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DE LA GRÈCE PROPRE. 5

sympathique. Nous ne pouvons oublier non plus qu'au lendemain de la
mort de Gerhard et d'Otto Iahn, l'Allemagne, qui avait tant fait poul-
ies études céramographiques, paraissait menacée de voir cette science
abandonnée chez elle. MM. Heydemann et Benndorf sont les élèves de
ces maîtres illustres; l'héritage qu'ils recueillent presque seuls dans
leur pays est un fardeau que les savants les plus sûrs d'eux-mêmes n'ac-
cepteraient pas sans hésitation.

Les deux publications ont vin caractère commun. Les auteurs ont
réuni des monuments sans suivre aucun ordre; ils n'exposent pas de
doctrine, ils se préoccupent peu de la succession des temps; si l'on ex-
cepte le chapitre des vases blancs dans l'ouvrage de M Benndorf, il n'y a
pas d'étude d'ensemble dans ces recueils. Pour nous guider au milieu de
tant de détails, le plus sûr est de demander à ces deux ouvrages quelles
sont les questions générales qu'ils permettent d'éclairer par des faits nou-
veaux ; tel est le sujet de ce premier article. Nous grouperons ensuite
en plusieurs classes, selon les similitudes et les analogies, les vases prin-
cipaux dessinés par les deux savants; nous examinerons les opinions
qu'ils ont exposées sur ces monuments.

1.

NOMS D'ARTISTES SUR LES VASES DE LA GRÈCE PROPRE.

Il n'est pas dans les études céramiques de question plus importante
que celle des rapports des artistes grecs et des artistes italo-grecs. Dans
quelle mesure les Italo-Grecs ont-ils imité les Grecs?Dans quelle mesure
les Grecs ont-ils importé leurs produits en Italie?

La similitude des mêmes sujets dans les deux pays peut montrer
une inspiration commune que personne aujourd'hui n'est tenté de nier;
elle ne prouve pas que tels ou tels vases aient été apportés de Grèce
en Italie. L'analyse des terres, qui a exercé la science de M. le duc de
Luynes, n'a pas encore permis d'arriver à des conclusions précises. L'i-
dentité des formes, lors même qu'elle serait constatée pour un grand
nombre d'exemplaires, pourrait s'expliquer par la mode, par l'imitation,
ou simplement par des préférences de goût que les colonies devaient
aux métropoles. Restent les noms d'artistes. Réunir le plus grand
nombre possible d'œuvres signées; constater dans les deux pays les
mêmes marques de fabrique : là est certainement, dans l'état de nos
connaissances, la méthode la moins incertaine. Malheureusement, si
l'on consulte les catalogues, on verra que ceux de ces noms qui ont
été lus sur des vases de la Grèce propre sont très-rares. Brunn, en
 
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