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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0853
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GUÉ

“capuchon” (ThesLL 4,1280, depuis saint Jérôme
aussi cuculla, ib. 1281; cp. cucullio et cucullatus
(Isid.), ib. 1280). RIFn 10,95 atteste pour le Vaucluse
un couki-ardo qui n’est pas confirmé par ALF 36 qui
donne ko ukiyado (aussi Var et Hérault, ib.).] ♦
“alouette huppée” (ca. 1272, GhatrifT 13,2 [Li past
de l’esparvier doit estre premieremant d’oissieax qe
l’en appelle en la lange de Perse sache chayste et
guchardus, oissel de trop buen past qant il trovent
les semences es chams} ; 4 / 5 [Mes li guchartz pontic
(prob. “d’Asie Mineure”) est chascune seison buens
a doner por past a l’oisel. Et qant li guchartz ne se
troivent, doint l’en a l’oisselpetitz oissieletz}', 27,14
[De la male digestion... Mes de char de guchartz et
des puis de petit oissieaux et de pul d’arondes, qant
l’en les trove es nius, puet l’en et doit pestre suen
oisel seüremant, qarmout li est buen past}', 31,6 [De
la cure de l’enfermité qi est appellee coliche... l’en
doit doner adonc a l ’oisel de la semence doit mas-
turce et dou gingibre et des oissieaux qi sunt appellé
guchartz}). — Môhren.
[GUDDERI m. [Nom mongol du chevrotin porte-
musc, employé une fois chez Marco Polo, cf.
MPolGregP p. 376 n.5.] (gudderi 1298 MPol-
RustRo 115,21, guduri MPolGregP p. 376) ♦ nom
mongol du chevrotin porte-musc (1298; ca. 1305,
MPolRustRo 115,21 [en celle contrée a maintes
bestes que faisent le mouscre et s ’apellent en lor
langajes gudderi, = MPolGregP p. 376 guduri}).}
— Stadtler.
GUÉ m. [Lt. VÀDUM “endroit peu profond dans
l’eau (rivière ou mer); bas-fond”; “endroit guéable”,
Forcellini 4,902c; Georges, survit dans toute la
Remania: port, vau, dep. 1068 (uaao), Mach3 5,379a;
galic. vao, Corom2 5,727b; esp. vado, dep. Cid; Fuero
de Madrid; doc. Arag. 1198, fichier DEM; Corom2
[date 967 err.: lt., v. Oelschlâger: Josue]; it. anc. et
dial, vado, dès Petrarca, TomBel 7,1706b; rhétorom.
vau “gué; lit d’une rivière; etc.”, VieliDec; RatNb
2,356a [wau doc. 1544]; frioul. vâd “gué” Faggin;
etc., cp. FEW; roum. vad, dep. 1417, TiktinMir
3,812b; plus, sur une aire en partie plus vaste, des dér.,
v. REW 9120a et FEW 17,440a [où cat. vau semble
err.]. En fr., occ., cat. et it. (tosc. et Nord) vit un type
présentant ou supposant un groupe initial gw-: fr.
g(u)-/w-, v. ci-dessous; occ. guâ, dep. ca. 1170 (doc.
rouerg. BrunelS; etc., v. FEW); acat. guad, 988, guau,
13es., cat. gual, dep. fin 15es., CoromCat 4,691b; it.
guado dep. av. 1292, Battaglia 7,91c; CortZol 525b.
Ce type est généralement expliqué par une influence

de germ. *WAD “gué” (très bien appuyé dans les
langues germ., tout comme le verbe correspondant
germ. *wadari), congénère de vddum (v. Pokorny
1109), v. FEW 17,440a; CoromCat 4,692b. Une
explication phonologique comme pour -> garenne
demanderait une dépendance des mots occ., cat. et it.
du fr., ce qui semble exclu, mais v. l’explication sub ->
GUAL Cp. MeierPrinz46ss. On n’a pas encore élucidé
des rapports possibles avec les dér. de lt. AQUA
(cp. LEI 31,585; 592; 633; FEW 25,66b AQUA: frm.
esgaier, aiguayer, gayer, etc., à comparer avec gaer
3° ci-dessous; -> GUACE). Les traces de -d final
peuvent s’expliquer par vddum comme par *wad.
Dans qqs textes gués/-z est invariable (cf. Pope
§ 795; Gam2 504b), ce qui est p.-ê. le résultat
d’un emploi collectif du pluriel, p.ex. BenDucF
23866ss., FloreAK 1508, CligesG 1307 avec var. ou
TristBérG4229 (cf. les var. ci-dessous), qui s’observe
déjà en lt. classique (cp. encore vada, 9es., CG1L
2,203,51). — Nous ne séparons pas gaer, résultat
d’un gallorom. *wadare (cf. lt.tardif vadare “passer
à gué”, Georges), de guéer, dér. de gué. — Vadable
est traité dans le présent article bien qu’il soit un
emprunt à mit. vadabilis, lui-même un romanisme,
cf. Latham 503b (anglolt. ca. 1160-ca. 1370) et cf. le
texte lt. cité ici sous vadable. — Le FEW distingue
deux groupements sémantiques, I. ‘Furt’,II. ‘Kleiner
Teich’. Le dernier n’est pas confirmé par les att. anc.
(AliscW p. 349,56 gués, mss. 13es. et 14es., dans une
laisse où il est question de bateaux à voile transportant
des guerriers: “mare” à corr.; = AliscMH 6061 gueç,
manque dans le gloss.). Il est peu probable que le sens
d’“abreuvoir” (2°) témoigne d’un héritage particulier
de l’abfrq., il s’est sans doute développéen partant de
“gué”, la différence entre un gué et un endroit à eau
peu profonde dans une rivière ou sim. étant minime
(de là “abreuvoir (non utilisable pour la baignade
des animaux)”, “lavoir”, etc. attesté dans des dial, du
Nord). De la même façon il n’est pas nécessaire de
voir, avec le FEW, dans le développement sémant.
de gaer “passer à gué” > “faire entrer des animaux
dans un gué (1° ou 2°)” > “baigner (p.ex. une arme)”
une influence secondaire du germanique. Noter que
le FEW place gaer “faire baigner un cheval” sous I.
et sous IL
Rem.: FEW 17,439a donne le dér. gueïs m. “en-
droit guéable” (hap.) sur la foi d’une seule att. en-
registrée dans Gdf 4,374b: li oisel... pueent asseur
noer par le gueis Et manger des poissons, des grans
et despetis, Helias. La citation s’identifie avec Chev-
CygneNaissM 2189 où l’on lit l’egueïs (laisse en -A;
manque dans le gloss.). Comme il s’agit de cygnes
dans un vivier, une identification avec le concept
de ‘gué’ (FEW: I. ‘Furt’) est exclue. La section IL

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