14 PEINTURES CÉRAMIQUES
italo-grecs ont fait connaître 76 signatures d'artistes1; les vases grecs
1 5 ; c'est-à-dire que, toute proportion gardée , les signatures sont plus fré-
quentes sur les produits céramiques de la Grèce que sur ceux de l'Italie et de
l'Etrurie. J'ajouterai que les vases de grande dimension qui pouvaient
être conservés dans les chambres sépulcrales sont nombreux en Etrurie
et d'une grande rareté en Grèce ; et l'on conviendra que les vases de prix
devaient plus souvent porter des signatures que les petits lécyihus ou
les alabastrons vulgaires.
Une considération très-simple rendra plus sensible encore la thèse
que nous soutenons. Des 7 5 signatures que nous devons aux vases
italo-grccs, 1 5 ou 20 tout au plus ont été lues sur des œuvres décou-
vertes en dehors de l'Etrurie. C'est que les vases de l'Etrurie sont de
beaucoup les plus nombreux, et que la moyenne de ces vases se distingue
aussi par les grandes proportions, la beauté et l'ancienneté des pièces.
Ainsi Agrigente, Pœstum, Adria, Capoue, Bari, la Lucanie, l'Italie mé-
ridionale, ont à peine fait connaître quelques signatures. 11 faut, de plus,
remarquer que des fabriques toutes locales dans ces villes, surtout à
l'époque de la décadence de fort, ne paraissent pas avoir adopté l'usage
des marques de fabrique.
II.
IH COMMERCE DES VASES ENTRE LA GRÈCE ET L'ITALIE.
Que le commerce des vases ait été continuel entre la Grèce et l'Italie
et dans tout le bassin de la Méditerranée, c'est ce qui ne peut laisser
place à aucun doute en présence des faits que MM. Benndorf et Hey-
demann nous ont permis d'étudier. Sur 12 signatures certaines lues en
Grèce, en retrouver 6 en Italie est la plus forte démonstration qui
se puisse donner. Le temps et les nouvelles découvertes ne feront que
rendre ce fait plus sensible. Nous ne voyons en Italie ni Charès, ni Ti-
monidas, mais ils appartiennent à une époque très-ancienne, où l'art ne
faisait que de naître. Hégias, Hilinos et Psiax, qui manquent aussi aux
catalogues italiens, n'ont attaché leurs noms qu'à des œuvres secondaires
relativement récentes. Skytbès était un habile artiste ; c'est au hasard
seul qu'il faut attribuer l'absence de sa signature sur les vases italo-grecs.
Par contre les noms que nous retrouvons ont une grande importance;
ment au-dessous de la vérité; c'est un à six ou à sept qu'il faudrait dire; mais, eu
acceptant la proportion à laquelle nous nous arrêtons, la démonstration n'en est
que plus complète. —1 Je prends le, chiffre de Brunn. Voir aussi de Witte, Revue
de Philologie, t. Il, n. 5 et 6.
italo-grecs ont fait connaître 76 signatures d'artistes1; les vases grecs
1 5 ; c'est-à-dire que, toute proportion gardée , les signatures sont plus fré-
quentes sur les produits céramiques de la Grèce que sur ceux de l'Italie et de
l'Etrurie. J'ajouterai que les vases de grande dimension qui pouvaient
être conservés dans les chambres sépulcrales sont nombreux en Etrurie
et d'une grande rareté en Grèce ; et l'on conviendra que les vases de prix
devaient plus souvent porter des signatures que les petits lécyihus ou
les alabastrons vulgaires.
Une considération très-simple rendra plus sensible encore la thèse
que nous soutenons. Des 7 5 signatures que nous devons aux vases
italo-grccs, 1 5 ou 20 tout au plus ont été lues sur des œuvres décou-
vertes en dehors de l'Etrurie. C'est que les vases de l'Etrurie sont de
beaucoup les plus nombreux, et que la moyenne de ces vases se distingue
aussi par les grandes proportions, la beauté et l'ancienneté des pièces.
Ainsi Agrigente, Pœstum, Adria, Capoue, Bari, la Lucanie, l'Italie mé-
ridionale, ont à peine fait connaître quelques signatures. 11 faut, de plus,
remarquer que des fabriques toutes locales dans ces villes, surtout à
l'époque de la décadence de fort, ne paraissent pas avoir adopté l'usage
des marques de fabrique.
II.
IH COMMERCE DES VASES ENTRE LA GRÈCE ET L'ITALIE.
Que le commerce des vases ait été continuel entre la Grèce et l'Italie
et dans tout le bassin de la Méditerranée, c'est ce qui ne peut laisser
place à aucun doute en présence des faits que MM. Benndorf et Hey-
demann nous ont permis d'étudier. Sur 12 signatures certaines lues en
Grèce, en retrouver 6 en Italie est la plus forte démonstration qui
se puisse donner. Le temps et les nouvelles découvertes ne feront que
rendre ce fait plus sensible. Nous ne voyons en Italie ni Charès, ni Ti-
monidas, mais ils appartiennent à une époque très-ancienne, où l'art ne
faisait que de naître. Hégias, Hilinos et Psiax, qui manquent aussi aux
catalogues italiens, n'ont attaché leurs noms qu'à des œuvres secondaires
relativement récentes. Skytbès était un habile artiste ; c'est au hasard
seul qu'il faut attribuer l'absence de sa signature sur les vases italo-grecs.
Par contre les noms que nous retrouvons ont une grande importance;
ment au-dessous de la vérité; c'est un à six ou à sept qu'il faudrait dire; mais, eu
acceptant la proportion à laquelle nous nous arrêtons, la démonstration n'en est
que plus complète. —1 Je prends le, chiffre de Brunn. Voir aussi de Witte, Revue
de Philologie, t. Il, n. 5 et 6.