HANTERIE
La même origine est possible pour le nom de rue
si l’on trouve une justification historique; sinon, on
pourrait penser à une forme hypothétique *anterie
“ambulatoire” (dér. de -> ANTER, cp. -> HANTER),
suggestion à confronter avec les faits historiques
et archéologiques (voisinage de Sainte Opportune,
une collégiale, avec cloître). Méthodologiquement,
il faut en tout cas distinguer d’abord soigneuse-
ment Hanterie' de Hanterie1, dans le sens de
J.-P. Chambon RIOn 2,263-285, quitte à les associer
ou dissocier étymologiquement.] — Môhren.
[HANZIR m
[Mot arabe, var. de l'ar. class. HINZIR “porc” (Wehr
237a), employé dans le discours des Alexandrins.]
♦ "porc” (francoit. 2eq. 13es., MartCanL I 11,5 [(les
Vénitiens, qui veulent enlever le corps de saint Marc,
l’ont couvert de chair de porc) Et tes furent des paiens
qui... rudoient certainement que H Venesiens eussent
dedens li cors de monseignor saint Marc; mes lors
quant il virent la char desus l’arbre, il comencerenta
crier: ‘Hanzir, hanzir !’, ce est a dire: ‘Pars, pors!’,
et s’en issirent hors de la nef]).] — Stadtler.
HAON interj.
[Onomatopée basée sur l’aboyement du chien. Elle
se laisse comparer au liég. mod. hawer “aboyer” etc.
(mal plaçé sous HAU, FEW 4,394b), à afr. waon,
vaon, won (var. dans Coincy, v. ci-dessous), et sim.1 ",
Pour le frm. cf. ouah, Rob 1986 6,1018a; Goscinny,
Astérix, passim; [TLF 12,696a autre chose]. Nous
considérons ces formes moins comme var. que
comme réalisations différentes du procédé ono-
matopéique (d’où des dér. verbaux etc.). (Cf. toute-
contexte éclairant). Cp. la graphie afr. hanter pour
enter, mfr. frm. ente «/-“celui qui ente” (FEW 4,612a),
etc.
‘"Dont béam. ham-ham, FEW 4,379a HAM-,
groupe 2., rapproché à tort du groupe 1., “hap-
per”, éloigné sous les points de vue sémantique et
géographique. Repris sous ‘aboyer’, FEW 22;,8b
(v. ib. pour d’autres formes). Cf. DEAF G 1526,22-
29: liég.mod. ahouwer “invectiver” (dans le FEW
sous HÜ-), etc. Cp. aussi Jers. ouaillir “pleurnicher”,
etc., FEW 221,59b (renvoi à got.WAl gratuit). — Il est
peu utile de chercher des mots convenables pour ex-
pliquer comme résultats de croisements les différents
sons initiaux. (Cp. havr. gameye, var. de hammeye,
qui aurait subi l’influence de GABA, FEW 4,379a
n. 1, sub HAM-; aussi CôtesN. w a p e et frpr. v a p a r
et sim., FEW 5,30b /?., cp. MeierVert 107.)
fois, pour la variabilité phonologique de l’initiale,
-> HAMPE.)] ♦ cri imitant l’aboyement du chien
(ms. s.l. 13es., CoincyII30K683 [(les mauvais gens)
Touz tans groignoient com wadiaus11’, Qui dit adés:
Waon, waon !, var. won, won, won; vaon, vaon; haon,
haon], Espe 23 sub HON; TL 4,865 [sub HAN: renvoi
à Espe]). — Môhren.
flandr. HAPE f.
[De l’aha. HÀPPA “serpe” (Graff 4,752 [glose 1t.
falcastrum]; Kôbler 517a [établit aha. *hapia]) ou
d’un mot abfrq. ou mnéerl. de ce type, plutôt que
remontant à l’abfrq. *HAPPIA qui aboutit en fr. à ->
HACHE.
REM.: BartschHorning650,4hape [= OvMorB IV
2307 lape] est défini au gloss, "hache, faucille”; le
mot a le sens de “crochet”, l’att. est à ranger à hape
sub -> HAPER.]
