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Durand, Georges
Églises romanes des Vosges — Paris, 1913

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https://doi.org/10.11588/diglit.42900#0404
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386

ÉGLISES ROMANES DES VOSGES

voir leurs retombées. Une colonne destinée à recevoir l’arc doubleau est engagée dans chacun
d’eux. Les deux premières vers l’ouest sont couronnées l’une par un chapiteau cubique à
croissant ($ig. 295), l’autre par un chapiteau évasé, orné de feuilles d’eau et d’espèces de godrons
rfig. 290). A droite et à gauche, l’ornementation
des chapiteaux se continue sur le dosseret qui
supporte le formeret1. Les ogives s'amincis-
saient pour se perdre entre le formeret et le
doubleau. Il en subsiste encore des sommiers
contre la façade occidentale.
La partie inférieure des murs latéraux est
entièrement nue. A la base de la lunette des
voûtes, un cordon mouluré fait le tour de la
chapelle en servant de tailloir aux colonnes qui
supportent la voûte et à leurs dosserets. Son
profil se compose d’une plate-bande, d’un fdet
anguleux, d’un tore et d’un cavet. Une fenêtre
romane dont le plein cintre est appareillé à
claveaux, s’ouvre à chaque travée dans la lu-
nette de la voûte.
L’abside étant beaucoup moins élevée que la
nef, un mur pignon séparait l’une de l’autre.
La communication se fait par un arc doubleau
en plein cintre, à arêtes vives, plus étroit que
la nef et percé à cru dans le mur. Ses piédroits
rectangulaires n’ont pour tout ornement que le
cordon mouluré qui fait le tour de la chapelle
et qui leur sert d’imposte, et qu’une base formée
d’un simple biseau qui n’existe que sur le ta-
bleau seulement, sans se retourner sur les faces.
Il ne reste plus rien de la voûte de l'abside.
Ce devait être une demi-coupole à cinq pans.
Une fenêtre romane, de dimensions assez
grandes, et dont le cintre est appareillé à cla-
veaux, est percée au milieu de chacun des cinq
pans de cette abside2. 11 n’y a pas d’autre orne-
mentation intérieure.
Au milieu de cette abside s’élèvent les restes d'un autel formé d’une grande dalle de grès
grossièrement taillée, dans laquelle on voit encore le logement de la pierre d’autel, — ce qui
n’est pas une marque de grande antiquité, —- le tout sur un massif de maçonnerie à demi
détruit.
La façade occidentale ($ig. 297) a été défigurée lors de l’appropriation de la chapelle à usage


G. I).
Fig. 298. —CHAPELLE DE XUGNEY. — PORTE.

1. Les deux autres sont noyées dans le mur moderne qui coupe l’église en deux.
2. On voit encore un banc de pierre à demi détruit, le long du pan septentrional.
 
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