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https://doi.org/10.11588/diglit.15136#0013
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61 BEAUHARNAIS (Eugène, Rose, Prince de :), fils de l'Impératrice
Joséphine et du général Alexandre de Beai/harnais, fils adoptif dg
Napoléon 1er. Il fut aide de camp de son beau-père, Colonel des
Chasseurs de la Garde des Consuls (13 Octobre 1802), archi-Chan-
celier d'Etat (18 Mai 1804), Général de Brigade commandant les
Chasseurs de la Garde Impériale (17 Octobre 1804), Vice-Roi d'Italie
(7 Juin 1805), Prince de Venise (17 Décembre 1807), Grand Duc
héréditaire de Francfort (1er Mars 1810), Duc de Leuchtenberg,
Prince d'EiCHSTOEDT (14 Novembre 1817), etc. - Né à Paris le 3 ou
4 Septembre 1781, mort d'une attaque d'apoplexie, à Munich, le
21 Février 1824.
Calepin en maroquin vert a longs grains, portant sur le plat supérieur
l'inscription en lettres d'or « F. Beauharnois »; 2 filets dorés sur les plats,
tranche jaune, étiquette à l'intérieur de Lefebvre, marchand papetier à l'en-
seigne « .4 la petite vertu », 17, Hue Saint-Honoré, 1 vol. in-8°, habillé
d'une très fraîche reliure souple contemporaine. Très bel exemplaire.
Emouvant souvenir d'Eugène de Beauharnais, alors qu'il était Colonel
des Chasseurs à Cheval de la Garde des Consuls. — C'est le répertoire des
officiers de son Régiment, avec leurs états de service. Parmi ces officiers, on
remarque : Le Colonel François, Louis Morland, qui remplaça le Prince
Eugène à la tête des Chasseurs à Cheval de la Garde Impériale lorsque ce
dernier fut appelé en Italie comme Vice-Roi. Morland fut tué à Austerlitz,
le 2 Décembre 1805. - Nicolas Dahlmann, blessé mortellement comme
général de Brigade à Eylau, le 8 Février 1807. - - Joseph Triaire, devenu
également général, aide de camp du Prince Eugène, au service de qui il
resta même après la chute de l'Empire. - - Pierre Daumesnil, général, dit
« La jambe de bois », le fameux défenseur de Vincennes en 1815. — Claude,
Etienne Guyot. général, un des héros des charges héroïques de Cavalerie
de Waterloo ; il commanda les Chasseurs de la Garde Impériale pendant la
campagne de Russie, etc., etc. - - A la page 45, se trouve une note auto-
graphe du Prince Eugène.
SOUVENIRS NAPOLÉONIENS
62 — CABINET NOIR.
Portefeuille à soufflet en maroquin rouge cerise, à longs grains,
sur le rabat l'inscription en lettres d'or « A sa majesté l'Empereur
et Roi » et au dessous, sur le premier plat, « Gazettes Etran-
gères »; petite dentelle dorée sur les plats, Serrure en cuivre
argenté (la clef manque). - - L'intérieur du rabat est doublé de ma-
roquin vert orné de petites étoiles d'or; le portefeuille lui-même est
doublé de tissu vert et possède plusieurs compartiments. Hau-
teur 240 mm.; largeur 335 mm.
Cette précieuse relique est d'une ornementation simple, comme tous les
objets de Napoléon l"1 ou de son intime maison. Il n'est pas unique en
son genre, certains exemplaires ayant déjà été rencontrés, mais ils n'ont
certainement existé qu'en très petit nombre. — Ces portefeuilles ont indu-
bitablement servi journellement à I'Empereur et ont été maniés par lui;
