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https://doi.org/10.11588/diglit.5800#0314
LES FOUILLKS DÏXEUSIS
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qui touchait au culte des deux déesses; plus tard, le
héraut sacré, également choisi parmi les Kéryces, prit
le troisième rang dans la hiérarchie sacerdotale, et la
même famille fournit un quatrième dignitaire, le prêtre
de l'autel (6 iià tô> pwjiij)). Parallèlement à la hiérarchie
des prêtres, plusieurs prêtresses jouaient un rôle dans
le culte d'Éleusis : les inscriptions mentionnent l'hié-
rophantide et surtout la prêtresse de Démôter, repré-
sentante d'un culte plus ancien, qui figure comme
éponyme sur plusieurs monuments et dont les privi-
lèges balançaient ceux de l'hiérophante. Pourtant l'es-
sentiel de l'administration religieuse appartenait à la
grande famille des Eumolpides : ses membres avaient
à l'exclusion des Kéryces le droit d'interpréter comme
exégètes les lois sacrées d'Eleusis ; gardiens des livres
saints et des traditions antiques, ils pouvaient se cons-
tituer en tribunal pour juger les crimes d'impiété ; seuls
ils réglaient les sacrifices dont ils avaient la propriété ;
et la loi athénienne elle-même leur réservait solennel-
lement le privilège d'administrer le culte et de prendre,
conformément à leurs institutions, les mesures rela-
tives aux choses sacrées.
Pourtant Athènes avait de bonne heure mis la main
sur le sanctuaire. Pour protéger les temples et défendre
cette frontière, la plus menacée de toutes, un des dix
stratèges, le a-zpxrr^bt lit' 'EXeusïvoî était spécialement
chargé de cette région; et quoique la ville n'eût point
de garnison permanente, chaque année les éphôbes y
étaient cantonnés pour compléter dans cette forteresse
leur éducation militaire. Dans la religion d'Éleusis, en
face des familles sacerdotales, l'archonte-roi représen-
tait la cité. Il offrait au nom de l'État des sacrifices
solennels; avec l'assistance des quatre épimélètes des
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qui touchait au culte des deux déesses; plus tard, le
héraut sacré, également choisi parmi les Kéryces, prit
le troisième rang dans la hiérarchie sacerdotale, et la
même famille fournit un quatrième dignitaire, le prêtre
de l'autel (6 iià tô> pwjiij)). Parallèlement à la hiérarchie
des prêtres, plusieurs prêtresses jouaient un rôle dans
le culte d'Éleusis : les inscriptions mentionnent l'hié-
rophantide et surtout la prêtresse de Démôter, repré-
sentante d'un culte plus ancien, qui figure comme
éponyme sur plusieurs monuments et dont les privi-
lèges balançaient ceux de l'hiérophante. Pourtant l'es-
sentiel de l'administration religieuse appartenait à la
grande famille des Eumolpides : ses membres avaient
à l'exclusion des Kéryces le droit d'interpréter comme
exégètes les lois sacrées d'Eleusis ; gardiens des livres
saints et des traditions antiques, ils pouvaient se cons-
tituer en tribunal pour juger les crimes d'impiété ; seuls
ils réglaient les sacrifices dont ils avaient la propriété ;
et la loi athénienne elle-même leur réservait solennel-
lement le privilège d'administrer le culte et de prendre,
conformément à leurs institutions, les mesures rela-
tives aux choses sacrées.
Pourtant Athènes avait de bonne heure mis la main
sur le sanctuaire. Pour protéger les temples et défendre
cette frontière, la plus menacée de toutes, un des dix
stratèges, le a-zpxrr^bt lit' 'EXeusïvoî était spécialement
chargé de cette région; et quoique la ville n'eût point
de garnison permanente, chaque année les éphôbes y
étaient cantonnés pour compléter dans cette forteresse
leur éducation militaire. Dans la religion d'Éleusis, en
face des familles sacerdotales, l'archonte-roi représen-
tait la cité. Il offrait au nom de l'État des sacrifices
solennels; avec l'assistance des quatre épimélètes des