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https://doi.org/10.11588/diglit.5971#0033
DE LA GRÈCE PROPRE.
23
peinture reproduite par la planche VII de l'ouvrage de M. Benndorf est
certainement corinthienne. Les antiquaires peuvent la considérer comme
un spécimen précieux d'un genre de fabrication propre à cette ville et
peu remarqué jusqiiici, bien que les exemples n'en soient pas rares.
Ce style particulier comporte, du reste, des œuvres qui appartiennent
à des époques très-différentes. La cylix de la collection Tripos est d'un
dessin moins imparfait que le plat votif du ministère des cultes,
M. Benndorf reproduit lui-même une assiette où la figure est traitée
par le môme procédé, mais avec plus de fermeté. Cette peinture repré-
sente un lion tourné à droite. On remarquera que les pattes paraissent
être terminées par des flammes. (Pl. VI.) On rencontre à Corinthe de
nombreuses preuves de l'usage conservé longtemps dans cette ville de
peindre les vases d'après les procédés anciens. Je signalerai une pyxis
sur laquelle se voient trois cygnes, accompagnés d'imitation de lettres ';
une cylix2, où les animaux du plus ancien style se trouvent à côté d'une
tête de femme, de profil, de 10 centimètres de hauteur, traitée déjà
avec une préoccupation visible de la nature3.
L'alabastron d'ancien style corinthien, dessiné par M. Heydemann.
pl. VII, lig. 3, était déjà connu par plusieurs publications 4, mais n'avait
pas encore été reproduit exactement. Ce vase, qui paraît provenir de Ca-
rysto, est aujourd'hui au Varvakeion. Il porte un cavalier qui conduit deux
chevaux, et dont la chevelure, ceinte d'une bandelette, tombe en tresses
sur les épaules5. Derrière lui un soldat nu, coiffé du casque qu'on re-
trouve encore dans les sépultures helléniques, les jambes protégées
par des cnémides, lient un bouclier rond et une lance; à droite un
oiseau se précipite sur un lièvre. Deux inscriptions se lisent dans le
champ. Nous en avons enfin le texte exact, grâce à M. Heydemann0 :
1 Collection Philémon à Athènes; hauteur 6 centimètres.Triple pied. Fond fer-
reux, tirant sur le jaune; peinture de couleur bislre. — 2 Collection Tripos à Co-
rinllie. Ce vase et lous ceux qui sont cités ici comme inédits ont été dessinés et seront
publiés. — 3 Le plat votif reproduit par la figure i de la planche VIII , et dont M.
Benndorf dit simplement qu'il représente un centaure peint, en noir, est à fond
couleur de terre. Ce document appartient à M. Costi à Athènes. Il doit être rap-
proché, pour le procédé d'exécution, de ceux que nous venons de rappeler, bien
qu'il soit d'une époque très-postérieure. Un quatrième plat, Pégase regardant
à droite, est à figure rouge sur fond noir. Le caractère votif de ce dernier monu-
ment n'est pas certain. Pl. VIII, fig. 1. — " Corpus inscript. 7080 b. Raoul-Ro-
chelle. Lettre à M. Schorn, p. 6. Letronne, Revue archéol. t. III, p. 38o. Ballet, de
l'hist. 1861, p. U". OltoJahn: Beschreibang cler Vascn Sammlnng. . . . p.26.— 5 Le.c
Iresses ne sont plus distinctes, mais il est facile de reconnaître la coiffure que l'ar-
tiste a voulu représenter. — 6 M. Benndorf a aussi dessiné ce monument, pl. XXX,
fig. 10. Se reporter aux planches pour la complète exactitude paléographique.
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peinture reproduite par la planche VII de l'ouvrage de M. Benndorf est
certainement corinthienne. Les antiquaires peuvent la considérer comme
un spécimen précieux d'un genre de fabrication propre à cette ville et
peu remarqué jusqiiici, bien que les exemples n'en soient pas rares.
Ce style particulier comporte, du reste, des œuvres qui appartiennent
à des époques très-différentes. La cylix de la collection Tripos est d'un
dessin moins imparfait que le plat votif du ministère des cultes,
M. Benndorf reproduit lui-même une assiette où la figure est traitée
par le môme procédé, mais avec plus de fermeté. Cette peinture repré-
sente un lion tourné à droite. On remarquera que les pattes paraissent
être terminées par des flammes. (Pl. VI.) On rencontre à Corinthe de
nombreuses preuves de l'usage conservé longtemps dans cette ville de
peindre les vases d'après les procédés anciens. Je signalerai une pyxis
sur laquelle se voient trois cygnes, accompagnés d'imitation de lettres ';
une cylix2, où les animaux du plus ancien style se trouvent à côté d'une
tête de femme, de profil, de 10 centimètres de hauteur, traitée déjà
avec une préoccupation visible de la nature3.
L'alabastron d'ancien style corinthien, dessiné par M. Heydemann.
pl. VII, lig. 3, était déjà connu par plusieurs publications 4, mais n'avait
pas encore été reproduit exactement. Ce vase, qui paraît provenir de Ca-
rysto, est aujourd'hui au Varvakeion. Il porte un cavalier qui conduit deux
chevaux, et dont la chevelure, ceinte d'une bandelette, tombe en tresses
sur les épaules5. Derrière lui un soldat nu, coiffé du casque qu'on re-
trouve encore dans les sépultures helléniques, les jambes protégées
par des cnémides, lient un bouclier rond et une lance; à droite un
oiseau se précipite sur un lièvre. Deux inscriptions se lisent dans le
champ. Nous en avons enfin le texte exact, grâce à M. Heydemann0 :
1 Collection Philémon à Athènes; hauteur 6 centimètres.Triple pied. Fond fer-
reux, tirant sur le jaune; peinture de couleur bislre. — 2 Collection Tripos à Co-
rinllie. Ce vase et lous ceux qui sont cités ici comme inédits ont été dessinés et seront
publiés. — 3 Le plat votif reproduit par la figure i de la planche VIII , et dont M.
Benndorf dit simplement qu'il représente un centaure peint, en noir, est à fond
couleur de terre. Ce document appartient à M. Costi à Athènes. Il doit être rap-
proché, pour le procédé d'exécution, de ceux que nous venons de rappeler, bien
qu'il soit d'une époque très-postérieure. Un quatrième plat, Pégase regardant
à droite, est à figure rouge sur fond noir. Le caractère votif de ce dernier monu-
ment n'est pas certain. Pl. VIII, fig. 1. — " Corpus inscript. 7080 b. Raoul-Ro-
chelle. Lettre à M. Schorn, p. 6. Letronne, Revue archéol. t. III, p. 38o. Ballet, de
l'hist. 1861, p. U". OltoJahn: Beschreibang cler Vascn Sammlnng. . . . p.26.— 5 Le.c
Iresses ne sont plus distinctes, mais il est facile de reconnaître la coiffure que l'ar-
tiste a voulu représenter. — 6 M. Benndorf a aussi dessiné ce monument, pl. XXX,
fig. 10. Se reporter aux planches pour la complète exactitude paléographique.