28 PEINTURES CÉRAMIQUES
abondance dans tout le territoire de Gorinthe. Ces poteries, qu'on voit
depuis longtemps dans tous les musées, sont trop familières aux ar-
chéologues pour qu'il soit utile de s'y arrêter. On a remarqué depuis
longtemps qu'elles présentent des variétés importantes; mais il n'est pas
encore facile d'y établir des divisions suffisamment précises. Si l'on con-
sidère la couleur de la terre et des peintures, on y reconnaîtra des po-
teries grises à figures noires relevées de rouge, comme est le plat publié
.par M. Benndorf, des poteries jaunâtres à figures sombres, relevées de
violet et de blanc, et nombre d'autres différences d'exécution l.
Une classification plus simple consisterait à placer dans un premier
groupe les vases décorés d'animaux, de figures bizarres et mons-
trueuses, d'oiseaux à têtes de femmes, etc.; dans un second groupe les
poteries où paraît la figure humaine, en rangeant les monuments selon
le plus ou moins de mérite de l'exécution, d'abord incertaine, par la
suite plus ferme et plus précise; dans un troisième groupe les peintures
accompagnées d'inscriptions. Mais on ne doit pas se dissimuler que ces
styles se confondent souvent, et que, dans un même groupe, on ren-
contre des produits qui appartiennent certainement à des fabriques dif-
férentes. Il faudrait enfin réserver une dernière classe pour les vases qui,
tout en étant traités d'après l'ancienne manière , sont des œuvres relati-
vement récentes. Il est certain, par exemple, que le plat du Varvakeion
publié par M. Rhangabé, si l'on considère les inscriptions et le caractère
des figures, est d'une époque où les peintures noires sur fond rouge
étaient déjà en usage et avaient atteint une remarquable perfection.
8. Vases béotiens d'ancien style. Les vases doivent être classés à la fin
de cette période et au commencement de la période suivante. Us repré-
sentent des animaux évidemment imités de ceux qui sont figurés sur
les poteries corinthiennes; mais ces peintures se détachent sur un fond
jaune vif, qui n'est pas la couleur naturelle de la terre; elles sont sou-
vent d'un noir brillant; enfin la forme principale de ces vases, qui est
celle du lécythus à forte panse, appartient surtout à l'époque suivante.
On doit encore placer ici des poteries d'une époque postérieure, qui
se rapprochent, pour le procédé de fabrication, de celles que nous ve-
nons d'énumérer. Tel est le plat à fond terreux que M. Benndorf a des-
siné pl. VIII, fig. 2, et qui représente un centaure. On trouve en
de style asiatique ou oriental. — 1 M. de Wilte propose la classification suivante:
i° aspect terne, ornements d'un ton orangé et d'un noir faux, sans reflet; 2° des
sin d'un noir terne mais plus franc, sans mélange avec une autre couleur ; 3° figures
noires relevées de teintes violacées et de couleurs blanches.
abondance dans tout le territoire de Gorinthe. Ces poteries, qu'on voit
depuis longtemps dans tous les musées, sont trop familières aux ar-
chéologues pour qu'il soit utile de s'y arrêter. On a remarqué depuis
longtemps qu'elles présentent des variétés importantes; mais il n'est pas
encore facile d'y établir des divisions suffisamment précises. Si l'on con-
sidère la couleur de la terre et des peintures, on y reconnaîtra des po-
teries grises à figures noires relevées de rouge, comme est le plat publié
.par M. Benndorf, des poteries jaunâtres à figures sombres, relevées de
violet et de blanc, et nombre d'autres différences d'exécution l.
Une classification plus simple consisterait à placer dans un premier
groupe les vases décorés d'animaux, de figures bizarres et mons-
trueuses, d'oiseaux à têtes de femmes, etc.; dans un second groupe les
poteries où paraît la figure humaine, en rangeant les monuments selon
le plus ou moins de mérite de l'exécution, d'abord incertaine, par la
suite plus ferme et plus précise; dans un troisième groupe les peintures
accompagnées d'inscriptions. Mais on ne doit pas se dissimuler que ces
styles se confondent souvent, et que, dans un même groupe, on ren-
contre des produits qui appartiennent certainement à des fabriques dif-
férentes. Il faudrait enfin réserver une dernière classe pour les vases qui,
tout en étant traités d'après l'ancienne manière , sont des œuvres relati-
vement récentes. Il est certain, par exemple, que le plat du Varvakeion
publié par M. Rhangabé, si l'on considère les inscriptions et le caractère
des figures, est d'une époque où les peintures noires sur fond rouge
étaient déjà en usage et avaient atteint une remarquable perfection.
8. Vases béotiens d'ancien style. Les vases doivent être classés à la fin
de cette période et au commencement de la période suivante. Us repré-
sentent des animaux évidemment imités de ceux qui sont figurés sur
les poteries corinthiennes; mais ces peintures se détachent sur un fond
jaune vif, qui n'est pas la couleur naturelle de la terre; elles sont sou-
vent d'un noir brillant; enfin la forme principale de ces vases, qui est
celle du lécythus à forte panse, appartient surtout à l'époque suivante.
On doit encore placer ici des poteries d'une époque postérieure, qui
se rapprochent, pour le procédé de fabrication, de celles que nous ve-
nons d'énumérer. Tel est le plat à fond terreux que M. Benndorf a des-
siné pl. VIII, fig. 2, et qui représente un centaure. On trouve en
de style asiatique ou oriental. — 1 M. de Wilte propose la classification suivante:
i° aspect terne, ornements d'un ton orangé et d'un noir faux, sans reflet; 2° des
sin d'un noir terne mais plus franc, sans mélange avec une autre couleur ; 3° figures
noires relevées de teintes violacées et de couleurs blanches.