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DE LA GRÈCE PROPRE.

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ce sont ceux ou de fabricants de premier ordre comme Ergolimos et
Néarcbos, ou de potiers dont les œuvres ont été nombreuses, comme
Tléson, Nicostbènes, Chélis. Enfin, ce qui mérite d'être rappelé, nous
constatons que des familles de céramistes faisaient de père en fils le
commerce entre la Grèce et l'Italie.

Otto Iahn, reprenant l'opinion de Gustave Kramer, a soutenu que,
si l'on excepte quelques céramiques locales de la Pouille et de la Calabre,
tous les vases italiens proviennent de la Grèce et même de l'Attique1.
On s'étonne qu'un savant dont l'autorité est de premier ordre ait ad-
mis une thèse aussi paradoxale. Qu'au vie et au ve siècle les importations
venues de la Grèce aient été considérables, c'est ce que suffiraient à
prouver les vases de style oriental2 découverts à la fois en Etrurie et à
Corinthe, et surtout la riche série des oeuvres céramiques ornées d'ins-
criplions écrites en lettres évidemment corinthiennes, trouvée surtout
en Etrurie et représentée par de nombreux exemplaires au Musée du
Louvre, dans la collection Campana.

LaGrèce exporta beaucoup aux origines; mais pourquoi admettre que
l'Italie et la Sicile, qui eurent d'excellents graveurs pour les médailles,
des architectes et des statuaires, ne surent pas fabriquer de vases3?
L'identité des sujets est souvent complète; souvent les formes sont les
mêmes, et cela pour des œuvres de peu de valeur, comme les petits
lécythus à forte panse, de couleur jaune rougeâtre, ornés de figures
noires, et les Jécytbus à fond rouge du type athénien. Mais la faïence
commune se fabrique aujourd'hui dans toute l'Europe, et les ateliers de
Faënza sont inconnus dans le commerce. Les séries de vases grecs
qu'on ne retrouve pas en Italie sont nombreuses. Si l'on y a signalé des
coupes de Mégare, ce n'est que par exception; les vases communs de
Pbalère ne se rencontrent ni à Naples ni à Florence; le lécythus blanc
d'Athènes est toujours resté en Attique. Je ne connais pas un seul vase
italien qui, pour le style, rappelle l'admirable ainpbore du Musée du
Varvakeion 4, que M. Conze a publié. D'autre part, beaucoup des types
de Nola sont inconnus à Ip Grèce propre, et rien n'indique que les
grands vases à mascarons de l'Italie méridionale aient été fabriqués ail-
leurs que dans l'Italie méridionale.

Importations fréquentes au vic et au v° siècle, communauté d'inspi-
ration, imitation en Italie des types delà Grèce propre, relations com-

1 II laisse aussi aux Doriens et à la fabrique de Corinthe les vases de style pri-
mitif. — 2 Ou corinthien. — 3 Ce sont des arguments qu'expose avec force M. de
Witte dans l'ouvrage intitulé : Etude sur h s vases peints, p. 2 5 et 121. — 4 Trouvée
à Phalère. Annales, t. VIII, pl V.
 
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