(hape GilMuisK 1,181,24, happe 1283 [ms.
ca. 1349] RoisinM p.66,9; 66,11; doc. 1322 Gdf)
♦ “outil qui sert à fendre le bois, formé d’une large
et pesante lame de fer, de forme variable, fixée à un
manche généralement en bois, de longueur variable,
hache” (1283 - 16es.„ RoisinM p.66,9 [Item tous
bois, la ou happe ne courut onques qui en estant
serait, doit demorer au treffons comme gretages];
66,11 [Item tous bois, la ou happe a courut, qui n 'a
chiunc ans, doitdemorer au treffons]; doc. 1322 Gdf;
GilMuisK 1,181,24 [Escoufles vole haut et souvent
apriés frape; Or avient a le fois aucuns qu 'il en es-
cape, Et il le voit tantost, si le prend et le hape Plus
tost et plus errant qu'uns carpentiers se hape], TL
4,893; Gdf 4,416b; FEW 16,144b, encore dial.mod.,
v. FEW). - Stadtler.
HAPER v
[D’une racine onomat. HAPP-, marquant un mou-
vement de saisie brusque (FEW 4,382b). En tenant
compte du fait que fr. happer est plus ancienne-
ment attesté que les mots germ., le FEW refuse à
juste titre un emprunt au germanique. Il n’est pas
nécessaire d’établir un rapport entre le français et le
germanique puisque une formation de verbes sur la
base de l’onomatopée happ- est toujours possible,
cp. mnéerl. happen “happer”, Ver Ver 3,145, ail. de
la Rhénanie happen “id.”, Millier, Rhein. Wôrterb.,
3,246b, flam. happen “id.”, Teirlinck 2,16b. — Les
suggestions de Meier ZfSL 94,66-67 et MeierPrinz
116, ne sauraient convaincre.
|2)V. DEAF G 414,23: “chien (péj.), mâtin”. On n'y
fait pas allusion au cri pour justifier le sens du mot.
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La même origine est possible pour le nom de rue
si l’on trouve une justification historique; sinon, on
pourrait penser à une forme hypothétique *anterie
“ambulatoire” (dér. de -> ANTER, cp. -> HANTER),
suggestion à confronter avec les faits historiques
et archéologiques (voisinage de Sainte Opportune,
une collégiale, avec cloître). Méthodologiquement,
il faut en tout cas distinguer d’abord soigneuse-
ment Hanterie' de Hanterie1, dans le sens de
J.-P. Chambon RIOn 2,263-285, quitte à les associer
ou dissocier étymologiquement.] — Môhren.
[HANZIR m
[Mot arabe, var. de l'ar. class. HINZIR “porc” (Wehr
237a), employé dans le discours des Alexandrins.]
♦ "porc” (francoit. 2eq. 13es., MartCanL I 11,5 [(les
Vénitiens, qui veulent enlever le corps de saint Marc,
l’ont couvert de chair de porc) Et tes furent des paiens
qui... rudoient certainement que H Venesiens eussent
dedens li cors de monseignor saint Marc; mes lors
quant il virent la char desus l’arbre, il comencerenta
crier: ‘Hanzir, hanzir !’, ce est a dire: ‘Pars, pors!’,
et s’en issirent hors de la nef]).] — Stadtler.
HAON interj.
[Onomatopée basée sur l’aboyement du chien. Elle
se laisse comparer au liég. mod. hawer “aboyer” etc.
(mal plaçé sous HAU, FEW 4,394b), à afr. waon,
vaon, won (var. dans Coincy, v. ci-dessous), et sim.1 ",
Pour le frm. cf. ouah, Rob 1986 6,1018a; Goscinny,
Astérix, passim; [TLF 12,696a autre chose]. Nous
considérons ces formes moins comme var. que
comme réalisations différentes du procédé ono-
matopéique (d’où des dér. verbaux etc.). (Cf. toute-
contexte éclairant). Cp. la graphie afr. hanter pour
enter, mfr. frm. ente «/-“celui qui ente” (FEW 4,612a),
etc.
