Dupain de Montesson, Louis Charles: L' Art De Lever Les Plans De tout ce qui a rapport à la Guerre, & à l'Architecture Civile & Champêtre (Paris, 1763)

LES P LAN S. IL Partie, ijp

rentes routes pour appercevoir fi ces gens-
gens-là ne fe démentiront pas par igno-
rance ou par malice ; le remede au pre-
mier mal fe fait bien fentir ; pour éviter
le fécond on les queftionne avec douceur.,
on les applaudit s’il reconnoilTent s’être
trompés, on leur donne des marques de
la confiance qu’on a en leur rapport,
de on affedte d’ailleurs de les mettre dans'
le fecret.

De toutes les connoiffances que l’on
acquiert de la forte , on en fait une ef-
pece de tableau qui repréfente ces routes 5
le long defquelles font marqués écrits
les noms des lieux qui s’y fuccedent, de
entre ces différens endroits on cotte par
heures de chemin la diftance qu’il y a
de l’un à l’autre : mais la meilleure ma-
niéré de faire l’itinéraire d’un pays , c’ch:,
ce me femble , d’en former une table oh
l’on puiffe voir les heures de chemin de
toute une route , celles qu’on employcra
à monter ou à defeendre , & le lieu éc la-
durée de ces montées & de ces defeenres.

Il eft certain qu’il ne faut pas plus de
tems pour aller d’un lieu à un autre que
pour en revenir, quand ils font féparés par
une plaine ; mais qu’il en faudra plus on
moins pour fe rendre de l’un à l’autre que
pour en revenir, fi entre ces deux endroits
II fe trouve des montées ou des defesmes