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Durand, Georges
Églises romanes des Vosges — Paris, 1913

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https://doi.org/10.11588/diglit.42900#0246
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228

ÉGLISES ROMANES DES VOSGES


Jure des tailloirs, composée d'une plate-bande et d’une sorte de doucine, se continue le long des
murs goutterots, formant cordon à la retombée de la voûte qu elles accusent d’une façon vigou-
reuse. Sur la face nord, la retombée du boudin de l’arc doubleau est ornée d’un congé en forme
de base de colonne, à deux
tores séparés par une gorge. Il
n’y en a pas de l’autre côté.
Les travées de la nef sont
carrées.
Les grandes arcades, à arêtes
vives, sans saillie et sans mou-
luration, sont aussi en cintre
légèrement brisé, comme les
berceaux transversaux des bas-
côtés dont elles épousent la
forme. Elles sont séparées l’une
de l’autre par un intervalle cor-
respondant à l’arcade faisant
communiquer chaque travée de
bas-côté avec sa voisine.
Elles retombaient jadis sur
des piliers rectangulaires, ob-
longs dans le sens longitudinal,
aux impostes moulurées de pro-
fil variable1. C’est dans ces
piliers que l’on a retaillé des
demi-colonnes, sous la retom-
bée des grandes arcades 2.
Il n’y a pas de fenêtres hau-
tes, et la pointe des grandes ar-
cades se trouve à un peu moins
de 50 centimètres au-dessous
du cordon mouluré qui marque
la retombée de la grande voûte.
Les travées de bas-côtés com-
muniquent entre elles par des
arcs doubleaux, ou plutôt par
des arcades basses, en plein
cintre, a section rectangulaire, retombant à pénétration, d'une part dans les maîtres-piliers,
de l’autre dans le mur extérieur du collatéral. Une sorte d’imposte moulurée, composée d’une
plate-bande et d’un cavet, souligne chacune de ces retombées.

G. D
Fig. J] 70. — ÉGLISE D’iSCHES, — VUE INTÉRIEURE DE LA NEF, VERS L’EST.

1. Dans les trois, premières travées de la nef, tantôt une plate-bande, un cavet et une baguette, tantôt une plate-
bande et un chanfrein ; dans les deux dernières, une plate-bande, un filet anguleux ou à grain d’orge, une baguette,
un filet et un cavet. Ces moulures, qui ont été conservées pour servir de tailloirs aux nouveaux chapiteaux, ne sem-
blent pas avoir été sensiblement altérées par la dernière restauration.
2. Pour leurs chapiteaux, on s’est inspiré de ceux qui supportent les doubleaux de la grande voûte de la nef et de
ceux du portail, de sorte qu’un observateur non prévenu pourrait s’y laisser prendre.
 
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