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ordinando et etiam arbitrando, memoratum Robmum, nomine predicti magistri
Hervei, et ipsum magistrum per eum absotvimus ab impetitione ipsius decani,
et prebertdam de qua agitur, cum jutibus et pertinentiis suis, eidem Robino,
norniue dicti magistri Hervei, et ipsi magistro Herveo per eum adjudicamus, ae
prefato dccano imponimus perpetuum siientium super ea. Porro ad decanum
prefatum, ([ui diu prebendam in prefata Corisopitensi ecciesia expectavit, diri-
geâtes pie compassionis afTectum, sibi, auctoritate apostolica, nobis ab eodem
domino nostro summo pontibcespecialiterin bac parte concessa, tenore presen-
tium induigemus ut nudus in eadem Corisopitensi ecciesia recipiendus de cetero,
auctoritate quacumque, in assecutione prebendeinibi vacature decano préféra—
tur eidem. Hujusmodi autem difbnitionem, ordinationemetarbitrium sepefati
decanus et procurator, quominus constituti, ratificaverunt, omologaverunt, rata
etgrata expresse babuerunt. Datum etc. . .
Le manuscrit de Bordeaux, connue je Fai fait observer, est à peu
près exclusivement consacré aux lettres des papes et à celles des
princes ou des prélats de l'ordre le plus élevé. L'insertion dans un
parei) recueil d'une sentence arbitrale émanée du notaire Bérard de
Naples, et d'une lettre écrite par ce même notaire pour compli-
menter le pape, prouve assez clairement que le recueil a été, sinon
rédigé par Bérard lui-même, au moins arrangé par un disciple qui
compulsait les papiers de ce célèbre notaire.
C'est donc sans aucune hésitation que j'attribue à Bérard de
Naples la collection épistolaire du manuscrit de Bordeaux, qui, d'ail-
leurs, présente tant d'analogie avec les Dicfamuiu et les Æ/JMfo/a? nofn-
6;7c.s des manuscrits de la Bibliothèque nationale.
VIH
VALEUR DES TEXTES CONTENUS DANS LE MANUSCRIT DE BORDEAUX.
L'origine des documents qui sont entrés dans la composition du ma-
nuscrit de Bordeaux en démontre suffisamment la valeur et la sincé-
rité. C'est bien un de ces recueils épistolaires dont les rédacteurs
entendaient avant tout faire des modèles de style ; mais il n'en reste
pas moins une source historique, d'une pureté irréprochable, à laquelle
ordinando et etiam arbitrando, memoratum Robmum, nomine predicti magistri
Hervei, et ipsum magistrum per eum absotvimus ab impetitione ipsius decani,
et prebertdam de qua agitur, cum jutibus et pertinentiis suis, eidem Robino,
norniue dicti magistri Hervei, et ipsi magistro Herveo per eum adjudicamus, ae
prefato dccano imponimus perpetuum siientium super ea. Porro ad decanum
prefatum, ([ui diu prebendam in prefata Corisopitensi ecciesia expectavit, diri-
geâtes pie compassionis afTectum, sibi, auctoritate apostolica, nobis ab eodem
domino nostro summo pontibcespecialiterin bac parte concessa, tenore presen-
tium induigemus ut nudus in eadem Corisopitensi ecciesia recipiendus de cetero,
auctoritate quacumque, in assecutione prebendeinibi vacature decano préféra—
tur eidem. Hujusmodi autem difbnitionem, ordinationemetarbitrium sepefati
decanus et procurator, quominus constituti, ratificaverunt, omologaverunt, rata
etgrata expresse babuerunt. Datum etc. . .
Le manuscrit de Bordeaux, connue je Fai fait observer, est à peu
près exclusivement consacré aux lettres des papes et à celles des
princes ou des prélats de l'ordre le plus élevé. L'insertion dans un
parei) recueil d'une sentence arbitrale émanée du notaire Bérard de
Naples, et d'une lettre écrite par ce même notaire pour compli-
menter le pape, prouve assez clairement que le recueil a été, sinon
rédigé par Bérard lui-même, au moins arrangé par un disciple qui
compulsait les papiers de ce célèbre notaire.
C'est donc sans aucune hésitation que j'attribue à Bérard de
Naples la collection épistolaire du manuscrit de Bordeaux, qui, d'ail-
leurs, présente tant d'analogie avec les Dicfamuiu et les Æ/JMfo/a? nofn-
6;7c.s des manuscrits de la Bibliothèque nationale.
VIH
VALEUR DES TEXTES CONTENUS DANS LE MANUSCRIT DE BORDEAUX.
L'origine des documents qui sont entrés dans la composition du ma-
nuscrit de Bordeaux en démontre suffisamment la valeur et la sincé-
rité. C'est bien un de ces recueils épistolaires dont les rédacteurs
entendaient avant tout faire des modèles de style ; mais il n'en reste
pas moins une source historique, d'une pureté irréprochable, à laquelle