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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0123
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HARIGOTER

lever et batisier (var. ms. 3eq. 13es. haricier éd.
W; l’éd. J donne pour le même ms. Maint païen
fist a no loi haricier), mais on pourrait aussi bien
proposer “obéir”, “croire”, “s’adhérer”, “admirer”
etc., et nous ne voyons aucun point de rattachement
raisonnable. — Ou faut-il, à la fin, lire baticier pour
haricier ♦ “?” (3eq. 13es., AliscW 3023var. [v.
contexte ci-dessus], Gdf 4,424b). — Stâdtler.

* HARICOT
[Etymologie inconnue. Le FEW 16,164b rattache
mfr. hericot m. “ragoût fait avec du mouton coupé
en morceaux et des légumes” à harigoter: «han-
delt es sich offenbar um eine rückbildung vom ver-
bum harigoter... Der ersatz von -g- durch -c- geht
wohl zurück auf den einfluss von écot “rameau
élagué imparfaitement; chicot d’arbuste; écharde,
usw.” [abfrq. *SKÔT, FEW 17,128a], Dadas hammel-
ragout aus regellos zerschnittenen kleinen stücken
fleisch und gemüse besteht, konnte écot leicht auf
das wort einwirken...». Cette explication est très
vraisemblable (point de comparaison faible; déf.
“ragoût” sousjacente non appropriée pour les att.;
le maître queux coupe les ingrédients d’un ragoût
très régulièrement). La graphie haricot est attestée
dans un ms. du 15es. seulement, au 14es. nous avons
hericot et sim. Cette variation graphique ne surprend
pas, cp. harigot, her-, sub ->■ HARIGOTER. — Dans
Taille 1297M 266 nous trouvons un Jehan Haricot.
Le surnom pourrait être identique à notre mot, mais
on ne peut pas en être sûr.]
(mfr. haricotus ViandTaillNP 4,1 var. ms. 15es.,
hericot MenagB 206,18, hericoq ViandTaillNP 4,1,
heriquot ViandTaillNP 4,1 var. ms. 1454, hericoc
ViandTaillv'P 73)
♦ “ragoût (toujours de mouton?)” (dep. ca. 1380,
ViandTaillNP 4,1 [Hericoq de mouton tout cru, et le
metés frire ou sain de lart, depeciépar menus pecies,
aveques oingnons minciés, et deffaites du boullon de
buef, du vergus, percil, ysope et sauge, et boullés tout
ensemble, et fine poudre d’espices; ms. av. 1392];
MenagB 206,18 [Hericot de mouton. Despeciez
par petites pièces, puis le mectez pourboulir une
onde, puis le frisiez en sain de lart, et frisiez avec
des ongnons menuz minciez et cuiz, et deffaictes
du boullon de beuf. Et mectez avec matiz, pareil,
ysope et sauge, et faictes boulir ensemble}, TL
4,919; GdfC 9,747b; DG 2,1225a; TLF 9,685a; FEW
16,164b). — Fietz-Beck.

HARIENNE f
[Mot relevé par Gdf 4,424b et pourvu de la définition

“sorte d’insecte” (manque dans GdfLex et donc dans
le FEW). La source est le ms. Ars. 3641 (= S) f°143r°a
où se trouve un conte de Pères (= Pères67, titre:
Infanticide). Le contexte que nous avons vérifié sur
5 ms. se lit: Assez de vermine i avoit Et de hariennes et
de choplotes (!). La vérification de ce passage dans
le ms. BN fr. 1546 (= A) f’137r°b (titre du récit dans
ce ms.: De cele qui ot .iij. enfanz de son oncle) résout
le problème: Ou assez de vermine i avoit, D ’iraignes
io et de cloportes. Harienne est donc une var. de ->
IRAIGNE “araignée”.] — Dôrr.

HARIGOTER va
[Etymologie discutée. Le FEW 16,167a rattache
harigoter, suivant Frings(", à la famille de germ.
*harjôn (cp. aha. heriôn “verheeren, verwüsten.
plündern, vemichten” Kôbler 539a; mha. hem, heren
“id.” Lexer 1258; mangl. herien, hergon “to pil-
lage (a place), plunder (in a place), go pillag-
ing” MED 4,689b) et reconstruit comme étymon
abfrq. *HARIÔN, qui d’après Frings se pronon-
cerait *harijôn, avec suffixation en -oter (rare en
afr.). Au moment de l’emprunt, le -j- serait sans
doute devenu -g-, qui se serait maintenu ensuite12’.
Gam2 518a ne mentionne plus l’étymologie proposée
dans Gam1 508a et rejetée par le FEW (mnéerl.
*HARI-GÔD, composé de néerl. haren “aiguiser” et
néerl. gôd “outil”). Il rejette à son tour l’étymon
du FEW avec des arguments sérieux: «... auch
ein *harijôn bei der Romanisierung doch nur zu
*hariare geworden ware, daraus afrz. *hairier, und
der Übergang eines -j- im 13. Jh. zu -g- ebenso
unerhôrt ware, wie eine Weiterbildung von *hariier
zu *hari + -oter». MeierNEtym 131-150, n’admettant
pas ces étymologies, veut ramener harigoter, ainsi
que ergot “abgestorbener Zweig”, ergoter “trok-
kene Zweige abschneiden”, ergot “Spom des Hahns”;
ergoter “sich um Kleinigkeiten streiten”; ragoter
“klatschen, tratschen, keifen”, argot “Rotwelsch”,
haricoter “cultiver péniblement une mauvaise terre”,
hargoter “secouer” [v. -> HARGOTER], fr. haricot
“sorte de ragoût” et haricot “Bohne” à It.vulg.
*RECUTITARE / *RECQTITARE, un dérivé de 1t.
quatëre'. Pas convaincant. — FEW 16,165a,IL La. est
à retirer de cet article, v. sub harïer -> H ARA1. — Du
fr. harigot “sorte de vêtement de dessus”: occ. argaut,
ca. 1350, Lv 1,83a; esp. argayo, ca. 1450, Corom
1,328b; port, argau, Morais10 1,1098b; mangl. heri-
‘"Sans indication de source: communication
orale ?
l2lPour ce dernier point Wartburg se réfère à
GamGerm, mais Gamillscheg s’y oppose. V. la suite.

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