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https://doi.org/10.11588/diglit.5971#0039
DE LA GRECE PROPRE. 29
Grèce de petits vases d'une terre très-fine qui ne portent pas de couleur
mais des dessins à la pointe. Le style de ces figures indique une époque
déjà avancée. Je signalerai, dans ce genre, un alabastron conservé à
Athènes1, sur lequel on voit deux bandes d'animaux, un lièvre pour-
suivi par deux chiens, et au-dessous un iion , xin taureau et un sanglier.
Ces sortes de vases ne rentrent dans aucune classe bien définie : ils sont
des exceptions auxquelles il est difficile d'assigner une place qui soit
complètement justifiée2.
V.
VASES À FOND ROUGE ET À FIGURES NOIRES.
Parmi les monuments de cette classe réunis dans ces deux recueils,
la première place appartient aux plaques de terre cuite.
Plaques de terre cuite. — Rien ne montre mieux combien les recherches
d'archéologie figurée faites en Grèce ont été, jusqu'ici, incertaines, que
la rapidité avec laquelle s'enrichissent certaines classes de monuments
dès qu'une fois les antiquaires se mettent à les recueillir avec quelque
persévérance. Ce ne sont pas les objets précieux qui ont fait défaut,
c'est un peu d'activité et de patience pour les trouver. Quelques exem-
ples récents méritent d'être cités. Jusqu'en 1868 nous ne possédions
aucun miroir grec orné de dessins au trait. Gerhard était persuadé qu'il
en devait exister, que les Grecs, même,dans ce genre de travail, avaient
fourni des modèles aux Etrusques. Gerhard était dans le vrai. Peu de
temps après la mort de ce savant, en 1868, un miroir représentant
deux danseuses fut découvert à Corinthe. A peine était-il publié que le
musée de Lyon envoyait à M. de Witte le calque d'un second miroir. En
1871 trois autres miroirs furent trouvés en Grèce et acquis par le Bri-
tish Muséum-, en 1872 on en mit enfin au jour un sixième, qui porte
deux inscriptions grecques, et qui, parla noblesse du style et la sûreté de
l'exécution, est une véritable merveille. Ainsi moins de quatre années
1 Collection particulière.— 2 Les archéologues se sont souvent préoccupés de sa-
voir si l'on trouve en Grèce des poteries noires à l'intérieur et à l'extérieur, décorées
de reliefs très-anciens ou de figures à la pointe. On sait combien ce style est fréquent
en Etrurie, où il admet plusieurs subdivisions. Je ne sache pas que, jusqu'ici, il se
soit rencontré, ni dans la Grèce continentale ni dans les îles. 11 serait important de
pouvoir montrer qu'il a été connu dans les pays helléniques. Il faudrait alors ajouter
un neuvième groupe à notre essai de classification. Toutefois M. de Witte dit que
M. Salzmann a trouvé à Camiros des fragments de ces poteries. [Eludes sur les vases
peints, additions < t corrections, p. 4p,-)
Grèce de petits vases d'une terre très-fine qui ne portent pas de couleur
mais des dessins à la pointe. Le style de ces figures indique une époque
déjà avancée. Je signalerai, dans ce genre, un alabastron conservé à
Athènes1, sur lequel on voit deux bandes d'animaux, un lièvre pour-
suivi par deux chiens, et au-dessous un iion , xin taureau et un sanglier.
Ces sortes de vases ne rentrent dans aucune classe bien définie : ils sont
des exceptions auxquelles il est difficile d'assigner une place qui soit
complètement justifiée2.
V.
VASES À FOND ROUGE ET À FIGURES NOIRES.
Parmi les monuments de cette classe réunis dans ces deux recueils,
la première place appartient aux plaques de terre cuite.
Plaques de terre cuite. — Rien ne montre mieux combien les recherches
d'archéologie figurée faites en Grèce ont été, jusqu'ici, incertaines, que
la rapidité avec laquelle s'enrichissent certaines classes de monuments
dès qu'une fois les antiquaires se mettent à les recueillir avec quelque
persévérance. Ce ne sont pas les objets précieux qui ont fait défaut,
c'est un peu d'activité et de patience pour les trouver. Quelques exem-
ples récents méritent d'être cités. Jusqu'en 1868 nous ne possédions
aucun miroir grec orné de dessins au trait. Gerhard était persuadé qu'il
en devait exister, que les Grecs, même,dans ce genre de travail, avaient
fourni des modèles aux Etrusques. Gerhard était dans le vrai. Peu de
temps après la mort de ce savant, en 1868, un miroir représentant
deux danseuses fut découvert à Corinthe. A peine était-il publié que le
musée de Lyon envoyait à M. de Witte le calque d'un second miroir. En
1871 trois autres miroirs furent trouvés en Grèce et acquis par le Bri-
tish Muséum-, en 1872 on en mit enfin au jour un sixième, qui porte
deux inscriptions grecques, et qui, parla noblesse du style et la sûreté de
l'exécution, est une véritable merveille. Ainsi moins de quatre années
1 Collection particulière.— 2 Les archéologues se sont souvent préoccupés de sa-
voir si l'on trouve en Grèce des poteries noires à l'intérieur et à l'extérieur, décorées
de reliefs très-anciens ou de figures à la pointe. On sait combien ce style est fréquent
en Etrurie, où il admet plusieurs subdivisions. Je ne sache pas que, jusqu'ici, il se
soit rencontré, ni dans la Grèce continentale ni dans les îles. 11 serait important de
pouvoir montrer qu'il a été connu dans les pays helléniques. Il faudrait alors ajouter
un neuvième groupe à notre essai de classification. Toutefois M. de Witte dit que
M. Salzmann a trouvé à Camiros des fragments de ces poteries. [Eludes sur les vases
peints, additions < t corrections, p. 4p,-)