DE LA IIP A LA V* RÉPUBLIQUE
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Louis XV, une autre dans le pavillon du Tibre, et des instal-
lations mécanothérapiques au Jeu de Paume. Bien que vides,
les Grands appartements s’ouvraient de temps en temps
pour accueillir des délégations militaires alliées et prêtaient
leurs salles à des concerts patriotiques. Ils ne furent remeu-
blés qu’en 1919.
Le traité de Versailles a valu à la demeure des souverains
un gain territorial tout à fait inattendu : Georges Clemen-
ceau, étant venu inopinément visiter le château pendant les
travaux de la conférence de la Paix, fit rendre à la Conser-
vation du palais, sur les informations de Vincent, l’extrémité
du corps oriental de la Cour des Princes faisant suite aux
appartements des chasses, inutilement occupé par l’École
d’artillerie et qui contenait de belles boiseries.
En revanche, avec l’essor des amitiés franco-américaines,
l’aile Louis XV et l’Ancienne comédie devinrent le siège
d’un Conservatoire de musique et d’une École des beaux-
arts, créés en 1921 et 1923 pour le perfectionnement des
jeunes artistes des États-Unis.
Peu après, par suite des décrets de 1921 et de 1927, l’admi-
nistration du domaine de Fontainebleau — en même temps
que celles de Versailles, de Compiègne et de la Malmaison —
prit sa forme dualiste actuelle, comprenant d’une part la
gestion, l’entretien et la restauration des bâtiments et jardins
dévolus à l’architecte en chef relevant de la Direction de
l’architecture; d’autre part la sauvegarde, la présentation
du mobilier et des œuvres d’art constituant le musée,
assurées par le conservateur, placé sous la seule autorité du
Directeur des musées nationaux.
Ainsi, après le départ en retraite de Georges d’Esparbès,
conservateur pendant un quart de siècle et auquel les gardiens
auraient offert une cérémonie de style napoléonien dans
la cour des Adieux, c’est à un historien d’art, Robert Rey,
qu’il a été donné de prendre la conservation du nouveau
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Louis XV, une autre dans le pavillon du Tibre, et des instal-
lations mécanothérapiques au Jeu de Paume. Bien que vides,
les Grands appartements s’ouvraient de temps en temps
pour accueillir des délégations militaires alliées et prêtaient
leurs salles à des concerts patriotiques. Ils ne furent remeu-
blés qu’en 1919.
Le traité de Versailles a valu à la demeure des souverains
un gain territorial tout à fait inattendu : Georges Clemen-
ceau, étant venu inopinément visiter le château pendant les
travaux de la conférence de la Paix, fit rendre à la Conser-
vation du palais, sur les informations de Vincent, l’extrémité
du corps oriental de la Cour des Princes faisant suite aux
appartements des chasses, inutilement occupé par l’École
d’artillerie et qui contenait de belles boiseries.
En revanche, avec l’essor des amitiés franco-américaines,
l’aile Louis XV et l’Ancienne comédie devinrent le siège
d’un Conservatoire de musique et d’une École des beaux-
arts, créés en 1921 et 1923 pour le perfectionnement des
jeunes artistes des États-Unis.
Peu après, par suite des décrets de 1921 et de 1927, l’admi-
nistration du domaine de Fontainebleau — en même temps
que celles de Versailles, de Compiègne et de la Malmaison —
prit sa forme dualiste actuelle, comprenant d’une part la
gestion, l’entretien et la restauration des bâtiments et jardins
dévolus à l’architecte en chef relevant de la Direction de
l’architecture; d’autre part la sauvegarde, la présentation
du mobilier et des œuvres d’art constituant le musée,
assurées par le conservateur, placé sous la seule autorité du
Directeur des musées nationaux.
Ainsi, après le départ en retraite de Georges d’Esparbès,
conservateur pendant un quart de siècle et auquel les gardiens
auraient offert une cérémonie de style napoléonien dans
la cour des Adieux, c’est à un historien d’art, Robert Rey,
qu’il a été donné de prendre la conservation du nouveau