24 PEINTURES CÉRAMIQUES
BEPOMTPO<J>OM, BSPPOHATAM, iit-noal'po(pos, 'ntiro^œtas. Le tableau
représente un départ pour la guerre sous d'heureux auspices, qu'indiquent
l'oiseau de proie et le lièvre 1. L'inscription nous prouve qu'il ne faut
chercher ici aucun sens particulier, aucune explication mystérieuse
tirée de l'histoire ou de la mythologie, que la scène est toute simple et
n'a besoin d'aucun commentaire: c'est ce qui arrive pour un si grand
nombre de peintures céramiques. Le serviteur, l'écuyer, ItvtcogIp6Ç>os,
os ol cryeSbv êa1pe(pe {xûvvyas îWous2, conduit les deux coursiers de son
maître; celui-ci, lirTto&dhcts, le cavalier, reconnaissable à ses armes, suit
par derrière, en attendant qu'il arrive sur le lieu du combat3. Ce vase
est de ceux qu'il faut toujours citer pour mettre les archéologues en
garde contre les interprétations trop ingénieuses.
Un plat déjà publié par M. Rhangobé4 et un îécythus complètent,
dans les deux recueils, celte première série. Le plat qui représente
Achille s'armant en présence deThélis, de Pélée et de Néoptolème5, a,
dit-on, été trouvé à Phalère. Sur le Iécythus on voit la scène connue
d'Hercule et de Cycnos6. Ces deux monuments méritent, à tous égards,
de figurer dans une collection de vases grecs. Ils comptent parmi les plus
beaux spécimens de l'ancien style que la Grèce propre nous ait laissés,
spécimens encore si rares. Ils montrent que, sous ce rapport, les œuvres
céramiques trouvées à Corinthe ou en Attique ne le cèdent en rien à
celles que l'Italie nous a conservées; que les procédés sont les mêmes
dans les deux pays7.
En tenant compte des monuments publiés par MM. Heydemann et
Benndorf, de ceux qui ont été décrits par d'autres savants ou qui restent
encore inédits dans les collections privées et publiques, on peut, je
crois, proposer pour les céramiques de la Grèce propre, durant la pé-
riode primitive, l'essai de classification suivante. 11 montrera combien
sont variés les produits de cette époque, quelle nouveauté d'études ils
offrent à l'antiquaire.
1 « Aves movet deus. » Sénèq. Quœst. natur. II, xxxn. — 2 Iliade, XVIII, 699. —
3 lirirocrlpô(pos et \iriïo§dTtxs sont donnés par Benseler comme des noms propres;
mais cet auteur ne cile pas d'autres exemples que ceux que fournit le vase du Var-
vaheion. Ces mots ne sont-ils pas beaucoup plutôt des noms communs dont le sens
est facile à comprendre ? — 4 Pl. VI fig. h et p. 6. Rhangabé, Aux amis de l'anti-
quité, hommage du comité des antiquaires d'Athènes, Paris 1869. Bullet. de l'Instit.
1870, p. 10. — 5 NeovToXspos, d'après l'oiibograplie adoptée par le céramiste. —
0 Pl. 1, fig. A et p. 2. —7 11 faut encore rapporter à celte période une hydriè, de
couleur jaunâtre, découverte à Plialère, anjourd'bui dans la possession de M. Wilbergà
Atbènes (Heydemann, p. 1On y voit trois dauphins nageant à droite et les inscrip-
tions suivantes, en caractères d'ancien style : BPT20N0SEIM[<], KEPBEN, AP0AÀ2 ?
BEPOMTPO<J>OM, BSPPOHATAM, iit-noal'po(pos, 'ntiro^œtas. Le tableau
représente un départ pour la guerre sous d'heureux auspices, qu'indiquent
l'oiseau de proie et le lièvre 1. L'inscription nous prouve qu'il ne faut
chercher ici aucun sens particulier, aucune explication mystérieuse
tirée de l'histoire ou de la mythologie, que la scène est toute simple et
n'a besoin d'aucun commentaire: c'est ce qui arrive pour un si grand
nombre de peintures céramiques. Le serviteur, l'écuyer, ItvtcogIp6Ç>os,
os ol cryeSbv êa1pe(pe {xûvvyas îWous2, conduit les deux coursiers de son
maître; celui-ci, lirTto&dhcts, le cavalier, reconnaissable à ses armes, suit
par derrière, en attendant qu'il arrive sur le lieu du combat3. Ce vase
est de ceux qu'il faut toujours citer pour mettre les archéologues en
garde contre les interprétations trop ingénieuses.
Un plat déjà publié par M. Rhangobé4 et un îécythus complètent,
dans les deux recueils, celte première série. Le plat qui représente
Achille s'armant en présence deThélis, de Pélée et de Néoptolème5, a,
dit-on, été trouvé à Phalère. Sur le Iécythus on voit la scène connue
d'Hercule et de Cycnos6. Ces deux monuments méritent, à tous égards,
de figurer dans une collection de vases grecs. Ils comptent parmi les plus
beaux spécimens de l'ancien style que la Grèce propre nous ait laissés,
spécimens encore si rares. Ils montrent que, sous ce rapport, les œuvres
céramiques trouvées à Corinthe ou en Attique ne le cèdent en rien à
celles que l'Italie nous a conservées; que les procédés sont les mêmes
dans les deux pays7.
En tenant compte des monuments publiés par MM. Heydemann et
Benndorf, de ceux qui ont été décrits par d'autres savants ou qui restent
encore inédits dans les collections privées et publiques, on peut, je
crois, proposer pour les céramiques de la Grèce propre, durant la pé-
riode primitive, l'essai de classification suivante. 11 montrera combien
sont variés les produits de cette époque, quelle nouveauté d'études ils
offrent à l'antiquaire.
1 « Aves movet deus. » Sénèq. Quœst. natur. II, xxxn. — 2 Iliade, XVIII, 699. —
3 lirirocrlpô(pos et \iriïo§dTtxs sont donnés par Benseler comme des noms propres;
mais cet auteur ne cile pas d'autres exemples que ceux que fournit le vase du Var-
vaheion. Ces mots ne sont-ils pas beaucoup plutôt des noms communs dont le sens
est facile à comprendre ? — 4 Pl. VI fig. h et p. 6. Rhangabé, Aux amis de l'anti-
quité, hommage du comité des antiquaires d'Athènes, Paris 1869. Bullet. de l'Instit.
1870, p. 10. — 5 NeovToXspos, d'après l'oiibograplie adoptée par le céramiste. —
0 Pl. 1, fig. A et p. 2. —7 11 faut encore rapporter à celte période une hydriè, de
couleur jaunâtre, découverte à Plialère, anjourd'bui dans la possession de M. Wilbergà
Atbènes (Heydemann, p. 1On y voit trois dauphins nageant à droite et les inscrip-
tions suivantes, en caractères d'ancien style : BPT20N0SEIM[<], KEPBEN, AP0AÀ2 ?