foule de petites anses et de profondeurs gracieuses, le long de ces charmants
rivages, dont chaque point culminant porte des palais, des villas, des temples
ou des ruines pittoresques. Il laisse derrière lui des îles qui, comme des mouettes
légères, rasant la plaine humide, voilent déjà, dans la brume d’or d’un ciel brillant,
leurs profils fièrement découpés. Il passe au milieu d’autres îles d’une verdure
incomparable, car elles renferment d'anciens volcans assoupis qui les fécondent.
C’est Ischia, qui se dresse sur les flots, semblable à une large pyramide à deux
pointes, arrondie à sa base. C’est Procida, véritable corbeille de fleurs tombée du
ciel et livrée au caprice des eaux. C’est Capri, affectant la forme bizarre d’une
chèvre gigantesque, accroupie sur les vagues qui la bercent et l’endorment.
D’un côté, après le Cap de Misène, le Golfe de Baïa creuse un golfe profond
que décorent ses ruines, qu’embellit Pouzzoles, et sur lequel les souvenirs de
l’histoire font planer de radieuses ou mélancoliques images. Puis vient le Pro-
montoire et la longue Chaîne du Pausilippe, dentelant le ciel bleu de ses
sinuosités verdoyantes, de ses villas somptueuses, et des ruines merveilleuses
decesdemeuresillustres dont les échos redisent encore les grands noms de Cicéron,
de Virgile, de Pompée, de Marins, de Cornélie, de Poilion, de Lucullus et des
Césars. De l’autre côté, c’est l’autre chaîne plus romantique encore peut-être,
qui s’étend de Castellamare à Sorrente et de Sot rente au Cap Campanella. Villes
et hameaux groupent leurs blanches maisons sous la haute ramure et le
luxuriant feuillage d’arbres séculaires étagés sur les montagnes. Les festons des
pampres qui les décorent, courbés en arceaux, et agités par une brise inces-
sante, leur donnent un air de fête perpétuelle. Partout où une plate-forme se
montre, où un vallon se creuse, où un torrent ruisselle, une bourgade étale
ses églises, ses châteaux, ses villas, ses chaumières. Ici et là, les barquettes et
les chaloupes de ces villages aériens se balancent sur le Ilot de la grève. Et puis
les routes, des routes blanches et sinueuses, y montrent, par intervalles, leur
longue écharpe, que voilent mystérieusement les ombrages épais de bois d’oran-
gers et des forêts de citronniers toujours en fleurs, en même temps qu’ils sont
chargés de fruits verts et constellés de pommes d’or. Enfin , sur tout cet
ensemble de sublime et grandiose paysage, la plus opulente nature, un climat
fortuné répand à pleines mains la variété des sites, la splendeur des perspectives,
l’éclat du coloris, la transparence d’une lumière éblouissante. On y admire
surtout cette incommensurable nappe d’eau azurée qui s’étend, joyeuse, ani-
mée, étincelant de rayonnements dorés, sous un ciel prestigieux et d’un bleu
d’outremer tel que nulle part ailleurs on n’en peut voir d’aussi beau.
En face de lui, mais nageant dans les vapeurs légères d’un lointain qui se
rapproche , éteignant les diverses assises de ses quais , de scs rues, de scs môles
rivages, dont chaque point culminant porte des palais, des villas, des temples
ou des ruines pittoresques. Il laisse derrière lui des îles qui, comme des mouettes
légères, rasant la plaine humide, voilent déjà, dans la brume d’or d’un ciel brillant,
leurs profils fièrement découpés. Il passe au milieu d’autres îles d’une verdure
incomparable, car elles renferment d'anciens volcans assoupis qui les fécondent.
C’est Ischia, qui se dresse sur les flots, semblable à une large pyramide à deux
pointes, arrondie à sa base. C’est Procida, véritable corbeille de fleurs tombée du
ciel et livrée au caprice des eaux. C’est Capri, affectant la forme bizarre d’une
chèvre gigantesque, accroupie sur les vagues qui la bercent et l’endorment.
D’un côté, après le Cap de Misène, le Golfe de Baïa creuse un golfe profond
que décorent ses ruines, qu’embellit Pouzzoles, et sur lequel les souvenirs de
l’histoire font planer de radieuses ou mélancoliques images. Puis vient le Pro-
montoire et la longue Chaîne du Pausilippe, dentelant le ciel bleu de ses
sinuosités verdoyantes, de ses villas somptueuses, et des ruines merveilleuses
decesdemeuresillustres dont les échos redisent encore les grands noms de Cicéron,
de Virgile, de Pompée, de Marins, de Cornélie, de Poilion, de Lucullus et des
Césars. De l’autre côté, c’est l’autre chaîne plus romantique encore peut-être,
qui s’étend de Castellamare à Sorrente et de Sot rente au Cap Campanella. Villes
et hameaux groupent leurs blanches maisons sous la haute ramure et le
luxuriant feuillage d’arbres séculaires étagés sur les montagnes. Les festons des
pampres qui les décorent, courbés en arceaux, et agités par une brise inces-
sante, leur donnent un air de fête perpétuelle. Partout où une plate-forme se
montre, où un vallon se creuse, où un torrent ruisselle, une bourgade étale
ses églises, ses châteaux, ses villas, ses chaumières. Ici et là, les barquettes et
les chaloupes de ces villages aériens se balancent sur le Ilot de la grève. Et puis
les routes, des routes blanches et sinueuses, y montrent, par intervalles, leur
longue écharpe, que voilent mystérieusement les ombrages épais de bois d’oran-
gers et des forêts de citronniers toujours en fleurs, en même temps qu’ils sont
chargés de fruits verts et constellés de pommes d’or. Enfin , sur tout cet
ensemble de sublime et grandiose paysage, la plus opulente nature, un climat
fortuné répand à pleines mains la variété des sites, la splendeur des perspectives,
l’éclat du coloris, la transparence d’une lumière éblouissante. On y admire
surtout cette incommensurable nappe d’eau azurée qui s’étend, joyeuse, ani-
mée, étincelant de rayonnements dorés, sous un ciel prestigieux et d’un bleu
d’outremer tel que nulle part ailleurs on n’en peut voir d’aussi beau.
En face de lui, mais nageant dans les vapeurs légères d’un lointain qui se
rapproche , éteignant les diverses assises de ses quais , de scs rues, de scs môles