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MUSÉE DE CONSTANTINE

PLANCHE XII

TERRES CUITES

I à 3. — ŒNOCHOÉS DE COLLO

Les œnochoés, reproduites au tiers de la grandeur, de face et de
profil sur la planche XII (nos 1, 2, 3), ont été trouvées au mois de
mars 1891 à Collo, dans les éboulis d'une falaise de granit décom-
posé ; elles avaient peut-être glissé hors de quelque caveau creusé
dans le roc, analogue à ceux que l'on a déjà signalés dans le voisi-
nage de l'antique Chullu.

Cette découverte, due au hasard, a une très grande importance.
L'origine orientale des vases de Collo est évidente : ils reproduisent
le type traditionnel des déesses-mères des Asiatiques, représentées
sous les traits d'une femme qui se presse les seins. Ils se rattachent
à une longue série de poteries analogues, dont on peut suivre les
traces à travers la Méditerranée. Les plus anciennes et les plus
grossières ont été découvertes à Hissarlik: on en trouve d'autres à
Cypre, puis à Santorin et en Crète ; elles reparaissent, profondé-
ment modifiées, il est vrai, dans quelques vases peints, de fabri-
cation grecque, trouvés en Etrurie ; mais leur présence n'avait pas
encore été signalée sur le littoral africain. Dans cette série, les œno-
choés de Collo occupent une place à part. Très éloignées des vases
grecs d'Etrurie, elles se rapprocheraient plutôt des poteries informes
découvertes par Schliemann, et qui remontent sans doute au delà
du XIe siècle. Elles offrent le même type, la tête de la femme sur
le col du vase au-dessous du bec, les seins et les bras sur la panse:
mais elles sont infiniment plus soignées, moins barbares. Leur
style présente de grandes analogies avec celui des poteries cypriotes.
Entre les vases d'Hissarlik et ceux de Cypre, les œnochoés de
 
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