LES FOUILLES D'ÉPIDAURI'.
313
I
Un voyageur du nG siècle, qui a vu les dernières
splendeurs de la Grèce païenne, décrit assez longue-
ment les merveilles du temple d'Epidaure, et nous
•ndique fort exactement de quels éléments se compo-
sait essentiellement tout sanctuaire d'Asclépios. Trois
choses s'y rencontraient : un temple, qui abritait la
statue du dieu; des portiques, sortes de galeries cou-
vertes largement aérées, où trouvaient asile les hôtes
passagers de la divinité; enfin une source, qui four-
nissait l'eau nécessaire aux traitements élémentaires
prescrits par le dieu, aux ablutions et aux purifica-
tions des suppliants. Dans la plupart des Asclepieia,
les bâtiments étaient assez simples : comme la grande
affaire était le bon aménagement de l'hôpital religieux
établi autour du temple, d'impérieuses nécessités s'im-
posaient à l'architecte; il fallait ménager de grands
espaces vides pour construire les portiques destinés
a recevoir les malades, des cours spacieuses et des
dégagements faciles pour permettre à la foule des
pèlerins de circuler et de se mouvoir à l'aise; aussi,
pour loger la clientèle du dieu, on prenait sur son
temple. Celui-ci n'était point en général un de ces
somptueux monuments élevés à grands frais avec le
concours des artistes les plus illustres de la Grèce;
Asclépios se contentait d'une simple chapelle, où se
groupaient, autour de la statue du dieu, les offrandes
de prix, les curieux ex-voto, offerts par la piété recon-
naissante des suppliants. Le principal de l'enceinte
sacrée était occupé par de larges portiques bien aérés,
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I
Un voyageur du nG siècle, qui a vu les dernières
splendeurs de la Grèce païenne, décrit assez longue-
ment les merveilles du temple d'Epidaure, et nous
•ndique fort exactement de quels éléments se compo-
sait essentiellement tout sanctuaire d'Asclépios. Trois
choses s'y rencontraient : un temple, qui abritait la
statue du dieu; des portiques, sortes de galeries cou-
vertes largement aérées, où trouvaient asile les hôtes
passagers de la divinité; enfin une source, qui four-
nissait l'eau nécessaire aux traitements élémentaires
prescrits par le dieu, aux ablutions et aux purifica-
tions des suppliants. Dans la plupart des Asclepieia,
les bâtiments étaient assez simples : comme la grande
affaire était le bon aménagement de l'hôpital religieux
établi autour du temple, d'impérieuses nécessités s'im-
posaient à l'architecte; il fallait ménager de grands
espaces vides pour construire les portiques destinés
a recevoir les malades, des cours spacieuses et des
dégagements faciles pour permettre à la foule des
pèlerins de circuler et de se mouvoir à l'aise; aussi,
pour loger la clientèle du dieu, on prenait sur son
temple. Celui-ci n'était point en général un de ces
somptueux monuments élevés à grands frais avec le
concours des artistes les plus illustres de la Grèce;
Asclépios se contentait d'une simple chapelle, où se
groupaient, autour de la statue du dieu, les offrandes
de prix, les curieux ex-voto, offerts par la piété recon-
naissante des suppliants. Le principal de l'enceinte
sacrée était occupé par de larges portiques bien aérés,