Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Delécluze, Étienne Jean
Roland ou la chevalerie (Band 2) — Paris, 1845

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.33482#0095
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LA CHANSON DE ROLAND.

91

Dien, et le saint ange Gabriel le prend de sa main.
Ses deux mains se joignirent et sa tête se pencha
sur son bras, il touchait à sa tin ; Dieu avertit son
ange chérubin et saint Michel du péril, et tous deux,
ainsi que Gabrieî, vinrent près du comte dont iis
portèrentrâme enparadis (1). Roland est mort et
Dieu a son âme dans le ciel ; l' empereur arrive à Ron-
cevaux, iln'yani chemin, nisentier, niplaine, qui
nesoientjonchésdeFrançais ou de paiens. Charles
s'écrie : K Reau neveu, où êtes-vous? oü sont l'ar-
chevêque et le comte Olivier ? où est Gérin et son
compagnon Gérer ? où est Otes et le comte Ré-
ranger, Ive et Ivorie? Qu'est devenuleGasconEn-
geler, le duc Samson et le seigneur Anséis ? Où
sont et le vieux Gérard de Roussillon et les douze
pairs que j'avais laissés? Dieu! dit le roi, j'ai
d'autant plus deraisondem'adliger, que je ne
me suis pas trouvé au commencement de la ha-
taille. D 11 s'arrache labarbe comme un homme
en colère ; les barons chevaliers pleurent, vingt
milliers se roulent à terre de chagrin , et le duc
Naimes éprouve une douleur profonde.
174. —11 n'y a ni chevalier ni baron dont l'âme
(1) Voici le seul passage de la chauson, où le sumaiurel a été
employé par Turold; mais on observera qu'il se rattache aux
croyances chrétiennes. D'ailleurs on ne trouve pas trace d'enchan-
tements, ni de magie, employés comme moyens poétiques. A
la strophe 175, on verra encore Dieu arrêtant ie soleil, à ia prière
de Chariemagne, imitation sensibie du même faittiré duiivre de
Josuë.
 
Annotationen