le passage les concernant dans les mémoires du Secrétaire particulier de
Napoléon 4e1', le baron Fain, ne laisse aucun doute à cet égard
(« Mémoires » — 3" Edition - - Pion et Nourrit, 1909, p. 46). « ...En même
temps que /'Empereur appréciait à leur juste valeur les informations que
la police lui procurait tous les matins, il en puisait d'autres à une source
plus mystérieuse, où les personnes que sa surveillance suprême avait besoin
de connaître, venaient elles-mêmes, à leur insu, révéler leurs passions, leurs
menées, leurs intrigues et leurs faiblesses. Le secret de la poste renfermé
dans un petit portefeuille de maroquin rouge et dissimulé sous l'inscrip-
tion ; « Gazettes étrangères » passait a son tour sous les yeux de
l'Empereur... » etc. — Les missives jugées intéressantes par le « Cabinet
noir »... étaient adressées par les soins du Comte Lavalette, Directeur
61 BEAUHARNAIS (Eugène, Rose, Prince de :), fils de l'Impératrice
Joséphine et du général Alexandre de Beai/harnais, fils adoptif dg
Napoléon 1er. Il fut aide de camp de son beau-père, Colonel des
Chasseurs de la Garde des Consuls (13 Octobre 1802), archi-Chan-
celier d'Etat (18 Mai 1804), Général de Brigade commandant les
Chasseurs de la Garde Impériale (17 Octobre 1804), Vice-Roi d'Italie
(7 Juin 1805), Prince de Venise (17 Décembre 1807), Grand Duc
héréditaire de Francfort (1er Mars 1810), Duc de Leuchtenberg,
Prince d'EiCHSTOEDT (14 Novembre 1817), etc. - Né à Paris le 3 ou
4 Septembre 1781, mort d'une attaque d'apoplexie, à Munich, le
21 Février 1824.
Calepin en maroquin vert a longs grains, portant sur le plat supérieur
l'inscription en lettres d'or « F. Beauharnois »; 2 filets dorés sur les plats,
tranche jaune, étiquette à l'intérieur de Lefebvre, marchand papetier à l'en-
seigne « .4 la petite vertu », 17, Hue Saint-Honoré, 1 vol. in-8°, habillé
d'une très fraîche reliure souple contemporaine. Très bel exemplaire.
Emouvant souvenir d'Eugène de Beauharnais, alors qu'il était Colonel
des Chasseurs à Cheval de la Garde des Consuls. — C'est le répertoire des
officiers de son Régiment, avec leurs états de service. Parmi ces officiers, on
remarque : Le Colonel François, Louis Morland, qui remplaça le Prince
Eugène à la tête des Chasseurs à Cheval de la Garde Impériale lorsque ce
dernier fut appelé en Italie comme Vice-Roi. Morland fut tué à Austerlitz,
le 2 Décembre 1805. - Nicolas Dahlmann, blessé mortellement comme
général de Brigade à Eylau, le 8 Février 1807. - - Joseph Triaire, devenu
également général, aide de camp du Prince Eugène, au service de qui il
resta même après la chute de l'Empire. - - Pierre Daumesnil, général, dit
« La jambe de bois », le fameux défenseur de Vincennes en 1815. — Claude,
Etienne Guyot. général, un des héros des charges héroïques de Cavalerie
de Waterloo ; il commanda les Chasseurs de la Garde Impériale pendant la
campagne de Russie, etc., etc. - - A la page 45, se trouve une note auto-
graphe du Prince Eugène.
SOUVENIRS NAPOLÉONIENS
62 — CABINET NOIR.
Portefeuille à soufflet en maroquin rouge cerise, à longs grains,
sur le rabat l'inscription en lettres d'or « A sa majesté l'Empereur
et Roi » et au dessous, sur le premier plat, « Gazettes Etran-
gères »; petite dentelle dorée sur les plats, Serrure en cuivre
argenté (la clef manque). - - L'intérieur du rabat est doublé de ma-
roquin vert orné de petites étoiles d'or; le portefeuille lui-même est
doublé de tissu vert et possède plusieurs compartiments. Hau-
teur 240 mm.; largeur 335 mm.
Cette précieuse relique est d'une ornementation simple, comme tous les
objets de Napoléon l"1 ou de son intime maison. Il n'est pas unique en
son genre, certains exemplaires ayant déjà été rencontrés, mais ils n'ont
certainement existé qu'en très petit nombre. — Ces portefeuilles ont indu-
bitablement servi journellement à I'Empereur et ont été maniés par lui;
le passage les concernant dans les mémoires du Secrétaire particulier de
Napoléon 4e1', le baron Fain, ne laisse aucun doute à cet égard
(« Mémoires » — 3" Edition - - Pion et Nourrit, 1909, p. 46). « ...En même
temps que /'Empereur appréciait à leur juste valeur les informations que
la police lui procurait tous les matins, il en puisait d'autres à une source
plus mystérieuse, où les personnes que sa surveillance suprême avait besoin
de connaître, venaient elles-mêmes, à leur insu, révéler leurs passions, leurs
menées, leurs intrigues et leurs faiblesses. Le secret de la poste renfermé
dans un petit portefeuille de maroquin rouge et dissimulé sous l'inscrip-
tion ; « Gazettes étrangères » passait a son tour sous les yeux de
l'Empereur... » etc. — Les missives jugées intéressantes par le « Cabinet
noir »... étaient adressées par les soins du Comte Lavalette, Directeur