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https://doi.org/10.11588/diglit.5971#0061
DE LA GRÈCE PROPRE. 51
rapprochent de la poterie dite samienne, mais elles présentent parfois des
sujets qui témoignent de l'art le plus avancé. Ces poteries sont nom-
breuses au Varvakeion et au musée de l'Acropole.
1 î. Vases de Béotie de toute forme et de toute grandeur. L'observa-
teur le moins attentif les distingue le plus souvent des produits athé-
niens : le noir terne et violacé du fond, la pâleur du rouge, les brusques
mouvements des personnages, l'absence de fini dans l'exécution, la
richesse des costumes, sont autant de caractères auxquels on se trompe
rarement. La série de ces vases est aujourd'hui très-riche.
VIL
LECYTHUS BLANCS DE FABRIQUE ATHENIENNE.
J'ai réservé pour cette dernière étude les lécythus blancs d'Athènes.
Ces vases méritent, à tous égards, l'attention des archéologues. Paris,
Berlin, Goettingen, Carlsruhe, en possèdent à peine quelques-uns. Seuls
le British Muséum et le musée de Copenhague ont pu, depuis quelques
années, en réunir des séries intéressantes. Les collections privées et
publiques d'Athènes, le Varvakeion, le ministère des cultes, le musée
fermé de l'Acropole, le cabinet Rossopoulos, comptent plus de cinq
cents de ces lécythus1.
Les vases de cette classe n'ont été signalés que par exception dans
les ouvrages relatifs à la céramique ancienne. Le baron de Stackelberg est
le seul antiquaire quiJes ait étudiés spécialement; encore n'en a-t-il re-
produit par la gravure qu'un très-petit nombre. Après lui, le duc de
Luynes, Raoul-Rochette, Gerhard, M. de Witte et d'autres érudits, ont
décrit quelques monuments isolés. Un travail d'ensemble sur cette
classe de peintures céramiques ne pouvait être entrepris que par un
antiquaire qui fit un assez long séjour en Grèce. C'est ce qui a été bien
compris par M. Benndorf. Il leur a réservé toute la seconde partie de
son recueil et quatorze planches in-folio. Venu après ce savant, j'ai pu
facilement, en 1871 et 1872, tant le sujet est encore nouveau, former
une collection non moins riche, non moins intéressante. Parmi les
vases inédits de cette classe, que M.Chaplain a dessinés, plusieurs non-
seulement surpassent en beauté les plus célèbres lécythus connus,
1 Rermdorf, p. <43; Wieseler, Gôttingische Antiken, p. 36; Levtzow, Verzeichniss d.
uni. Denkmâler im Anliquarium d. Kônigl. Mus. n° 711; Arch. Anz. i85a, p. 3q,
2o3 , 20/j ; 1856 , p. 2/10 ; 1860, p. 100 et 112, etc.
rapprochent de la poterie dite samienne, mais elles présentent parfois des
sujets qui témoignent de l'art le plus avancé. Ces poteries sont nom-
breuses au Varvakeion et au musée de l'Acropole.
1 î. Vases de Béotie de toute forme et de toute grandeur. L'observa-
teur le moins attentif les distingue le plus souvent des produits athé-
niens : le noir terne et violacé du fond, la pâleur du rouge, les brusques
mouvements des personnages, l'absence de fini dans l'exécution, la
richesse des costumes, sont autant de caractères auxquels on se trompe
rarement. La série de ces vases est aujourd'hui très-riche.
VIL
LECYTHUS BLANCS DE FABRIQUE ATHENIENNE.
J'ai réservé pour cette dernière étude les lécythus blancs d'Athènes.
Ces vases méritent, à tous égards, l'attention des archéologues. Paris,
Berlin, Goettingen, Carlsruhe, en possèdent à peine quelques-uns. Seuls
le British Muséum et le musée de Copenhague ont pu, depuis quelques
années, en réunir des séries intéressantes. Les collections privées et
publiques d'Athènes, le Varvakeion, le ministère des cultes, le musée
fermé de l'Acropole, le cabinet Rossopoulos, comptent plus de cinq
cents de ces lécythus1.
Les vases de cette classe n'ont été signalés que par exception dans
les ouvrages relatifs à la céramique ancienne. Le baron de Stackelberg est
le seul antiquaire quiJes ait étudiés spécialement; encore n'en a-t-il re-
produit par la gravure qu'un très-petit nombre. Après lui, le duc de
Luynes, Raoul-Rochette, Gerhard, M. de Witte et d'autres érudits, ont
décrit quelques monuments isolés. Un travail d'ensemble sur cette
classe de peintures céramiques ne pouvait être entrepris que par un
antiquaire qui fit un assez long séjour en Grèce. C'est ce qui a été bien
compris par M. Benndorf. Il leur a réservé toute la seconde partie de
son recueil et quatorze planches in-folio. Venu après ce savant, j'ai pu
facilement, en 1871 et 1872, tant le sujet est encore nouveau, former
une collection non moins riche, non moins intéressante. Parmi les
vases inédits de cette classe, que M.Chaplain a dessinés, plusieurs non-
seulement surpassent en beauté les plus célèbres lécythus connus,
1 Rermdorf, p. <43; Wieseler, Gôttingische Antiken, p. 36; Levtzow, Verzeichniss d.
uni. Denkmâler im Anliquarium d. Kônigl. Mus. n° 711; Arch. Anz. i85a, p. 3q,
2o3 , 20/j ; 1856 , p. 2/10 ; 1860, p. 100 et 112, etc.