SUR L’ÉPHÉBIE ATTIQUE. 279
notre ère, devaient aussi se rendre à Platée. La vrai-
semblance l’indique, et la mention de cette cérémonie
sur les marbres du temps de l’empire est une preuve
qui paraîtra décisive, pour peu qu’on tienne compte
des habitudes et de l’esprit du collège.
VI. Une fête était consacrée au souvenir de tous
les guerriers morts, celle des Epitaphia; les inscrip-
tions nouvelles, éclairées par quelques textes des
auteurs, permettent de dire ce qu’étaient ces céré-
monies, qui ont été jusqu’ici peu connues. Elles
se célébraient au polyandrion (i), dans ce ci-
metière du Céramique qui a été découvert depuis
quelques années et qui nous a donné de si ad-
mirables bas-reliefs. Les marbres mis au jour, si
beaux qu’ils soient, ne sont qu’une faible partie
des merveilles que décrit Pausanias (2). Les tom-
beaux ou les cénotaphes de tous les soldats morts
devant l’ennemi étaient en ce lieu; le périégète en
nomme un grand nombre. Là se trouvaient aussi le
monument de Périclès et d’autres sépultures consa-
crées par l’état. Les éphèbes, aux Epitaphia, célé-
braient des jeux agonistiques : les décrets men-
tionnent la course en armes , δρόμος έν οπλοις (3),
les lampadophories, où ils concouraient contre
leurs camarades plus anciens et déjà sortis du col-
(1) Inscr., VJ, 22.
(2) Paus., I, 29, les Athéniens tués à Marathon avaient été enterrés sur le
lieu même de la bataille.
(3) Inscr., VI, 22 ; VIII, 10.
notre ère, devaient aussi se rendre à Platée. La vrai-
semblance l’indique, et la mention de cette cérémonie
sur les marbres du temps de l’empire est une preuve
qui paraîtra décisive, pour peu qu’on tienne compte
des habitudes et de l’esprit du collège.
VI. Une fête était consacrée au souvenir de tous
les guerriers morts, celle des Epitaphia; les inscrip-
tions nouvelles, éclairées par quelques textes des
auteurs, permettent de dire ce qu’étaient ces céré-
monies, qui ont été jusqu’ici peu connues. Elles
se célébraient au polyandrion (i), dans ce ci-
metière du Céramique qui a été découvert depuis
quelques années et qui nous a donné de si ad-
mirables bas-reliefs. Les marbres mis au jour, si
beaux qu’ils soient, ne sont qu’une faible partie
des merveilles que décrit Pausanias (2). Les tom-
beaux ou les cénotaphes de tous les soldats morts
devant l’ennemi étaient en ce lieu; le périégète en
nomme un grand nombre. Là se trouvaient aussi le
monument de Périclès et d’autres sépultures consa-
crées par l’état. Les éphèbes, aux Epitaphia, célé-
braient des jeux agonistiques : les décrets men-
tionnent la course en armes , δρόμος έν οπλοις (3),
les lampadophories, où ils concouraient contre
leurs camarades plus anciens et déjà sortis du col-
(1) Inscr., VJ, 22.
(2) Paus., I, 29, les Athéniens tués à Marathon avaient été enterrés sur le
lieu même de la bataille.
(3) Inscr., VI, 22 ; VIII, 10.