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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0250
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HICIER

[ind. prés. 3 -sue], hessier JacBruyP 32b, huisier
AlexParHM 376,37 [subj. prés. 3 -se (TL corrige
en hise)])
♦ “inciter (qn) (à qch., à faire qch.)” (12es. -
ca. 1480, ProphDavF 436 [5z chivalier (du diable) 5
ce sont H vice Qu’il anvie sus nos et hice]', Alex-
ParA III 4636 [Des qu’il trueve mastin qui vers
lui se hirice Met qeue entre ses jambes, si crient
q’on ne le hice, = AlexParHM 376,37 huise, cor-
rigé par TL en hise]; ElieF 1591 [cite dans une io
note un prov. ail. correspondant]; RobGrethEvA
9931 [Li serpanz point quant diable entice, Venin
funt (sic) quant al malfait hice, var. ms. 2eq. 13es.
quant a mal hisce Stone'3’]; JacBruyP 32b [(Rai-
son essaie de convaincre) Or ne te fay pas donc is
hessier De moi prendre et Barat laissier. Rens toy
a moy toute en ceste heure, Sans querre y terme ne
demeure1,4'], TL 4,1096; Gdf 4,474c; Stone 355a;
FEW 16,210a).
• enhicier va. 20
♦ “inciter (qn) (à qch., à faire qch.)” (lert. 13es.,
ChevllEspF 6904 [Nous ne devons avoir paour,
Puis k’avommes rechet ci près, U recourer porons
adés, Ne nul de nos perdu n’avons, Et s’il vous
plaist, si devisons Que la moitié de nos remaigne 25
Chaiens, et l’autre moitié empregne44, L’afaire,
et voisent cascun jor Forçoier l’ost, si k'en frëor
Soient et le jor et le nuit, Et a ce se traveillent
tuit K’en Tyan se puissent ficier, comment k’il soit,
por enhicier Cels qui laiens si malvais sunt], TL 30
3,426 [suppose qu’il faut lire prob. enticier]; Gdf
3,191a; FEW 16,210a, v. la note du commentaire
ci-dessus). — Stadtler.
agn. HIDE f.
[Emprunt de l’aangl. HID/HIDE “a hide of land”
(BosTol 535a; cp. mangl. hide “a land measure,
varying in size”, “land”, MED 4,761b; OED H
268b; FEW 16,208b). Il s’agit d'un dérivé de 40
l’aangl. hïwan, hîgan “Hausgenossen, Familie”,
qui remonte à l’indo-eur. kei- “Lager, Heimstàtte”
(3,Stone reconnaît ici, à tort, un emploi absolu
du verbe; à corriger. 45
(4,L’éd. définit correctement “exciter, pousser”;
TL juge nécessaire une autre acception («der Zu-
sammenhang verlangt andere Bedeutung») et dé-
finit “jem. verscheuchen” (“effaroucher”). Nous
comprenons tout simplement: ‘Ne te fais pas in- 50
citer (prier, pousser) à me joindre, fais-le de ton
propre chef’.
(:’*Emendation de TL: Chaiens, (et) l’autre m. e.,
pour corriger ce vers hypermétrique.

(cf. Pokomy 539 s.). L’évolution sémantique se
base sur la désignation originelle de la surface né-
cessaire pour nourrir une famille avec son person-
nel. Les indications de la dimension d’une hide
varient entre 60 et 120 acres (soit qqs. 25 ou plutôt
50 hectares; pour le manque de précision éventuel
cf. MôhrenLand p. 126 s. sub charruee). Comme
en mangl., agn. hide peut désigner, à part la me-
sure, la terre même (v. ci-dessous). Le mot n’est
attesté qu’en agn.; les att. dans PercefT et dans les
dictionnaires fr. du 18es. (p. ex. Trév 1753 4,875)
se réfèrent à l’Angleterre.]
{hide ca. 1150 LoisGuillL 28; ReiEnglF
66,11; CourtBarM 62; PercefT 42, hyde
SThomGuernW1 755; ReiEnglF 66.11 var.;
GIGalbaF dans MélFoerster p. 207)
♦ “mesure agraire de superficie équivalant à
ca. 25 ou plutôt 50 ha” (ca. 1150 - Trév 1753,
LoisGuillL 28 [De stretwarde: De chascuns X
hides del hundred un hume dedenz la feste seint
Michel e la seint Martin. Et si li guardireve averad
XXX hides, quite serrad pur sun travail (= Lois-
GuillIngL 28)]; SThomGuernW 755; ReiEnglF
66,11 [Apres Aethelbrith resut le régné Ethelwlf,
sun fiz. Cist Ethelwlf dunat la dime hide de
tute Westsexe a dampnedeu, franche et quite de
tuz seculer servises, por pestre e vestir povres];
CourtBarM 62; GIGalbaF dans MélFoerster p. 207
[Hydagium. Quite detaillage quant le Roy prent
taillage par les hydes], TL 4,1097; Stone 354b;
MED 4,760a [att. sub hidage = GIGalbaF]; FEW
16,208b [‘hap. 12 jh.’]); ♦ “étendue de terre dont
la dimension est définie par la hide” ([2eq. 14es.]
ms. 2em. 15es., PercefT 42 [Ceste ysle de Bre-
taigne... a ses forestz rempliers de toutes ma-
niérés de bestes dont en ses hides, pour entrechan-
gier les postures aux bestes, y croissent diverses
maniérés de herbes]).
• [hidage m. [Cf. mangl. hidage dep. av. 1387
MED 4,760a et mit. hidagium, dès 1081, Latham-
Dict 4,1155c.]
♦ “redevance prélevée en fonction de la hide”
(doc. 1393; doc. 1404, doc. 1393 MED [(They do
suit of court every three weeks and pay the she-
riff) le hidage (at Martinmas, total 40 d. yearly)];
RotParl’M III 561a [le dit Abbé (d’Evesham) et
Moignes eiont et tiegnont toutz lour terres et pos-
sessions en toutz lieux... franchement et qui-
tement de Shirez et Hundredez, plees, quarels,
Geldes, et Denegeldez et hidagez, taillage], MED
4,760a; Stone 354b [‘hidager v.’ err.]).] — Tittel.

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