‘"Dont béam. ham-ham, FEW 4,379a HAM-,
groupe 2., rapproché à tort du groupe 1., “hap-
per”, éloigné sous les points de vue sémantique et
géographique. Repris sous ‘aboyer’, FEW 22;,8b
(v. ib. pour d’autres formes). Cf. DEAF G 1526,22-
29: liég.mod. ahouwer “invectiver” (dans le FEW
sous HÜ-), etc. Cp. aussi Jers. ouaillir “pleurnicher”,
etc., FEW 221,59b (renvoi à got.WAl gratuit). — Il est
peu utile de chercher des mots convenables pour ex-
pliquer comme résultats de croisements les différents
sons initiaux. (Cp. havr. gameye, var. de hammeye,
qui aurait subi l’influence de GABA, FEW 4,379a
n. 1, sub HAM-; aussi CôtesN. w a p e et frpr. v a p a r
et sim., FEW 5,30b /?., cp. MeierVert 107.)
fois, pour la variabilité phonologique de l’initiale,
-> HAMPE.)] ♦ cri imitant l’aboyement du chien
(ms. s.l. 13es., CoincyII30K683 [(les mauvais gens)
Touz tans groignoient com wadiaus11’, Qui dit adés:
Waon, waon !, var. won, won, won; vaon, vaon; haon,
haon], Espe 23 sub HON; TL 4,865 [sub HAN: renvoi
à Espe]). — Môhren.
flandr. HAPE f.
[De l’aha. HÀPPA “serpe” (Graff 4,752 [glose 1t.
falcastrum]; Kôbler 517a [établit aha. *hapia]) ou
d’un mot abfrq. ou mnéerl. de ce type, plutôt que
remontant à l’abfrq. *HAPPIA qui aboutit en fr. à ->
HACHE.
REM.: BartschHorning650,4hape [= OvMorB IV
2307 lape] est défini au gloss, "hache, faucille”; le
mot a le sens de “crochet”, l’att. est à ranger à hape
sub -> HAPER.]
(hape GilMuisK 1,181,24, happe 1283 [ms.
ca. 1349] RoisinM p.66,9; 66,11; doc. 1322 Gdf)
♦ “outil qui sert à fendre le bois, formé d’une large
et pesante lame de fer, de forme variable, fixée à un
manche généralement en bois, de longueur variable,
hache” (1283 - 16es.„ RoisinM p.66,9 [Item tous
bois, la ou happe ne courut onques qui en estant
serait, doit demorer au treffons comme gretages];
66,11 [Item tous bois, la ou happe a courut, qui n 'a
chiunc ans, doitdemorer au treffons]; doc. 1322 Gdf;
GilMuisK 1,181,24 [Escoufles vole haut et souvent
apriés frape; Or avient a le fois aucuns qu 'il en es-
cape, Et il le voit tantost, si le prend et le hape Plus
tost et plus errant qu'uns carpentiers se hape], TL
4,893; Gdf 4,416b; FEW 16,144b, encore dial.mod.,
v. FEW). - Stadtler.
HAPER v
[D’une racine onomat. HAPP-, marquant un mou-
vement de saisie brusque (FEW 4,382b). En tenant
compte du fait que fr. happer est plus ancienne-
ment attesté que les mots germ., le FEW refuse à
juste titre un emprunt au germanique. Il n’est pas
nécessaire d’établir un rapport entre le français et le
germanique puisque une formation de verbes sur la
base de l’onomatopée happ- est toujours possible,
cp. mnéerl. happen “happer”, Ver Ver 3,145, ail. de
la Rhénanie happen “id.”, Millier, Rhein. Wôrterb.,
3,246b, flam. happen “id.”, Teirlinck 2,16b. — Les
suggestions de Meier ZfSL 94,66-67 et MeierPrinz
116, ne sauraient convaincre.
|2)V. DEAF G 414,23: “chien (péj.), mâtin”. On n'y
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