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Dumont, Albert
Peintures céramiques de la Grèce propre: recherches sur les noms d'artistes lus sur les vases de la Grèce — Paris, 1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.5971#0026
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16 PEINTURES CÉRAMIQUES

merciales en tous temps, et cependant importance des fabriques locales
d'autant plus grande que nous nous éloignons de la belle époque de
l'art : telle semble être la vérité sur cette question des rapports des cé-
ramiques grecques et des céramiques italiennes1.

III.

BEAUTÉ COMPARÉE DES VASES GRECS ET DES VASES ITALO-GRECS.

Il est un autre problème également d'un intérêt général que les li-
vres de'MM. Benndorf et I teydemann peuvent éclairer, bien qu'ici ces

1 Chaque jour nous voyons mieux combien ces relations commerciales étaient
suivies. M. Gamurrini, directeur du musée étrusque de Florence, vient de décou-
vrir à Arezzo, au centre même de la'Confédération étrusque, des timbres d'am-
phore rhodiens du ive siècle. On les trouvera dans la Revue archéologique, sep-
tembre 1872. Timbres amphoriqaes rhodiens découverts à Arezzo et à Chiusi, timbres
portant les légendes Aptuvras, IïriroKpàTsiis, êirl kpimo^âvsvs YaKivOîov, èrvi Oeo-
Sôtov 'taxivdîov ? Inscript, céram. de Grèce, p. 80, 97, etc. M. Gamurrini me signale
un autre cachet également rhodien, trouvé à Chiusi, qui présente une particularité
d'orthographe exceptionnelle: KAAAIOYZ dans un rectangle, étoile à chaque
coin. Un cachet identique trouvé en Attique, et. qui sans doute provenait du même
moule, a été décrit, il y a quelques années, par M. Komanoudis, Pape et Benseler :
Wôrterhuch der griecliischen Eicjennamen, au mot KaXXîas. L'aryballe des amazones
et de Phaléros au musée de Naples, découvert dans les fouilles exécutées à Cumes
pour le prince de Syracuse par M. Fiorelli, est de toute évidence athénien. C'est
une œuvre du iv° siècle. J'ai vu découvrir celte année, près d'Athènes, un aryballe
qui provient certainement de la même fabrique. L'identité du style et des procédés
d'exécution est complète. Cette œuvre d'un travail achevé, qui représente Dionysos
et les bacchantes, sera prochainement publiée. M. de Longpérier a donné, dans le
Musée Napoléon III, pl. XXVI, n° 2, une statuette phénicienne trouvée dans le voi-
sinage de Tortose pir M. Pérelié en 1860, statuette qu'il considère comme le pro-
totype de la Vénus des Grecs. « Femme debout, vêtue d'une tunique à manches
«courtes, longue et traînante par derrière. De la main droite elle soutient cette
« robe, qui est en partie recouverte par un pépins très-soigneusement drapé. Les
«pieds sont nus. De la main gauche elle lient, appliquée contre son sein, une co
« lombe. Ses cheveux, séparés sur le front, tombent sur la poitrine en quatre nattes
«et sur le dos en une large masse de onze tresses. Au sommet de la tète s'élève un
« calathus en forme de vase. La figurine est creuse et estampée, ainsi que sa base,
« dans un moule à deux pièces. »

Les exemplaires de cette statuette, commencent a devenir nombreux ; ils se sont
rencontrés sur plusieurs points du bassin de la Méditerranée ; pour citer seulement
ceux que j'ai pu voir, le musée de Naples possède un de ces exemplaires, qui est
dans un excellent état de conservation, et, par exception, l'origine en est connue.
Cette pièce intéressante a été trouvée par M. Fiorelli lui-même a Cumes. Deux autres
statuettes semblables, découvertes en Béotie, ont été acquises récemment par
M. Komanoudis pour le musée du Varvakeiôn, où elles ont été dessinées par
M. Chaplain. — Ces preuves incontestables de relation commerciale à des époques
 
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