LKS FOUILLES D'OLYMPIE 269
traits d'hommes d'une naïveté extrême, tout cela forgé
au marteau ou formé de plaques rivées ensemble; et
dans tous ces objets d'art et d'industrie se marque
fortement l'empreinte de l'Orient. Sur ce rivage occi-
dental de l'Hellade, comme sur les côtes de l'Archipel,
se retrouve la trace de ces anciennes relations avec
l'Asie qui sont à l'origine de toute la civilisation hellé-
nique. C'est de là, de l'Egypte et de la Phénicie, que
vient cet usage, cher aux pèlerins primitifs d'Olympie,
de consacrer au pied des autels leur portrait et l'image
de leurs bêtes, pour rappeler sans cesse au dieu le
souvenir de ses fervents adorateurs ; c'est de là que
vient le style des ornements qui s'épanouissent sur ces
bronzes archaïques, dessins géométriques, fleurs de
lotus ou de palmier, animaux bizarres, griffons et
sphinx, empruntés aux arts de l'Orient. Pourtant si les
types viennent de l'Asie, la plupart de ces objets sont
déjà de fabrication hellénique, et quelques-uns sont
d'une énergie et d'une vie parfois remarquables; plu-
sieurs ont été façonnés à Argos, qui, de bonne heure,
paraît avoir eu des relations suivies avec l'Orient.
Parmi ces offrandes, dont les plus anciennes remontent
jusqu'au vm° siècle, il faut citer au premier rang un
beau griffon de bronze, et plusieurs plaques de métal
repoussé, dont l'une, d'aspect tout oriental, représente
l'Arlémis persique debout entre deux lions. C'est sans
doute une œuvre du vu" siècle.
Puis, si nous quittons ces lointaines origines pour
venir à l'époque de l'art archaïque, ce sont des figurines
de bronze et d'argile qui nous montrent le dieu
d'Olympie, tel qu'on le représentait avant le temps de
Phidias; c'est en particulier une fort belle tête de
bronze, d'une anatomie fort exacte et d'une facture un
traits d'hommes d'une naïveté extrême, tout cela forgé
au marteau ou formé de plaques rivées ensemble; et
dans tous ces objets d'art et d'industrie se marque
fortement l'empreinte de l'Orient. Sur ce rivage occi-
dental de l'Hellade, comme sur les côtes de l'Archipel,
se retrouve la trace de ces anciennes relations avec
l'Asie qui sont à l'origine de toute la civilisation hellé-
nique. C'est de là, de l'Egypte et de la Phénicie, que
vient cet usage, cher aux pèlerins primitifs d'Olympie,
de consacrer au pied des autels leur portrait et l'image
de leurs bêtes, pour rappeler sans cesse au dieu le
souvenir de ses fervents adorateurs ; c'est de là que
vient le style des ornements qui s'épanouissent sur ces
bronzes archaïques, dessins géométriques, fleurs de
lotus ou de palmier, animaux bizarres, griffons et
sphinx, empruntés aux arts de l'Orient. Pourtant si les
types viennent de l'Asie, la plupart de ces objets sont
déjà de fabrication hellénique, et quelques-uns sont
d'une énergie et d'une vie parfois remarquables; plu-
sieurs ont été façonnés à Argos, qui, de bonne heure,
paraît avoir eu des relations suivies avec l'Orient.
Parmi ces offrandes, dont les plus anciennes remontent
jusqu'au vm° siècle, il faut citer au premier rang un
beau griffon de bronze, et plusieurs plaques de métal
repoussé, dont l'une, d'aspect tout oriental, représente
l'Arlémis persique debout entre deux lions. C'est sans
doute une œuvre du vu" siècle.
Puis, si nous quittons ces lointaines origines pour
venir à l'époque de l'art archaïque, ce sont des figurines
de bronze et d'argile qui nous montrent le dieu
d'Olympie, tel qu'on le représentait avant le temps de
Phidias; c'est en particulier une fort belle tête de
bronze, d'une anatomie fort exacte et d'une facture un