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Dimier, Louis; Lossky, Boris [Bearb.]
Fontainebleau — Paris, 1930

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https://doi.org/10.11588/diglit.44055#0062
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FONT AI N EB LE A U

Un nom d’office ne se mettait pas devant le nom de la
terre, il fallait recourir au patronyme : M. de Lesparre,
mais le maréchal de Foix ; M. de Brion, mais T amiral Chabot.
Un cardinal, presque toujours cadet et n’ayant droit qu’au
patronyme, en usait s’il n’y avait pas de chapeau avant lui
dans la maison : autrement il prenait le nom de la terre de
son aîné. De deux cardinaux vivant dans la maison de
Lorraine, l’oncle s’appelait cardinal de Lorraine, le neveu
cardinal de Guise; dans la maison de Bourbon, l’oncle
cardinal de Bourbon, le neveu cardinal de Vendôme, etc.
Enfin le nom de monsieur, madame, se mettait devant les
abbayes.
Peu avant, peu après l’aménagement de Fontainebleau,
ou pendant qu’il était en train, se firent à la cour trois
mariages : de Renée, sœur de la feue reine, avec le duc de
Ferrare; de Marguerite, sœur du roi, avec le roi de Navarre
Henri d’Albret; du duc d’Orléans Henri, second fils du roi,
plus tard roi Henri II, avec Catherine de Médicis.
Née du mariage de Laurent de Médicis, qui fut célébré
à Amboise, celle-ci avait quatorze ans. On la tira de Florence
où elle avait été élevée. Clément VII alors pape, son oncle,
qui recherchait l’alliance du roi, vint à Marseille, où se
trouva toute la cour, la remettre lui-même à son époux.
Comme on n’avait de longtemps vu de présence de pape en
France, l’éclat en fut grand et le souvenir durable. De grands
intérêts s’y traitèrent, dont la nouvelle épousée fut le gage,
d’autant plus assuré que François l’aima beaucoup.
Après sa sœur et madame de Ferrare, ce fut de toute
sa famille celle qu’il se plut davantage à contenter. Les
affaires, dont on ne pouvait prévoir qu’elle porterait un
jour le poids, ayant à les conduire parmi tant d’écueils,
firent plus d’une fois sans doute l’objet d’explications de la
part de ce beau-père, âgé de quarante ans, à cette enfant
que ses parents, morts peu de temps après sa naissance,
 
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