Dame, foy que
dois (dit la religieuse) mon abit Et mon volet et
ma galoppe, Ne foy que doy tippe ne toppe], TL
4,78 [déf. “?”]). - Môhren.
GALT m. [Etym. inconnue d’après FEW
21,502b; le rattachement direct à la famille de
galer est difficile du point de vue géographique,

chronologique et morphologique, galer. Il
n’est guère possible non plus de le rattacher
comme subst. verbal à GAUDERE II 2, FEW
4,78a (fr. gaudir v.n. “jouir, se réjouir, mener
belle vie, faire la noce” ca. 1190 [à corriger] -
1675, forme savante née, d’après Wartburg dans
le milieu des élèves des écoles monastiques),
-> gaudir. Le seul passage de galt se trouve
dans Eneas: Il (le pédéraste) est molt longuement
en ruit, As garçons meine son déduit; Quant a
mené o els son galt, De nule femme ne li chalt.
La var. sault du ms. D sert pourtant à expliquer
le passage, cp. la même expression mener sauz
aux vers 4922-4923: Nisus ot le jafur oï, Les salz,
la noise et le cri Qu’il ont la nuit en l’ost mené.
De plus, en ruit du vers 9137 rapproche le
deuxième passage de l’expression en saut “en
rut” (TL 9,221); les deux passages justifient la
lecture sault du ms. D; la var. galt (= gauf -
comme l’accord des mss. A et y semble exclure
une simple erreur de lecture ou de copiste -,
s’explique très probablement par influence de
->■ galer et ses dérivés (bien qu’il s’agisse de la
première attestation de cette famille). En tout
cas, notre galt (isolé) ne peut guère expliquer le
sens de “paillard” donné souvent au nom propre
Gautier, Gaultier, comme le suggère Gaston
Paris R 21,292; v. aussi Gdf 4,247c] mener
son galt o “se divertir, s’adonner à la luxure avec
(qn)” (norm. ca.1160, EneasS2 9139, TL 4,221
sub GAUT; R 21,292; FEW 21,502b). - Baldin-
ger.
GALTERIHL m. [Etym. inconnue] “espèce
de javelot” (doc. 1294, Arch. J387 pièce 12
[nous y avons vérifié la forme], Gdf 4,214a;
FEW 23,135a). - Baldinger.
GAMBAIS m. [Semble provenir du croisement
de got. abfrq. *WAMBA “ventre, panse” avec
mgr. *BAMBAX “coton” (forme refaite d’après
le composé grec fiapbaKo -eiôrjç Dioscoride,
Bailly) auquel correspondent en moyen latin les
formes: bombyx, bombax, bambax (-icium,
-icum, -aciurn) avec les sens: “coton; tissu de
coton” (968), “chemise ou blouse de coton”
(1020), Niermeyer sub bombyx. On relève un
seul ex. afr. de bambais “coton, tissu de coton”
(DC sub *bambaxium; pannuleium); par
ailleurs le mot vit en eng.: bambasch, bambesch
(bambesen REW) “coton”, bambaschina, bam-
beschina “tissu de coton”, Peer; et en Italie:
bambagio, bambagia (> fr. beige adj.) “co-
ton, ouate” (dep. 13es.); it.mérid. bambace, vam-
mace (Otrante vambaci, vambài “cotone”); lo-
goud. bambage, BattAl; REW 923; FEW
1,229a. Pour *WAMBA, peu vivant dans la Ro-

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